Yohan Cabaye (2/2) : "Je suis le LOSC de près"

Début décembre, Yohan Cabaye a rendu visite à son équipe de coeur au Stadium Lille Métropole : le LOSC. Épanoui, celui qui a longuement porté le numéro 7 des Dogues et qui arbore désormais le numéro 4 de Newcastle United a livré, pour LOSC.fr, une interview à l’image de son personnage : pleine d’humilité, de sincérité et d’affection pour ses anciennes couleurs. Deuxième partie de l’entretien avec l’international français et ex-milieu de terrain lillois…

Les observateurs ont parlé de "risque" au moment où tu as rejoint le club de Newcastle. Comme vis-tu ce choix ?
On n’est jamais sûr de rien en football. J’aurais très bien pu rester au LOSC, mais en quittant le Nord, je suis reparti de zéro. Ça m’aide à être tout le temps à fond. Mon but est de montrer que même en étant à Newcastle qui est privé d’Europe, je dois me montrer au niveau sur les gros matchs pour être compétitif avec l’équipe nationale.

Saint-James Park, tu nous racontes ?
C’est vraiment extraordinaire… un temple rempli de 50 000 personnes tous les deux week-ends. Ça crie, ça chante, ça pousse dans une ambiance typiquement britannique. Sincèrement je souhaite à tout joueur de connaître ça un jour dans sa carrière.

"Dès que le LOSC joue et que je suis disponible, je regarde. J’ai suivi le parcours de près depuis le début de saison."


On te sent déjà adulé en Angleterre. Qu’est-ce que cela engendre pour toi ?
Ça me met en confiance. J’ai déjà mis deux buts, dont un qui a permis de l’emporter en championnat (face à Wigan, 1-0). Il faut dire que des joueurs au staff, tout le monde m’a mis dans les meilleures conditions pour travailler. La méthode de l’entraîneur, Alan Pardew, diffère de ce que j’ai connu, mais il connaît le football et surtout la Premier League sur le bout des doigts. C’est une autre méthode de management qui permet de grandir et de s’autogérer.

Et au niveau de l’adaptation à la vie anglaise ?
Parfait ! Il y avait juste la barrière de la langue au départ qu’il fallait faire tomber. À côté de ça, je retrouve un peu les valeurs des gens du Nord dans la région où j’habite en Angleterre. Du coup, je ne me suis pas senti trop dépaysé. Tout se passe très bien pour moi.

Y a-t-il des joueurs qui t’ont marqués depuis tes débuts avec les Magpies, que ce soit dans ton équipe ou en tant qu’adversaire ?
Je peux citer Coloccini que je ne connaissais pas et qui est un super défenseur ; Demba Ba évidemment, que j’avais davantage suivi lorsqu’il évoluait à Hoffenheim. Je tiens d’ailleurs à dire qu’en apprenant à connaître le joueur, j’ai découvert une personne vraiment super. Sinon, Luka Modric de Tottenham est très fort, tout comme David Silva de Manchester City. Enfin, difficile de ne pas parler de Ryan Giggs ou Wayne Rooney de Manchester United ! J’avais déjà eu l’occasion de les croiser avec le LOSC, mais j’étais un peu jeunot à l’époque (il rit).

Quel regard portes-tu sur le LOSC désormais ?
Déjà, c’est très simple : dès que le LOSC joue et que je suis disponible, je regarde. J’ai suivi le parcours de près depuis le début de saison. Qu’est-ce que j’en retiens ? Que les Lillois sont bien placés en championnat. Au niveau comptable, le bilan est déjà supérieur à la saison précédente. Après, c’est bien entendu dommage pour l’élimination en Champions League, car même après des débuts difficiles, ils méritaient vraiment de se qualifier. Mais ce n’est pas facile de découvrir ce genre de compétition : le groupe est assez jeune et je souhaite qu’il retrouve ce niveau très vite.

As-tu gardé quelques contacts précieux avec tes anciens équipiers ?
Bien sûr ! (il affiche un large sourire) Rio (Mavuba), Eden (Hazard), Aurel Chedjou, Micka Landreau, Debuch’ : on a vécu tellement de moments forts la saison passée qui resteront gravés, qu’on gardera toujours contact. À l’hôtel, on en a profité pour se remémorer quelques bons souvenirs. C’était terrible de les revoir et de pouvoir de nouveau rigoler avec eux.

Merci Yohan.