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Timothy Weah à la Coupe du Monde : "Hate de commencer"

Ce dimanche débutera la Coupe du Monde 2022 à laquelle participeront deux Dogues : Jonathan David (Canada) et Timothy Weah (USA). Le second entrera très vite en piste, dès ce lundi (20h) face au Pays de Galles. Avant de s’envoler pour le Qatar, Timo’ nous a parlé de son impatience. Interview.

Timothy, te voilà en route pour la Coupe du Monde, la toute première de ta carrière. Comment as-tu accueilli cette sélection ?
C’est une immense fierté pour moi de rejoindre mon équipe nationale pour disputer ma première Coupe du Monde. Dans une carrière, c’est quelque chose de très spécial pour chaque joueur. J’ai reçu un appel du coach (Gregg Berhalter) après le match contre Rennes (1-1, 06/11/22). Il m’a un peu parlé de mon positionnement comme arrière droit, même si je pense qu’en sélection, je jouerai plutôt dans une position offensive.

Te trouves-tu aujourd’hui à l’aube de réaliser un rêve d’enfant ?
Oui, clairement. Je pense que c’est le rêve de tout le monde lorsqu’on aime le foot. En 2010, j’étais avec mon père (George Weah) en Afrique du Sud pour la Coupe du Monde. On a assisté à plusieurs matchs, dont la finale, Espagne-Pays-Bas (1-0 a.p). Quand tu as 10 ans et que tu vois un match comme ça, avec des joueurs comme Iniesta et Robben sur le terrain, ça te fait quelque chose. Ce jour-là, je m’étais dit qu’un jour, moi aussi je jouerai une Coupe du Monde. Maintenant j’y suis, j’ai cette chance et j’ai hâte de commencer.

weahTon papa, qui a été un immense joueur, n’a jamais eu cette opportunité de vivre une Coupe du Monde. En as-tu parlé avec lui ?
C’est vrai qu’il n’a jamais joué de Coupe du Monde. On en a déjà discuté ensemble. Ça le rend fier et heureux de m’y voir aujourd’hui. Quand il a appris que j’étais sélectionné, il criait dans la maison (sourire). Ça me rend fier moi aussi. Cette Coupe du Monde, je la jouerai aussi un peu pour lui.

Parle-nous un peu de ton équipe nationale des États-Unis. Comment décrirais-tu votre style de jeu ?
Je ne veux pas trop en parler, c’est au public de le découvrir. Mais je pense que chacun sait déjà comment nous jouons, lorsqu’on connait un peu la culture américaine. Il n’y a pas de surprise, nous sommes tous des bosseurs, on travaille dur et on donnera tout sur le terrain. On sent de l’engouement derrière notre sélection. Le football est un sport de plus en plus regardé et apprécié aux States, surtout que le nombre de joueurs américains évoluant en Europe grandit chaque année. On sait aussi que la prochaine Coupe du Monde se déroulera chez nous en 2026 (USA, Canada, Mexique).

"On arrive en forme. Il n’y a pas de préparation à faire, pas de matchs amicaux. Nous sommes déjà tous dans le rythme"

Physiquement, comment te sens-tu ?
Très bien, je viens d’enchainer deux matchs complets (face à Rennes et Angers), je suis lancé. Disputer une Coupe du Monde en novembre, c’est quelque chose de nouveau. Quand j’étais jeune et que je regardais cette compétition à la télé, c’était toujours l’été. Mais je pense que pour nous, les joueurs, c’est peut-être mieux parce qu’on arrive en forme. Il n’y a pas de préparation à faire, pas de matchs amicaux. Nous sommes déjà tous dans le rythme.

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Es-tu prêt à encaisser la variation de température entre la France et le Qatar ?
Je ne suis pas inquiet là-dessus. Je sais jouer sous la chaleur, j’y suis même habitué. Je viens de New York, mais j’ai aussi beaucoup vécu à Miami, en Floride. Je préfère d’ailleurs jouer quand il fait chaud. Lorsque les températures sont trop basses, les muscles sont plus tendus, il y a plus de risques de blessures. Après, je ne sais pas à combien sera la température dans les stades au Qatar. On va voir ça.

Un petit mot sur votre groupe B (Angleterre, USA, Pays de Galles, Iran) ?
Quand tu joues une Coupe du Monde, tu abordes chaque match comme une finale. Le Pays de Galles est une bonne équipe, tout comme l’Iran, qui est qualifiée à chaque fois. Je sais qu’ils sont très forts et que leur attaquant, Mehdi Taremi, figure parmi les meilleurs buteurs en Champions League avec Porto. Quant aux Anglais, sait leurs forces, ce sera un grand match. Il y a une longue histoire entre les USA et l’Angleterre. Je connais quelques joueurs comme Raheem Sterling qui est comme moi, chez New Balance, et que j’ai déjà croisé plusieurs fois. Mais ce jour-là, il n’y aura pas d’amitiés sur le terrain.