Foor-Wimbée, la voix du cœur

Rédacteur : « Greg’, inutile de te présenter, les supporters lillois ont tous suivi ta riche carrière. Mais toi Micka’, peux-tu évoquer ton parcours, pour ceux qui ne te connaissent pas ? »

Mickaël Foor : « J’ai commencé à commenter les matchs tout à fait par hasard, grâce à un copain qui travaillait pour France Bleu Nord. Un jour, il m’a demandé si je pouvais le dépanner sur un 4^e tour de Coupe de France : Mons en Baroeul-Guesnain, je m’en rappellerai toute ma vie. Visiblement ça s’est bien passé puisque Jean-Pierre Mortagne, qui était alors le responsable des sports, m’a demandé si je pouvais refaire quelques piges. »

Rédacteur : « Mais comment es-tu arrivé au LOSC ? »

Mickaël Foor : « Après France Bleu, le club m’a contacté pour commenter les matchs sur LOSC TV. D’abord en coupes d’Europe, puis toutes les rencontres (il présentera d’ailleurs sa centième au Stade Pierre Mauroy, vendredi). Je ne vais pas cacher que Lille a toujours été mon club de cœur. Mon père m’emmenait à Grimonprez-Jooris quand j’avais à peine cinq ans. J’ai attrapé le virus à ce moment-là. Et puis un jour, je me suis mis à admirer un certain Grégory Wimbée… »

Grégory Wimbée : (sourire complice) « Mais dis-moi, ça doit bien faire cinq ans qu’on commente les matchs ensemble toi et moi, non ? »

Mickaël Foor : « Oui, c’est ça. Au départ, j’étais seul aux commentaires, puis c’est à partir de 2012 et l’entrée au Stade Pierre Mauroy que tu es venu me rejoindre, pour mon plus grand plaisir. D’ailleurs, comment as-tu appréhendé ce nouveau métier, toi qui n’es absolument pas commentateur à la base ? »

Grégory Wimbée : « Oh, tu sais, ce n’est pas vraiment un métier pour moi, c’est plutôt un plaisir. Au-delà de commenter un match, c’est avant tout notre amour pour le LOSC qui fait qu’on aime tous les deux se retrouver là, je pense. »

Mickaël Foor : « Je ne sais pas si tu l’as remarqué, mais maintenant nous sommes filmés pendant nos commentaires… »

Grégory Wimbée : « Oui, tu parles de cette petite caméra (il la pointe du doigt). Elle est tellement discrète qu’on finit vite par l’oublier. J’espère qu’elle n’enlèvera pas la sincérité qu’on peut mettre dans nos commentaires. Car même si on se doit d’avoir un esprit critique parfois, on reste quand même très chauvins, toi et moi. On est assez complémentaires, d’ailleurs. »

Mickaël Foor : « Oui, on n’a pas besoin de se faire un geste pour savoir qui parle et à quel moment. C’est assez bien huilé. » 

Grégory Wimbée : « Tu prends la parole le plus souvent puisque c’est toi qui commentes. Moi je suis en retrait, j’interviens plutôt comme consultant, lorsqu’il s’agit de décrypter une action, un geste, la tactique de l’adversaire… J’essaye d’apporter un œil plus technique, même si tu pourrais toi aussi endosser ce costume puisque tu possèdes également un profil d’éducateur. Il arrive donc que tu me corriges quand je dis des bêtises. Et ça arrive... »

Mickaël Foor : « Très rarement (sourire). On n’essaye pas de copier tel ou tel duo, même si on s’inspire forcement des meilleurs. Personnellement, j’ai adoré le chauvinisme de Thierry Rolland, le côté très pro de Thierry Gilardi et aujourd’hui, j’apprécie beaucoup ce que fait Grégoire Margotton, notamment. »

Grégory Wimbée : « En résumé, on peut dire qu’on essaye de faire les choses le plus sérieusement et sincèrement possible, sans se prendre pour la meilleure paire de commentateurs. »

Mickaël Foor : « On essaye surtout de prendre plaisir à commenter. »

Victoire du LOSC 1-0 ils sont contents @mickaelfoor @GWimbee pic.twitter.com/MeIOFgXLEb

— VIRGINIE (@FLAMENTVIRGINIE) 1 octobre 2016