"Il ne faut pas être abattu"

PAR MAXIME POUSSET, AU MATMUT ATLANTIQUE

Non, Christophe Galtier refuse de s'avouer vaincu. Après la défaite des Dogues à Bordeaux (2-1), le coach lillois préfère garder espoir, sûr que la chance finira bientôt par tourner. Voici son analyse à chaud

Christophe Galtier (Entraîneur du LOSC)

« On était content de marquer, d’autant que c’était un joli but, bien construit. On arrivait à contrôler le jeu long des Bordelais, leurs centres. Puis on a subi des faits de match difficiles pour nous en ce moment, nous nous faisons fait battre en trois ou quatre minutes sur des erreurs individuelles. Et ça coute cher. C’est le lot des équipes qui se battent pour le maintien. Il y a ensuite l’expulsion de Thiago Mendes sur une deuxième faute. Il n’y a jamais rien de favorable, n’attendons rien de personne, allons chercher les résultats. Malheureusement, ils ne sont pas là en ce moment, j’en suis le premier désolé. »

« Il me semble que l’état d’esprit est mieux, que les joueurs s’encouragent, s’entraident sur le terrain, jouent pour l’équipe. Ça nous laisse de l’espoir ensuite par rapport aux concurrents directs qui sont devant, qui ne gagnent pas. Ce sera très difficile, ça ira jusqu’à la fin, ça passera peut-être par les barrages, mais il faut continuer à y croire, continuer à bien travailler. »

« Quand j’ai fait le choix de changer de gardien, de charnière, de latéral gauche, j’avais la conviction que ça apporterait une fraicheur mentale, que ces joueurs ne seraient pas impactés par les coups du sort que nous subissons en ce moment. J’ai joué sur ce levier-là. Force est de constater que ça n’a pas fonctionné. »
 

« Ce sera difficile jusqu’au bout, il y a une équipe à un point, une équipe à deux points. En y ajoutant un zest de détermination, de malice, on va inverser la courbe de la malchance, pour basculer dans la réussite, pour au final gagner ce match qui nous fait défaut depuis trop longtemps. Mais il faut y croire, je transmets ça aux joueurs. Il y a des moments dans le match ou ça va, ou les joueurs sont là, présents, déterminés, ils marquent. Puis d’un coup ça bascule. C’est là qu’il faut garder le cap et maintenir l’espoir. »

« Hervé (Koffi) est le premier malheureux. A ce poste là c’est terrible. Je pense à Hervé, je pense aussi à Mike qui doit aussi digérer ma décision qui a été prise hier. Après je prendrai le temps de la réflexion, de l’analyse. On ne peut pas accabler plus l’un que l’autre. Ce sont des gardiens qui ont des qualités. Mike l’a montré sur la phase aller, Hervé l’a montré en deuxième période ce soir. »

« Abattu ? Il ne faut pas l’être. Si moi je le suis tout le monde va suivre. Il faut garder espoir. J’ai vu les résultats de nos concurrents directs, j’en vois certains signes du destin, je me raccroche à ça. Pour l’instant, ceux qui sont devant sont devant, mais ils n’arrivent pas à gagner. Notre calendrier sera difficile, mais il le sera pour tout le monde. Ça passera. Non pas par un trou de souris mais par encore plus petit, par le chas d’une aiguille. Mais ça passera. »