Champions League : un parcours mémorable…

Arnaud : « Je trouve qu’on a vécu une campagne européenne d’un très bon niveau. Au moment du tirage, tout le monde disait de notre groupe qu’il était accessible. Il l’était probablement, même si nous avons réalisé un mauvais démarrage avant de retourner la situation. J’ai vraiment vu des matchs de qualité et au bout du compte, tout s’est joué, comme souvent, à quelques centimètres. Que ce soit l’égalisation de Chelsea juste avant la pause ou la tête de Xeka sur le poteau. »

Mathias : « On a vu une belle équipe lilloise qui ne s'est jamais montrée impressionnée par ses adversaires. À part nous, supporters, qui aurait pu imaginer le LOSC finir premier de son groupe ? Derrière, on tombe sur Chelsea. L'équipe est restée dans la continuité du haut niveau démontré en phase de poules, en jouant sans complexe contre le champion d’Europe en titre. On les a bousculés à l’aller comme au retour. Et ça, c’est une grande satisfaction. »

Rayan : « J’en retire aussi beaucoup de positif. Je suis jeune, je n’ai que 22 ans. Il s’agissait donc d’une des premières vraies grandes campagnes européennes du LOSC que je vivais en tant qu’adulte, avec beaucoup d’émotions, des débuts compliqués, puis un beau retournement de situation. Il y a forcément aussi une pointe de déception suite au scénario du match retour contre Chelsea. Mais avec le recul, on se dit qu’on sort face au champion d’Europe qui est connu pour prendre peu de buts. »

…Des souvenirs inoubliables

Rayan : « Mon meilleur souvenir restera sans doute notre victoire à Séville (1-2, le 02/11/21). C’était un peu le match de la dernière chance. On le commence mal en étant rapidement mené 1-0, puis derrière on est privé d’un penalty sur une action litigieuse. On peut alors se dire que notre chance est passée, mais finalement, on égalise et on l’emporte. Pour moi, c’est vraiment à partir de ce moment là que la campagne européenne a débuté et que les joueurs ont pris conscience qu’ils pouvaient battre de grands clubs. »

Mathias : « Pour moi, c’est le match retour face à Wolfsbourg (1-3, le 08/12/21). Le classement était très serré, on pouvait potentiellement se retrouver premiers et continuer notre rêve en Champions League, ou bien terminer troisièmes et finir en Europa League. Mais nos joueurs sont allés au bout d’eux même. Ce soir-là, on venait montrer à la France et à l’Europe qu’on n’était pas là pour faire de la figuration. »

Arnaud : « Le retour face à Chelsea (1-2, le 16/03/22) restera sans doute pour moi la meilleure ambiance que j’ai pu vivre Stade Pierre Mauroy. En termes d’émotions, c’était très intense quand Burak marque son penalty. Ça faisait très longtemps que je n’avais pas crié aussi fort et levé les bras aussi haut sur un but. J’ai vécu ce match dans les salons, où l’ambiance est généralement assez feutrée. Mais ce soir-là, tout le monde était dans la passion du moment, dans un état second. C’était vraiment magique. »

Fier d’avoir vu le LOSC parmi les 16 meilleurs d’Europe

Arnaud : « Je suis le LOSC depuis les années 80. Je suis abonné depuis les années 90. Tous les supporters de ma génération savent à quel point la progression du club est immense. À l’époque, quand notre équipe gagnait 1-0 contre Metz, on était déjà très content (sourire). Alors de voir le LOSC là, présent sur la scène européenne sur la durée, c’est une vraie fierté. Car ce n’est pas un one shot. »

Mathias : « J’ai ressenti beaucoup de bonheur, une immense fierté et énormément de frissons ! Quand tu vois ton club, qui a le plus petit coefficient UEFA de cette campagne de Champions League finir au milieu de clubs légendaires tels que la Juventus, le Real Madrid ou Manchester United, tu ne peux qu’être heureux ! On espère tous pouvoir revivre ça le plus rapidement possible ! »

Rayan : « Ça nous a tous fait bizarre de voir le LOSC aux côtés des plus grands clubs d’Europe. C’est un vrai sentiment de fierté, de reconnaissance. On se dit que Lille existe vraiment sur la scène européenne, qu’on est un club important qui peut réaliser quelque chose en Champions League et non uniquement y participer. Nous avons su rivaliser avec des équipes de notre niveau là où il y a quelques années, on aurait peut-être perdu ce genre de match. »
 

Et maintenant ?

Rayan : « J’avais peur que l’équipe connaisse un certain relâchement, comme ce fut visiblement le cas en 2007 après le 1/8ème de finale de Champions League contre Manchester United. On sait que certains joueurs vont être amenés à partir l’été prochain. Mais quand j’ai vu le visage de l’équipe à Nantes, ça m’a apporté beaucoup d’optimisme sur sa capacité à aller chercher quelque chose en Ligue 1. Je vois la dynamique, la façon dont les joueurs se comportent. »

Arnaud : « Il y a encore un mois, je n’espérais pas grand-chose de cette fin de saison. Mais nos derniers résultats ainsi que le parallèle qu’on peut faire avec notre parcours en Champions League où on commence doucement avant de retourner une situation mal engagée, me fait être optimiste. Depuis quelques semaines, le LOSC est sur un gros rythme, parmi les clubs les plus en forme du championnat. Sans coupe d’Europe à jouer, l’équipe va maintenant pouvoir se focaliser à fond sur la Ligue 1. »

Mathias : « En Champions League, on a pu voir une équipe du LOSC retrouver ses bases défensives, notamment à domicile. C’est ce qui faisait notre force l'année dernière. Il va donc falloir s'inspirer de cela. On a aussi démontré qu'on pouvait être très solide face aux gros, ce qui tombe bien puisqu'on doit encore affronter Monaco Nice, Rennes et Strasbourg, en plus du derby. Cinq gros matchs face à des concurrents direct. »

Si tu pouvais parler aux joueurs, tu leur dirais quoi ?

Mathias : « Je voudrais simplement leur dire qu'on est très fier d'eux ! Mais la saison n'est pas finie, il ne faut rien lâcher et tout donner. Ils nous ont prouvé qu'ils étaient capables de réaliser de gros matchs. Il faut donc s'appuyer là-dessus pour aller chercher l'Europe ! Ils ont derrière eux toute une ville. »

Arnaud : « Quelque part, ils ont l’occasion de faire partie de l’Histoire du club en ayant à la fois mené l’équipe à un niveau jamais atteint ou quasi jamais atteint en Champions League, tout en allant chercher une nouvelle qualification européenne. Ce serait donc une saison historique. »

Rayan : « D’abord les remercier pour tout ce qu’ils ont fait pour le club, pour ce titre de champion et ce Trophée des Champions. C’est quelque chose d’inédit dans notre Histoire. Je leur demanderais aussi de tout donner jusqu’au bout. »
 

Et un mot pour les supporters…

Rayan : « Je voudrais leur dire qu’on aimerait se rapprocher à chaque match de l’ambiance vécue face à Chelsea, jusqu’à la fin de la saison, même si on sait que c’est difficile. Je suis persuadé qu’avoir des supporters qui poussent leur équipe, même quand c’est dur, ça peut permettre de réaliser des performances. »

Arnaud : « Simplement d’être à fond derrière leur équipe pour revive des moments comme Chelsea. Les joueurs ont besoin des supporters dans le stade, mais aussi sur les réseaux sociaux. On doit tous sentir une forme d’union sacrée autour de l’équipe. Je dirais même DES équipes, car j’intégrerais l’équipe féminine à cette réflexion. Elle aussi a besoin du public pour la fin de saison haletante qu’elle s’apprête à vivre. »

Mathias : « Soyons tous unis pour cette fin de saison. Mobilisons-nous au stade et sur les réseaux sociaux afin de montrer à nos joueurs que tout un peuple est derrière eux !  À ceux qui ont la chance d'être au stade, continuez à mettre l'ambiance comme vous le faites à chaque match. J'appelle les tribunes "honneurs" à se mettre debout et à suivre les DVE comme ce fut le cas face à Chelsea. Si nous sommes tous ensemble, notre équipe va pouvoir viser très haut ! »