LOSC-RCL (1-0) : Des Dogues d'enfer !

Que ce fut dur, mais que ce fut bon ! Le LOSC remporte le derby face à Lens (1-0) grâce à une réalisation de De Melo en seconde période (68’). Le club nordiste continue sa route en tête du championnat de Ligue 1.

Malgré le gel qui règne sur le Nord de la France, la chaleur est bien présente ce week-end au Stadium Lille Métropole. Il faut dire que ce derby sent la poudre ! Dernier match ce samedi, la 21e journée de L1 entre le LOSC et Lens peut apporter beaucoup à la formation qui s’imposera : hormis Paris, tous les concurrents directs des Dogues se sont inclinés, tandis qu’avec la victoire de Caen, les Sans et Or occupent de nouveau la première place de relégable. Une partie à enjeu, un public chauffé à blanc : on a juste hâte que ce combat débute !

Un cadenas lensois à faire sauter

D’emblée, on le constate, il s’agit bien d’un affrontement qui démarre, avec une grosse intensité physique dans les duels : Hermach d’un côté, Hazard de l’autre, font connaissance avec l’esprit « derby » après deux contacts rugueux. Ça donne le ton... Si question bataille d’homme à homme, on est servi, au bout de vingt minutes, il n’y a pas grand-chose à signaler dans le jeu. Seul Lille tente d’imposer sa griffe, en prenant la possession du ballon. À la demi heure, rien de nouveau, à part la main mise maintenant très nette des Dogues sur la partie. Une chose est sûre : le Racing n’est pas là pour mettre du rythme et hache volontairement le jeu. Face à un double rideau défensif plutôt épais, les Lillois essaient de contrarier le plan ultra défensif lensois sur coups de pied arrêtés. Les quelques corners joués restent cependant vains, preuve en est cette tête de Chedjou repoussée près de la ligne (40’). Dans les arrêts de jeu de la première période, Hazard s’enfonce dans l’axe à l’aide de dribbles chaloupés, mais sa frappe en bout de course effleure le montant droit de Runje (45+2’). M. Coué siffle la mi-temps sur un spectacle qui a du mal à se débrider.

De Melo-Obraniak, duo décisif !

Dès la reprise, ça s’anime. Maoulida fait une incursion au cœur de la charnière centrale lilloise et voit son shoot s’envoler (47’). Dans l’autre sens, sur un énième corner, Sow semble tout proche de reprendre près des cages, mais laisse filer le cuir (48’). Hormis ces deux alertes, il est extrêmement compliqué pour la troupe de Rudi Garcia de trouver des solutions. Le coach nordiste fait donc appel à du sang frais, histoire de changer de stratégie, afin de contourner un bloc lensois compact : De Melo et Obraniak entrent (58’). Passée l’heure de jeu, le plan prend forme. Sur une action d’école, les deux entrants font le show. Alors qu’Hazard fait la différence côté gauche, Obraniak sert De Melo en un temps. Le Brésilien utilise un superbe extérieur du pied droit pour tromper Runje (1-0, 68’). Magnifique, le Stadium explose ! Les Lillois ont trouvé la large récompense qu’ils méritent en parvenant à faire sauter le verrou d’une équipe lensoise recroquevillée depuis l’entame. Et comme un symbole, c’est encore De Melo qui débloque une situation vraiment complexe.

Des Dogues en béton !

Il reste alors un quart d’heure à tenir cet excellent résultat pour le LOSC. Evidemment, le RC Lens choisit de sortir un peu plus de sa réserve, ce qui permet à De Melo, en contre, de se créer une nouvelle opportunité de la tête, à côté (82’). Cabaye y va aussi de son coup franc en deux temps : Runje repousse le ballon de la lucarne (88’). On atteint le money-time, la tension atteint son paroxysme ! Plus que deux minutes de temps additionnel à jouer… Akalé croit obtenir la balle de match, mais il est clairement en position de hors-jeu (90+1’). Les Dogues tiennent leur succès et poursuivent une impressionnante série de victoires, avec un deuxième derby glané en une semaine.

Sans grandes envolées, mais avec panache, les Lillois décrochent trois points très précieux dans la course au classement. Ils entretiennent leur place de leader avant de recevoir Nantes mercredi, en huitième de finale de la Coupe de France et de se déplacer à Auxerre samedi prochain.