2008-2015 : SES ANNÉES LILLOISES VUES PAR RIO MAVUBA (1/3)

Alors qu’il vient de prolonger son contrat de quatre ans avec les Dogues, Rio Mavuba s’est posé avec LOSC.fr, avant son départ en vacances, pour revisiter des moments clés de ses sept années lilloises. Première partie avec ses débuts au LOSC, son premier but, son premier brassard…

LE PREMIER MATCH CHEZ LES DOGUES : LOSC-LE MANS 3-1

(Mirallas, Obraniak, Cabaye, le 23/01/08, J22)

« J’en garde un très bon souvenir. Je me souviens que le LOSC n’était pas très bien au classement au mois de décembre. Pour l’anecdote, il faut savoir que j’ai refusé de jouer avec Villarreal au Camp Nou, contre le Barça, car le coach m’avait demandé de rester pour disputer ce match de coupe d’Espagne. J’avais alors répondu que je préférais partir afin de pouvoir débuter mon aventure lilloise plus tôt (contre Le Mans de Rudi Garcia où évoluait aussi un certain Marko Basa). Claude Puel m’avait dit que malgré mon jeune âge, je devais apporter mon vécu à cette équipe. C’est ce que j’avais essayé de faire au mieux pour ce baptême du feu, en restant moi-même afin de répondre aux attentes. »


LE PREMIER BUT LILLOIS : RC STRASBOURG-LOSC 0-1

(Mavuba, le 22/03/08, J30)

« Ce jour-là, je me rappelle que grâce à cette victoire, on avait assuré le maintien, en atteignant la barre des 42 points. Après la première partie de saison compliquée vécue par le LOSC, cela constituait déjà une belle satisfaction. Je revois bien les images, Souleymane Youla dribble, Ludo Obraniak contrôle et moi, je lui pique un peu le ballon par un intérieur du pied. Comme je marque tous les ans ma dizaine de buts (rires), celui-là est forcément important puisqu’il s’agit de mon premier avec le LOSC. Derrière, on a lutté pour l’Europe jusqu’à l’ultime journée de championnat. Même si on a échoué sur le fil à Lorient (1-1), en terminant septième, j’avais pu mesurer la qualité de ce groupe. »

LE PREMIER MATCH AVEC LE BRASSARD : ASNL-LOSC 0-0

(le 09/08/08, J01)

« Rudi Garcia vient d’arriver au LOSC et moi je m’engage définitivement avec le club. Ça s’est décidé durant le stage de préparation au Touquet. Pendant les matchs amicaux, le coach avait confié le brassard à plusieurs joueurs. Un soir, à table, il a désigné le capitaine. À la fin du repas, il a soulevé le paperboard et j’ai vu mon nom. J’ai alors ressenti beaucoup de fierté, j’étais aussi gêné vis-à-vis de Gregory Tafforeau qui occupait ce rôle jusqu’alors. J’ai tout de suite été discuté avec lui pour lui dire que j’étais désolé. Je suis fier d’être aujourd’hui encore le capitaine du LOSC. Ce sont des responsabilités qui me plaisent. Au terme de cette saison-là, on termine européen en battant Nancy (3-2). On sentait le potentiel de ce groupe, les fondations étaient posées. Le fait de jouer l’Europe a permis que l’effectif grandisse assez rapidement. »

LE PREMIER ÉCHEC : FC LORIENT-LOSC 2-1

(Ricardo Costa, le 15/05/10, J38)

« Cette saison-là s’est terminée de manière douloureuse. Nous étions deuxièmes avant le coup d’envoi de l’ultime journée et au final, on termine quatrième. Cette rage, cette déception, ça nous a permis de faire de belles choses l’année suivante (sourire). Je retiens qu’on avait pris du plaisir sur le terrain, on marquait pas mal de buts. Nous avions atteint un niveau de jeu assez impressionnant. Seule la fin nous a laissé un goût amer. Mais je pense qu’on avait tout calculé pour les années à venir (rire). Perso, je me souviens que j’avais également réussi trois passes décisives, ce qui n’est pas commun me concernant (à Lens 1-1 pour Rami, contre l’ASSE 4-0 pour Frau et devant Lyon 4-3 pour Gervinho). C’est aussi l’année où on va jusqu’en huitième de finale de l’Europa League, contre Liverpool. On avait vécu une belle aventure. »

LE BUT LE PLUS IMPORTANT : ASSE-LOSC 1-2

(De Melo, Mavuba, J35, le 10/05/11)

« Ce but, le seul de ma saison, restera certainement comme le plus important de ma carrière. Avant ce déplacement dans le chaudron, on sentait la pression de Marseille qui tentait de revenir sur nous. Aller gagner à Geoffroy Guichard n’est jamais simple. Au final, on s’impose 2-1 et je mets le second but. Je pense que là, ça commençait vraiment à sentir bon pour le titre. On se l’est dit d’ailleurs à l’issue de la partie. En plus, je marque d’une frappe de loin. Je me suis bien fait chambrer et je me souviens de cette communion entre nous après le but (il rit). Je prends quelques gifles, je vais vers le banc, je ne sais même pas pourquoi. Mais ça reste quelque chose de très fort. »

La suite ? Elle est à retrouver la semaine prochaine. Au menu de la seconde partie : le doublé, la der’ au Stadium, le baptême du feu au Stade Pierre Mauroy et la 300e en L1.