OM-LOSC (1-1) : la victoire était écrite, mais...
Comme face au FC Metz sept jours plus tôt, les Lillois pensaient signer leur nette domination par une victoire d'un seul but de Luiz Araujo face à l'Olympique de Marseille. C'était sans compter l'égalisation tardive et heureuse du onze marseillais sur coup de pied arrêté, qui privent les Lillois d'une seconde victoire consécutive, et surtout méritée, à l'extérieur.
LE CONTEXTE
Après seulement 4 petites journées de championnat et un point d’écart entre les deux formations, l’enjeu de la rencontre entre Lillois et Marseillais n’est certainement pas qu’une simple affaire de calcul... quand bien même le vainqueur s’assurerait d’une place enviable sur le podium de Ligue 1 Uber Eats. Car c’est bien un test que passent nos Dogues au Vélodrome ce dimanche, à quasiment un mois jour pour jour de leur rentrée européenne. Le LOSC a ainsi l’occasion de prolonger une série de six matchs sans défaite mais aussi, surtout, de reprendre l'avion avec une jolie prise de guerre dans la soute à bagages.
LE MATCH
45 premières minutes si prometteuses pour les 45 suivantes, tant les Lillois, agressifs et solidaires, ont immédiatement pris l’ascendant sur des Marseillais visiblement émoussés par leur match de jeudi face à l’AS Saint-Etienne (0-2). Avec un milieu Araujo - Soumaré - André - Bamba concocté par Christophe Galtier, les Dogues ont multiplié les coups de sécateur dans les relances marseillaises, offrant à Burak Yilmaz de nombreuses opportunités de contre - dont l’un au fond des filets de Mandanda, hélas refusé pour hors jeu (4’). Dans une domination lilloise stérilisée par des maladresses offensives, c’est un autre Turc, Zeki Celik, qui s’adjugera d’ailleurs la meilleure occase de la mi-temps avec une frappe sèche sortie en corner par le capitaine de l’OM (43’).
La seconde mi-temps fut la confirmation : l'ouverture du score d'Araujo sur une magnifique ouverture de Bamba (47', 0-1) à la reprise n'étant d'ailleurs que le prélude à une succession de situations chaudes, dont plusieurs frappes sorties par Mandanda ou ses montants (Yilmaz 47', David 62', Araujo 63', Araujo 66', André 75'), pendant que la charnière Fonte-Botman continuait de refouler les vaines entreprises marseillaises. Le climax offensif restera peut être ce poteau de Yilmaz face au but ouvert et un Mandanda esseulé, mais rien n'y fait : le ballon refuse de passer la ligne du portier international français. Une large revue d'effectifs des deux côtés plus tard, et alors que le match baissait d'intensité, l'OM profita d'un corner de Sanson pour une tête victorieuse de Germain, qui égalise à 5 minutes du terme (85', 1-1) ! Une sanction cruelle pour des Dogues qui méritaient mieux, mais qui se féliciteront sans doute aussi d'avoir signé pareille copie face à un adversaire de rang.
LE MOMENT
47ème minute : c'était leur moment ! Après une première mi-temps remuante mais infructueuse, la paire David-Yilmaz a l'occasion de tuer un match sérieux par une énième offensive, quelques secondes après l'ouverture du score d'Araujo. Cette fois, la passe est ajustée et l'action est fluide : l'attaquant canadien, en position de frappe à l'entrée de la surface, choisit astucieusement de glisser un caviar à son coéquipier turc, dont la reprise aux six mètres termine sur le poteau de Mandanda. Une balle de break, peut-être même de match, qui laissera des regrets à nos vaillants Dogues...
L'HOMME
"Eh bien oui, c'est ça le travail. On incite les jeunes à prendre exemple sur [lui]". En conférence de presse vendredi, Christophe Galtier ne tarissait pas d'éloges sur José Fonte, dont l'implication et la régularité force l'admiration de tout un vestiaire. Sa copie marseillaise dimanche ne trahit pas la confiance du coach : 66 ballons touchés et 55 passes dont 43 réussies (78%) pour le capitaine portugais, soit la plus grosse activité de son équipe. Et si Lille est invaincu lors de ses 5 derniers déplacements en Ligue 1 (4 victoires, 1 nul), il n'y est certainement pas étranger !
LA STAT
Lille a touché ce dimanche les montants à 3 reprises, soit son total le plus élevé lors d'un match de Ligue 1 depuis le 23 août 2015 contre Bordeaux (3 également). Une statistique qui témoigne de la domination, mais aussi de la frustration lilloise, à assortir avec un nombre de 14 frappes dont 7 cadrées de la part des hommes de Christophe Galtier. L'OM, qui repart avec le point du nul, n'a lui cadré que deux fois...
LE TWEET
"Je suis loin mais ce soir je suis devant la télé ! Allez le LOSC !" Si son intégration à Arsenal est déjà remarquable et remarquée, notre ancien défenseur brésilien Gabriel n'a pas oublié la fièvre des confrontations face à l'OM et a envoyé ses encouragements aux Dogues avant la rencontre. Merci Gabi !
— LOSC (@losclive) September 20, 2020
LA SUITE
Cinq jours seulement après son match de dimanche, le LOSC va enchaîner par une autre affiche de prestige vendredi 25 septembre (21h) en accueillant le FC Nantes au Stade Pierre Mauroy. Une opportunité de poursuivre sa série d'invincibilité à la maison cette saison, mais aussi de s'abonner aux meilleures places du classement avant d'attaquer un mois d'octobre composé, entre autres, de la réception du Racing Club de Lens (week-end du 18/10) et des premières joutes en UEFA Europa League.
La réaction du buteur du soir, Luiz Araujo.
Qu’avez-vous pensé de sa prestation ?#OMLOSC pic.twitter.com/6P4IqsxWno
— LOSC (@losclive) September 20, 2020
la feuille de match
OM- LOSC : 1-1 (0-0)
4ème journée de Ligue 1 Uber Eats - Saison 2021-2021
Dimanche 20 septembre 2020 (21h) - Stade Orange Vélodrome
Arbitre : M. Ben El Hadj
Buts : Araujo (47') pour le LOSC ; Germain (85') pour l'OM
Avertissements : André (50'), Bradaric, Galtier (58'), Sanches (80') pour le LOSC ; Nagatomo (21'), Thauvin (58'), Gonzalez (64') pour l'Olympique de Marseille
LOSC : Maignan – Celik, Fonte (c.), Botman, Bradaric (Reinildo, 62') – Araujo (Ikoné, 72'), Soumaré, André, Bamba – David (Weah, 78'), Yilmaz (Sanches, 78')
Entraîneur : Christophe Galtier
OM : Mandanda (c.) – Sakai, Nagamoto (Sarr, 60'), Gonzalez, Caleta-Car - Kamara, Sanson, Rongier (Gueye, 71') - Payet (Radonjic, 71'), Benedetto (Aké, 77'), Thauvin (Germain, 71')
Entraîneur : André Villas-Boas