Il a le football dans la peau, Morgan Amalfitano

PAR JONATHAN MARTIN

Niçois de naissance, Cannois de formation, il a tour à tour enfilé les maillots de Sedan, Lorient, Marseille, West Bromwich, West Ham et celui des Bleus, avant de revêtir la rouge tunique lilloise. C’est clair, Morgan Amalfitano (30 ans) n’a rien d’un novice au moment de poser ses valises au LOSC. L’occasion était toute trouvée pour la première recrue hivernale des Dogues de revenir sur son très riche parcours.

1. Vous avez dit “héréditaire” ?

« Chez les Amalfitano, le football, c’est toute notre vie. Durant notre enfance, mon frère, Romain, actuel milieu offensif de Dijon, et moi-même avons suivi notre père, Roger, d’abord joueur à Châteauroux en D2 (77-80), puis ensuite éducateur. Tout naturellement, notre destin s’est donc lié à celui du ballon rond. J’ai vu mon père terminer sa carrière en tant qu’attaquant et buteur, il avait une quarantaine d’années. Ça reste notre idole et cela nous a certainement guidés Romain et moi. »

2. “Azurément” doué pour le foot

« Je suis né à Nice (en 1985), mais mes parents se sont dirigés vers Cannes quand j’étais gamin. Si bien que j’ai débuté dans les petits clubs aux alentours, là où mon père entraînait. J’ai gravi les échelons à l’AS Cannes, où j’ai connu toutes les catégories de jeunes, jusqu’en 2003, lorsque je me suis fait détecter par Sedan alors que j’évoluais chez les 18 ans. Un an plus tard, c’est donc dans les Ardennes que ma carrière professionnelle a véritablement démarré. »


3. La Ligue 1 lui va si bien

« Que ce soit à Sedan (2004-2008), Lorient (2008-2011) ou Marseille (2011-2014), chaque expérience fut très enrichissante. Je suis fier de mon parcours car je sais que j’ai toujours fait le maximum, quel que soit l’endroit. Je n’ai pas triché avec moi-même et c’est sans doute pour cette raison que ça m’a amené jusqu’ici. Il a fallu travailler et se forger pour en arriver là. À Lorient, j’ai vécu une belle période, dans les relations de football, avec des partenaires comme Kevin Gameiro. Mon premier match avec l’OM ? Le Trophée des Champions… face au LOSC ! (27/07/11, 5-4) Un petit clin d’œil du destin assez amusant car je remportais le premier trophée de ma carrière ce jour-là. »

4. Toujours plus à l’west

« Quand je portais le maillot lorientais, j’avais déjà une idée derrière la tête : celle de rejoindre un jour l’étranger. Et lorsqu’un club de Premier League s’est présenté, j’ai saisi l’occasion. Que rêver de mieux que de côtoyer ce championnat quand on est joueur ? Même si ce n’était pas les plus grosses écuries anglaises, j’ai pu réaliser des choses qui resteront gravées. À West Bromwich (2013-2014), j’ai pu marquer contre Manchester United par exemple. Puis à West Ham, (2014-2015), inscrire un but face à Liverpool. Ce sont des moments forts, inoubliables. J’ai vécu des matchs avec une intensité incomparable à laquelle il a fallu que je m’adapte. Je pense ne l’avoir pas trop mal fait. »

5. Les Bleus et Morgan en Allemagne

« L’Équipe de France ? Petit, jamais je n’aurais imaginé pouvoir porter ce maillot un jour. Or ça m’est arrivé lors de ce Allemagne-France en amical (29/02/12, 1-2). Après, certains paramètres ont fait que je n’y suis pas retourné. Ainsi va le football. Mais voilà, j’en suis fi er et comme dans l’avenir, rien n’est jamais écrit, qui sait ? (large sourire) Quant aux Bleus, ils s’améliorent à l’approche de l’Euro 2016. Et même s’il faut rester prudent, l’équipe possède un bon niveau. Le coach Didier Deschamps, que j’ai connu à l’OM, a fait un gros travail et il pourrait se passer quelque chose d’intéressant cet été, j’en suis convaincu. »