​Lebo Mothiba est de retour. Et il a faim !

PAR MAXIME POUSSET

Deux sélections, deux buts et un trophée sur la cheminée. Au sortir d’une trêve internationale fructueuse pour lui et son équipe d’Afrique du Sud, Lebo Mothiba is back… Avec beaucoup de confiance, de motivation et une immense détermination. Un état d’esprit conquérant avant d’affronter Amiens et d’amorcer la dernière ligne droite de la saison.

Mardi 27 mars 2018, vestiaire du Domaine de Luchin. Petits yeux et large sourire. À peine revenu de l’aéroport et d’un vol de 11 heures en provenance de Zambie, Lebo Mothiba me salue avec la même gentillesse qu’à l’accoutumée. Jetlagué et sur le point de s’entretenir avec les staffs sportifs et médicaux, il me propose poliment de décaler notre interview au lendemain. Le rendez-vous est pris mercredi matin, donc. Son petit dej’ avalé parmi les premiers dans le resto des Dogues au Domaine de Luchin, Lebo, déjà en tenue d’entraînement, me rejoint dans la salle de projection vidéo où nous nous installons sur un coin de table. C’est parti pour un entretien d’une dizaine de minutes en Français, avec celui qui progresse de jour en jour dans la langue de Molière.
 

Première sélection… Et premier but

« Je reviens de Zambie ou j’ai participé au Four Nations Tournament, une compétition amicale avec l’Angola, la Zambie et le Zimbabwe. J’ai vraiment vécu une belle expérience avec beaucoup d’émotions. J’ai même eu la chance de marquer pour ma tout première sélection, un peu comme avec le LOSC, face à Nantes (2-2, 11/02/18). C’était contre l’Angola (1-1, victoire 5 tab à 3), une équipe solide derrière, pas évidente à jouer. J’ai réussi une talonnade. C’était un moment intense de voir le ballon rentrer, quelque chose d’important pour moi, pour ma carrière. L’équipe nationale, c’est très fort. »
 

Deuxième sélection… Et deuxième but, avec un trophée à la clé

« Pour le deuxième match, il n’était pas prévu que je joue. Le coach avait décidé d’aligner une toute autre équipe. Sauf qu’en fin de rencontre, on menait 1-0 et la Zambie poussait. Il m’a donc fait entrer en me demandant de gagner le ballon et de le garder pour jouer la montre. C’est ce que j’ai fait et j’ai même marqué à nouveau (sourire). On a remporté le tournoi (victoire 2-0). Ouf ! C’était magnifique, j’en garde de beaux souvenirs. Je vais continuer à bosser pour espérer en gagner d’autres, car je veux revivre ce genre de moments. »
 


Et maintenant ?

« Ce que j’ai vécu là-bas était très intense, mais maintenant je suis de retour ici avec beaucoup de force, de motivation et de confiance. Mon équipe, c’est le LOSC. C’est mon actualité, mon travail de tout donner pour ce club qui m’a formé. J’y tiens. Je ne veux pas entendre parler de relégation. On est tous déterminés à donner 200% de ce qu’on peut donner sur cette fin de saison. Aujourd’hui, on est focus sur Amiens et rien d’autre. »
 

Garder confiance, se donner de l’air

« Ce sera un match très important pour nous, tout le monde le sait. On est 19ème, Amiens est un concurrent pour le maintien. Donc si on gagne, on se donne un peu d’air au classement, mais on reprend aussi des points sur un adversaire direct. En face, il y aura une équipe solide derrière et rapide devant. J’ai confiance en nous. On peut gagner ce match. On VA gagner ce match. »

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Partenaires hier, adversaires dimanche

« Un bon ami à moi, Bongani Zungu, joue à Amiens. Je viens d’ailleurs de passer la semaine dernière avec lui en sélection. Il était même mon compagnon de chambrée. Lui et moi, on est comme ça (il montre son index et son majeur collés). On a pas mal discuté de ce match, tous les deux. Il dit que son équipe joue très bien au ballon, qu’elle est assez technique. Il m’a aussi confié qu’ils vont probablement procéder en contre-attaques. Mais ça, on le savait déjà. Il leur faut encore trois ou quatre victoires pour assurer leur maintien. Mais ce ne sera pas contre nous qu’ils prendront des points. »
 

Avec ou sans public, la même motivation

« Je n’ai jamais disputé un match à huis clos, ça doit être assez spécial dans l’atmosphère. Après, il m’est déjà arrivé de jouer des rencontres devant très peu de monde, voir même personne dans le stade, notamment dans les équipes jeunes, en Afrique du Sud. Le stade était vide, à part quelques superviseurs. En tout cas, ça ne m’empêchera pas de tout donner et de marquer, si j’en ai l’occasion. »