Les espérances de Franck Béria avant Montpellier

Franck Béria nous livre ses 5 motifs d’espoir pour tenter d’aller décrocher une victoire lilloise à la Mosson.

Le LOSC ne l’a plus emporté à Montpellier depuis 2004 (0-2, le 28/02/04, J26). Mettre fin à cette série ce samedi, c’est justement la mission de Franck Béria et de ses partenaires. Comment les Dogues envisagent-ils cette fois de prendre le meilleur sur les Héraultais ? Nous avons posé la question au numéro 18 lillois.

Parce qu’un homme averti en vaut deux

« La Mosson est un stade dans lequel il existe un parfum ambiant, un contexte de ferveur mélangé avec une mentalité sudiste très chaude. Il n’est jamais évident d’aller s’y imposer. L’autre explication à notre méforme en terre montpelliéraine s’explique selon moi par l’aspect tactique. Cette équipe nous a souvent fais déjouer. Même en 2010-2011, l’année de notre doublé, nous n’étions pas parvenus à faire repartir le jeu de derrière, ce qui représentait pourtant notre force. Enfin, il y a aussi l’impact physique qui a tendance à cueillir l’adversaire à froid. »

Parce que le coach de ce Montpellier-là est maintenant Lillois !

« Le fait que René Girard, mais aussi son staff, soient aujourd’hui au LOSC change beaucoup de choses. Ils maîtrisent ce contexte propre à la Mosson. Cette saison, on ne se focalisera pas là-dessus. Le coach ne nous parle pas directement de ce match si particulier pour lui, mais on sait tous qu’il s’agit d’un rendez-vous à ne pas manquer. Joueur comme entraîneur connaissent l’importance d’un premier retour dans son ancien club. »

Parce que le capital existe tout en restant mesuré

« C’est vrai, nous nous trouvons dans une spirale plutôt positive, mais il serait dangereux de se rendre à Montpellier avec trop de sérénité. Le classement est tellement serré qu’on peut vite basculer. Nous sortons d’une trêve internationale et ouvrons un nouveau chapitre de cinq matchs en trois semaines. Entre nos internationaux revenus au compte-gouttes et les divers pépins physiques, on constate que cette période de repos peut aussi potentiellement casser une dynamique si on ne fait pas attention. Charge à nous de ne pas nous faire surprendre. »

Parce que la meilleure défense de Ligue 1 est Lilloise

« Là encore, ce constat n’aurait de valeur que s’il était tiré en fin de saison. Malheureusement, nous n’en sommes qu’à neuf journées. Ce bilan est donc flatteur, mais pour moi, il reste anecdotique. À nous de le perpétuer. Comment j’explique cette solidité ? Peut-être par l’agressivité de nos recrues défensives, Simon Kjaer et Pape Souaré. Quand on remanie une arrière-garde, on sait qu’il n’est pas évident de trouver des automatismes. Il faut donc immédiatement compenser par la fraîcheur et la combativité de façon à ne pas perdre en qualité. On constate aujourd’hui que nous n’avons pas perdu au change. »

Parce que l’entraîneur adverse est connu

« Montpellier a enregistré six matchs nuls en neuf rencontres cette saison. Cela s’explique notamment par un bloc compact cher à Jean Fernandez, son entraîneur. Je le connais plutôt bien puisque j’ai été sous ses ordres pendant trois saisons au FC Metz (2002-2005). Je sais combien l’assise défensive représente quelque chose d’important pour lui. Tout dépendra de notre capacité à nous montrer patients et à contourner cette compacité. Il faudra aussi répondre présent dans les duels, car c’est un coach qui met l’accent là-dessus. Maintenant, j’ai beau parler, tout se fera sur le terrain, alors place au jeu ! »

Merci à Franck Béria pour sa disponibilité. Montpellier HSC-LOSC (10e journée de Ligue 1), c’est ce samedi (coup d’envoi à 20h) au Stade de la Mosson.