Nicolas Girard : "Un état d’esprit très positif"

Il est l’un des nouveaux visages de ce LOSC 2013-2014. À 35 ans, Nicolas Girard découvre le club lillois après quatre riches saisons à Montpellier, sous la houlette de René Girard, son père. Objectifs de ce mini-stage au Touquet, rôle au sein du staff, parcours : cet ancien milieu de terrain offensif s’est confie à LOSC.fr.

Nicolas, bonjour. A moins d’un mois du coup d’envoi de la saison en Ligue 1, quel est l’objectif de ce séjour de courte durée au Touquet ?
L’intérêt est multiple. Il nous permet déjà de changer de cadre et de sortir du quotidien, car une fois la saison lancée, c’est assez difficile. On savait que les conditions de climat et de jeu étaient très bonnes au Touquet. On entre aussi dans une période de préparation plus dynamique. C’est pourquoi un stage de trois jours nous semblait suffisant, d’autant qu’il permet aussi de renforcer la cohésion de groupe.

Le LOSC a déjà disputé deux matchs amicaux face à Dijon (2-3) et Mons (1-2). Quels enseignements as-tu pu en tirer ?
Il n’en ressort quasiment que du positif. Car malgré les grosses charges de travail auxquelles les joueurs se sont prêtés, on sent un superbe état d’esprit. Bien sûr, tout n’est pas encore parfait, il y a la fatigue et l’adaptation à un nouveau schéma tactique, mais l’ensemble est encourageant. Le fait d’avoir gagné nos deux premiers matchs amicaux en étant mené au score, puis après avoir été rejoint, dénote d’un état d’esprit très positif. L’objectif est maintenant de le faire perdurer pour le championnat.

« Le groupe vit bien ensemble, il sait intégrer les nouveaux »

Presqu’un mois après la reprise, quel regard portes-tu sur le groupe lillois ?
Avant cet été, je ne connaissais cette équipe qu’à travers ce que je voyais de l’extérieur. À savoir qu’elle était jeune, de qualité et très homogène techniquement. En ayant intégré le groupe, je peux maintenant aussi affirmer qu’il vit bien ensemble et qu’il sait intégrer les nouveaux. Maintenant, nous sommes encore en phase de découverte mutuelle. Le but est d'être prêt pour le 10 août. 

Alors justement, pour les supporters qui ne te connaissent pas, peux-tu présenter ton parcours de footballeur, puis de technicien ?
J’ai été formé à Nîmes, avant de passer une saison au centre de formation des Girondins de Bordeaux, puis une autre à Pau. À 19 ans, j’ai signé mon premier contrat pro à Beauvais, où je suis resté six ans, en National et en Ligue 2. J’ai ensuite pris la direction de Cannes et enfin de Moissy, en région parisienne, avant de recevoir une proposition de reconversion intéressante. J’ai donc changé de voie à l’âge de 28 ans.

Et cette nouvelle carrière, tu l’as débutée aux côtés de l'actuel médecin du LOSC, le Docteur Franck Le Gall, n’est ce pas ?
(il sourit) J’ai commencé sous ses ordres, oui, du côté de Clairefontaine où j’avais la charge des joueurs blessés en voie de réathlétisation. Cela pouvait aller des pros aux jeunes pensionnaires de l’INF, en passant par les féminines ou des sportifs issus d’autres disciplines, comme des basketteurs, des handballeurs ou des athlètes. J’ai appris mon métier comme ça, puis au bout de trois ans, j’ai rejoint mon père à Montpellier en tant que Préparateur Physique.

Quatre ans et un titre de champion de France plus tard, tu deviens son adjoint au LOSC. Un nouveau métier pour toi…
Oui et non, car à Montpellier déjà, j’occupais un certain rôle d’adjoint au sein du staff. J’étais souvent sur le terrain. C’est donc nouveau sans l’être. Je n’oublie pas qu’à la base, je suis footballeur. Ma sensibilité est donc avant tout technique. Et puis au LOSC, Grégory Dupont effectue du très bon boulot depuis de nombreuses années. Il n’y avait aucune raison de venir à ce poste là.

En quoi consiste ta mission au sein du staff de René Girard ?
Avec Gérard Bernardet, l’autre adjoint, on se complète. Lui représente l’expérience, une autre vision du football. Moi je suis plus jeune. Nous allons nous partager les attributions que mon père nous a octroyées, à savoir la préparation et l’animation des entraînements, le rôle sur le terrain, mais aussi la dimension tactique avec l’analyse des adversaires et de notre propre jeu.

Merci à Nicolas Girard pour sa disponibilité.