Grégory Wimbée : Lillois...Et bien plus que ça

Vous ne connaissez pas encore #LOSCInTheCity, le gratuit du LOSC diffusé chaque semaine de match à domicile dans la métropole lilloise ? Pendant les fêtes – et parce que l’heure est aux cadeaux –, on vous offre ces reportages qui ont rythmé les premiers numéros du journal du LOSC. 

PAR MAXIME POUSSET

Derrière chaque joueur se cache un homme. Et derrière chaque homme, un voyageur. Mais qui es-tu, d'où viens-tu, où vas-tu, Grégory Wimbée ?
 

COUP DE FOUDRE POUR UNE VILLE, CELLE DE LILLE

P10-11_Wimbee01.jpgSon histoire avec le LOSC débute en 1998, en plein coeur d’un été bercé par l’inoubliable “I will survive” des Bleus.“Je quittais Cannes et venais de passer deux mois à m’entraîner seul sur une piste d’athlé’ et en salle de muscu’. Mentalement, personnellement, sportivement, je n’étais pas au top. À Lille, j’ai connu une véritable renaissance dans tous les domaines. J’y ai rencontré ma femme, ma dernière fille est née ici. Côté terrain, on a vécu des choses humainement incroyables avec Vahid Halilhodzic. Nous étions des frères, tous capables de mourir pour l’autre sur le terrain. C’était fort. Unique dans ma carrière.” Une expérience qui le marque au fer rouge LOSC et qui, dès lors, fait de lui le Nancéien, un vrai Lillois. “Je suis revenu vivre ici après ma carrière. J’y ai trouvé un équilibre. J’apprécie la mentalité et les valeurs du Nord : le travail, le don de soi, l’amitié, la fraternité. J’aime la générosité et ici, je l’ai trouvée."
 

"VOUS ALLEZ ME PAYER POUR JOUER AU FOOT ?"

Dans ses (longues) jambes s’accumulent plus de 600 matchs chez les professionnels (281 en L1 et 297 en L2, notamment) semés au fil de deux décennies d’une éminente carrière… qu’il n’avait absolument pas planifié. “Quand j’ai commencé au centre de formation de Nancy, je ne savais même pas que footballeur était un métier. On m’a fait signer un contrat aspirant en me disant que j’allais gagner 200 francs par mois. Intérieurement, je me suis dit : “Et en plus vous allez me payer pour jouer au foot ?””Des hauts, des bas, des peines, des joies, mais une incroyable force de caractère comme fil rouge d’un parcours qui l’aura vu monter parmi l’élite par trois fois avec Nancy (1996), Lille (2000) et Grenoble (2008) et connaître cette émotion unique que procure l’hymne de la Ligue des Champions (Une campagne avec le LOSC en 2001-2002).

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BUTEUR GANTÉ POUR L'ÉTERNITÉ

C’était un soir de novembre 1996. À domicile, Nancy est mené 0-1 par Lens dans le temps additionnel. C’est le moment que choisit Greg Wimbée, le gardien lorrain, pour effectuer à toutes jambes les 80 mètres qui séparent son but de la cage adverse, sur l’ultime corner de son équipe. Le ballon lui revient et au terme d’un tir-contré en pivot, se loge au fond des filets. “Au moment de marquer, j’ai ressenti une joie très intense, comme une libération. Tu peux vraiment te lâcher, le jeu est arrêté, tu peux savourer. Tandis qu’après un arrêt, il faut rester concentré.” de ce gardien-buteur (l’un des seuls en Ligue 1)… l’attaquant actuel de l’équipe des Anciens Dogues, avec lesquels il ne veut plus enfi ler les gants. que si je vais au goal, je vais soit m’ennuyer, soit encaisser des buts. Et ça va m’agacer. Je préfère être nul sur le terrain. Au moins je cours (sourire).”

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FORMATEUR… DE TOUT SON COEUR

Véritable touche à tout, Greg’ Wimbée est aussi (et surtout) un passionné de son métier, celui de portier, dont il s’attèle à transmettre les petits secrets aux goals de demain. Il a commencé par être l’entraîneur des gardiens au centre de formation puis auprès des équipes féminines, avant d’enfiler aujourd’hui le rôle d’adjoint en charge des gardiens pour le groupe Pro 2. “Quand j’ai débuté ma carrière, nous n’avions pas d’entraînements spécifiques. C’est pourtant un métier différent de celui de joueur de champ. Outre le côté mental qui représente la base pour tout sportif de haut niveau, il faut aussi travailler énormément pour, le plus souvent, toucher peu de ballons en match. Il est donc question de rester hyper concentré et d’être capable d’encaisser les boulettes, mais aussi les éloges en gardant l’humilité. Et tout ça, cela passe par beaucoup d’échanges. Il m’arrive parfois d’écourter une séance pour discuter avec mes jeunes gardiens. Apprendre à les découvrir en tant qu’hommes.

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UN LILLOIS DANS SON ASSIETTE

On l’a dit, l’homme est un Lillois, un vrai. Et il n’hésite d’ailleurs pas à s’impliquer dans la vie locale, comme avec le complexe de football en salle le Five Lille-Lesquin, dont il est le co-fondateur avec notamment son ami Franck Béria qu’il a connu sous le maillot messin et avec qui il partage cette “belle aventure humaine” depuis 2013. Il a également endossé le costume de consultant pour LOSCTV où il a commenté pendant plusieurs années les matchs du LOSC aux côtés de Mickaël Foor. En parlant de relations humaines, chacun d’entre nous le sait : un Lillois n’en serait pas vraiment un s’il ne possédait pas un goût aiguisé pour la gastronomie nordiste. Et de ce point de vue, notre homme est un fin gourmet. “J’ai la chance de vivre pas loin de très bons restos, dont le Bloempot de Florent Ladeyn. Au-delà de sa cuisine et de sa créativité, j’aime beaucoup l’ambiance de ce lieu, son approche très simple et conviviale. On y va souvent en famille. Je pense même être l’un des plus fi dèles clients (sourire).”

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Venez gouter

LA QUICHE LORRAINE DE LA FAMILLE WIMBÉE

P10-11_Wimbee_recette.jpgOn parle de Lille, mais je n’oublie pas mes racines Nancéiennes. Donc si j’avais une recette fétiche, je dirais la quiche lorraine, celle que ma mère faisait très bien. Pas d’ingrédients spéciaux, non. Elle devait faire revenir ses lardons et parvenait à faire gonfler la pâte, probablement avec un oeuf en plus ou une cuisson particulière. Sa quiche était épaisse et dense, comme un soufflet. Un régal.”

 

Extrait de LOSC In The City #4

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