Christophe Galtier

Hâte de reprendre

« Je suis très heureux que le championnat redémarre. Cela va faire plus de cinq mois sans compétition. C’est long. Nous sommes tous passionnés, ça nous a manqué. Les joueurs vivent à travers la compétition et non les entraînements. Je sens beaucoup d’excitation cette semaine chez nous. Cela monte aussi un peu en pression, car il y a eu un réel manque. On est tous très heureux de reprendre la compétition malgré le contexte actuel. »
 

Protéger les acteurs, la base

« Evidemment que ce report de match annoncé hier (OM-ASSE) n’est pas un bon signal que notre Ligue 1 envoie dès la première journée. Nous avons été l’une des rares ligues à arrêter notre championnat. Et quand on redémarre, il a déjà des matchs reportés. Le calendrier et très compact, on reprend plus tard. Il y aura donc évidemment une incidence sur les résultats et les formes des effectifs. Mais peut-on prendre le risque de faire jouer des joueurs qui peuvent être malades sans le savoir ? Peut-on prendre le risque qu’une équipe puisse contaminer une autre équipe ? Je ne pense pas. Là, c’est un problème de santé. Beaucoup de gens parlent, commentent. Nous, nous sommes les acteurs de cette Ligue 1. Je suis entraîneur, nous avons la responsabilité de la santé de nos joueurs. Il faut protéger la santé des acteurs. Ça c’est la base. »
 

S’adapter à la situation

« Nos recrues sont de bons joueurs, de très bons joueurs avec des caractéristiques différentes. Je suis convaincu qu’ils apporteront une plus-value au groupe et à l’équipe. Evidemment, il reste toujours la question de l’intégration et de quand ils sont arrivés, mais c’est comme ça, on est dans une saison où il faudra s’adapter à beaucoup de choses, des départs de dernière minute, des arrivées de dernière minute, un mercato qui va finir en octobre... Il faut être optimiste, même si on a eu en termes de résultats des matchs amicaux très moyens. J’ai un groupe qui travaille beaucoup. Je me suis aperçu que cette coupure a été longue, qu’on met plus de temps pour retrouver les automatismes, les principes de jeu. Entre ce qu’on a en tête et ce qu’on fait sur le terrain, il y a une différence. On veut repartir sur les mêmes standards d’il y a cinq mois, mais on se rend compte que sur certains aspects, on repart de plus loin. C’est en ce sens que la préparation n’a pas été comme les autres. »

Des arrivées de qualité

« L’équipe sera compétitive, j’en suis convaincu. Notre Président est ambitieux, nous sommes ambitieux et je pense que nous avons le droit de l’être. Chaque année, nous avons des départs importants, mais aussi de belles arrivées. Très peu de clubs en France peuvent prétendre avoir ce genre d’acquisition et notre président fait ces efforts-là. Après, il y a toujours ce délai incompressible pour que les uns et les autres qui doivent apprendre à jouer ensemble. Mais ça, c’est mon travail. »
 

Un Européen d’entrée de jeu

« Rennes, c’est un gros test. Nos projets ne sont pas les mêmes. Ils ont eu un peu plus de stabilité dans leur groupe. C’est une équipe qualifiée en Champions League, qui a eu le mérite d’être troisième à la 28ème journée et qui a récemment bénéficié d’un concours de circonstances favorable pour entrer directement en phrase de poules. C’est une équipe qui était très difficile à jouer l’an dernier et qui semble-t-il joue de manière un peu différente cette saison dans son animation. Son point fort ? Je dirais son milieu et ses côtés, avec des latéraux qui participent beaucoup au jeu et des milieux très mobiles, à la fois techniques et dotés d’une gros volume de jeu. »

José Fonte

Travailler. Beaucoup.

« Le groupe travaille beaucoup, même si la situation est différente. On est resté longtemps sans se voir, sans s’entrainer et sans jouer de match. Je me sens bien avec ce groupe et les nouveaux joueurs. Maintenant il faut travailler ensemble, travailler beaucoup. Il nous reste encore deux jours pour être prêts pour samedi. Je pense qu’on le sera. »
 

Un nouveau duo en défense centrale

« Sven Botman est un nouveau partenaire. On apprend à se connaître, on communique beaucoup et très bien. Il parle anglais et moi aussi, donc ça facilite les choses. Je lui explique comment nous fonctionnons, notre façon de jouer… C’est ce qu’on fait tous les deux depuis deux semaines. Il faut nous donner le temps de créer cette complicité, mais elle va selon moi arriver très très vite. Nous devons avoir cet état d’esprit de l’équipe dure à battre. Des occasions de marquer, nous en aurons, mais pour moi, la première chose pour une équipe, c’est d’être solide défensivement. C’est le plus important. »
 

Le football français progresse

« La Ligue 1 a montré sa qualité en plaçant deux de ses équipes en demi-finale de la Champions League. C’est bien pour le football français et je suis content pour le PSG et l’OL. Notre championnat est très compétitif avec plusieurs bonnes équipes comme Rennes, Nice ou aussi Marseille. C’est parfait pour moi et c’est aussi ce que les supporters recherchent. Paris champion ? Rien n’est fait. Chaque équipe doit se battre et y croire. Monaco l’a fait il y a quelques années. Pourquoi pas le LOSC ? Mais pour ça, il faut beaucoup travailler. Dans le football, tout est possible. Je me souviens de Leicester champion d’Angleterre en 2016. Personne ne l’avait prévu. »