​Eric Bauthéac : "On a vu des frères sur le terrain"

PAR MAXIME POUSSET, AU STADE MICHEL D’ORNANO, CAEN

Si certaines victoires sont fondatrices, celle des Dogues à Caen (0-1), en infériorité numérique, pourrait s’inscrire comme l’une d’elles. Solidaires d’un bout à l’autre de la partie, les Lillois ont analysé ce précieux succès en terre normande. Extraits.

Franck Passi (Entraîneur du LOSC)

« Je suis très satisfait de l’état d’esprit affiché ce soir. On avait demandé une réaction "d’hommes" aux joueurs. Ils ont prouvé qu’ils en étaient capables en gagnant ce soir. En première période, nous avons globalement bien géré le ballon, on trouvait les espaces, mais on manquait de justesse dans la dernière passe. L’équipe aurait dû marquer à ce moment-là. Car après la pause, nous étions plus fébriles, on s’est fait peur. On a perdu un joueur puis nous avons marqué à dix contre onze avant de vivre une fin de partie plus difficile. »

« C’est une belle victoire, celle de tout un club. On ne va pas tirer la couverture sur soi, même si nous avons bien bossé. C’est d’abord un succès des joueurs qui se sont arraché du début à la fin, mais c’est aussi celle du staff et même de Patrick (Collot). J’associe tout le monde. »

« Ce soir, on n’a gagné que trois points, il faudra je pense encore quatre à cinq victoires pour être certain de rester en Ligue 1 l’année prochaine. J’ai une mission, celle du maintien. Tant qu’elle ne sera pas accomplie, je ne lâcherai pas. Anciens ou nouveaux, ce sont tous des joueurs du LOSC qui doivent aider l’équipe à se maintenir. Les garçons ont pris conscience que le moment était venu de gagner des points, de bâtir ensemble pour que cette équipe se maintienne. »

« S’il y avait de la joie dans le vestiaire après le match ? Oui, mais de la joie contenue. Tout le monde est conscient que nous avons effectué un pas, mais que nous ne sommes pas encore arrivés au bout. N’entrons pas dans l’euphorie. Dès lundi, on replonge dans le travail. »
 

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Eric Bauthéac (Milieu de terrain du LOSC)

« Elle fait du bien celle-là ! Pourtant, ç’aura été difficile jusqu’au bout. On perd Adama à 20 minutes de la fin. Il a fallu jouer à dix, mais l’équipe s’est montrée solidaire. Quand tu es en infériorité numérique, il y a deux solutions. Soit tu baisses les bras et tu te fais marcher dessus. Soit tu restes uni. C’est ce qui s’est passé pour nous. Quand Adama s’est fait expulser, on a vu des frères sur le terrain. On a pu constater toute la solidarité et l’abnégation du LOSC. »

« C’est ce qu’il nous manquait, cette agressivité, cette grinta. Le coach nous l’a apportée cette semaine avec son adjoint, Thomas. Après, c’est aussi une prise de conscience de la part des joueurs. On commence à reculer, la zone rouge n’est pas loin, nous étions dans une série noire. Nous travaillons dur pour sauver le club. Et je suis persuadé qu’on va y arriver. Dès lundi, on replonge. Le foot est un éternel recommencement avec des défis toutes les semaines. »
 

Nicolas De Préville (Attaquant du LOSC)

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