5 divisions en 5 ans

Il paraît que toutes les routes mènent à Rome. Akim Zedadka ne contredirait pas la maxime, lui qui a dû emprunter des chemins parfois sinueux pour accéder au plus haut niveau du foot français. Alors qu’il apparaît en CFA (ex N2) puis en Ligue 2 avec Lens en 2016-2017, son contrat n’est pas prolongé à l’issue de la saison. Sans club, le latéral droit se résout à repartir au niveau amateur, à Saint-Rémy en National 3, puis à Marignane-Gignac en National. La Ligue 2 se rouvre finalement à lui quelques années plus tard quand le Clermont Foot le recrute à l’été 2019. Deux ans après, il gagne son ticket pour l’élite. 5 divisions en 5 ans. Qui dit mieux ?
 

Un frère dans le Calcio

Dans la famille Zedadka, je voudrais le jeune frère, Karim. Formé à Nice, ce jeune et prometteur milieu de terrain (22 ans) a été détecté par le Napoli où il a poursuivi sa formation à partir de 2020 et même effectué quelques apparitions dans le groupe pro. Après un bref intermède à Cavese (Serie C) en 2020-2021, il était prêté à Charleroi la saison dernière.
 

Repéré par Clermont en Coupe de France

5 janvier 2019. En difficultés dans son championnat de National, Marignane-Gignac a l’occasion de se donner un peu d’air en 1/32èmes de finale de la Coupe de France. C’est une Ligue 2, Clermont, qui se présente au Stade Saint-Exupéry. L’occasion pour les Provençaux de se mesurer à une équipe pro. 1-1 à la fin des prolongations, puis l’exploit. Aux tirs au but, Marignane sort Clermont et file en 1/16emes (qu’ils perdront contre les Nordistes de Croix). De leur côté, les Auvergnats ne repartent pas des Bouches-du-Rhône les mains vides. Flamboyant sur son côté droit, Akim Zedadka a tapé dans l’œil des dirigeants clermontois. Il y signera pro quelques mois plus tard.

Tout nouvel international algérien

Le 12 juin dernier a marqué un virage important dans la carrière d’Akim Zedadka. Ce soir-là, du côté de Doha (Qatar), le futur Dogue a célébré sa toute première sélection en équipe nationale d’Algérie (victoire 2-1 face à l’Iran). « C’était quelque chose qui me tenait beaucoup à cœur. Déjà d’être international, ça représente l’aboutissement ultime dans une carrière, avec bien sûr les objectifs en club. J’avais beaucoup attendu ce moment. J’ai aussi énormément travaillé pour ça. Donc quand c’est arrivé, c’était magnifique de voir tous mes proches fiers de moi, les gens qui m’ont soutenu, le public algérien. Je suis également Français, j’ai grandi en France et mes parents aussi, mais l’Algérie fait partie de nos origines. On en a tous et on en est tous fiers. C’est là ou ont grandi nos ancêtres, il y a cette fibre affective, j’y suis attaché et c’est important pour moi de représenter cela. »
 

 

 

 

 

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Contre-attaquant, mais surtout défenseur

Décrivez-le comme un latéral offensif et Akim Zedadka vous rétorquera qu’il est avant tout un défenseur. « Les latéraux offensifs sont parfois vus comme des ailiers. Moi, je me considère d’abord comme un défenseur, je me concentre principalement sur cette tâche-là. C’est très important dans le rapport de force avec mon ailier ou mon piston. Après, c’est vrai que j’ai reçu une formation d’ailier quand j’étais jeune et que j’ai cette faculté à pouvoir accélérer sur mon côté, à mettre des centres et des frappes, mais aussi à jouer les un contre un. Mais je suis avant tout un défenseur », précise celui qui a disputé 38 matchs sur 38 en Ligue 1 2021-2022, une rareté pour un joueur de champ, qui plus est un latéral.