LE CONTEXTE

L’exploit de Wolfsburg (1-3) ? Assimilé. Les émotions intenses de la qualification en 1/8ème de finale de Champions League ? Rangées au fond de la boîte à souvenirs. L’imminence d’un tirage au sort et d’une affiche forcément alléchante pour le printemps européen ? Mise de côté. Ce dimanche, c’est avec la tête froide (mais le pied qu’ils espèrent encore chaud) que les Dogues abordent un nouveau grand rendez-vous, en Ligue 1 cette fois, quatre jours après les scintillantes étoiles européennes. C’est face à l’Olympique Lyonnais à un horaire inhabituel (13h) que le LOSC retrouve un Stade Pierre Mauroy honoré de l’une de ses plus belles affluences de la saison (40 248 spectateurs).

 LE MATCH

Privé de Reinildo (suspendu) et Timothy Weah (blessé), Jocelyn Gourvennec aligne une défense expérimentale avec Tiago Djalo à gauche. Dès l’entame, le pressing lillois se veut intense, mais il ne dure pas. Très vite, les Gones rééquilibrent un début de rencontre très rythmé entre deux blocs bien organisés. Un combat tactique sans occasion franche. Il y a bien cette frappe trop lointaine de Zeki Çelik qui s’envole (2’), ou encore cette tentative de Burak Yilmaz en déséquilibre au sortir d’une belle percée de Tiago Djalo côté gauche (23’). À part ça, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les débats sont stériles et la mi-temps est sifflée au terme d’un premier acte cadenassé, marqué toutefois par quelques incursions lyonnaises sans réel danger, juste avant la pause.

Au retour des vestiaires, la physionomie reste la même. Une rencontre hachée, un combat du milieu de terrain et trop peu de situations pour créer l’étincelle que mériterait une telle affiche. En parlant d’étincelle, elle vient de cette passe éclair d’Ikoné pour Burak à l’entrée de la surface. Le Kral se retourne parfaitement et arme une frappe que Lopes détourne d’une main ferme. Ikoné suit et manque le cadre. Quelle occasion ! (69’). Ça s’embrase. Cette fois c’est Jo David, lancé en profondeur, qui prend sa chance. Le ballon revient sur Burak qui voit à nouveau son duel remporté par Lopes (71’). Ça sent le K.O. On croit même au penalty sur cette intervention de Lopes sur Burak (79’, voir par ailleurs). Très actif dans cette deuxième période, l’attaquant turc est ensuite à la passe. Son long centre côté droit aboutit jusqu’à Gudmundsson… Qui rate sa reprise au second poteau (87’). Dans la foulée, même action. C'est maintenant Çelik qui centre pour Gudmudsson, seul au point de penalty et dont la reprise s'envole alors qu'il se fait virilement reprendre par la défense lyonnaise (90'+3). Les Dogues peuvent s’en mordre les doigts.

 LE MOMENT

79ème minute. Burak Yilmaz est lancé à la limite du hors-jeu, seul, il se retrouve face à Anthony Lopes qui l’accroche dans sa sortie. Le Stade Pierre Mauroy se lève comme un seul homme et croit au penalty. M. Delerue le siffle, mais signale finalement un hors-jeu. Un événement frustrant qui a le don d’enflammer une rencontre qui n’en demandait pas tant.

 L'HOMME

Le public lillois. Venus en nombre à un horaire inhabituel, les supporters lillois ont répondu présent du début à la fin de la rencontre. Beaucoup de bruit, des encouragements à chaque instant, énormément de passion : en un mot, une grosse ambiance comme on aime en voir au Stade Pierre Mauroy.

 LA SUITE

Pour la première fois depuis la dernière trêve internationale, les Dogues bénéficieront d’une (petite) semaine de préparation avant leur prochain rendez-vous. Ce sera samedi prochain (18h30) au Stade Pierre Mauroy en 1/32eme de finale de la Coupe de France, face à l’AJ Auxerre pour l’ultime rendez-vous de l’année à la maison.

 la feuille de match
LOSC – olympique lyonnais  0-0 (0-0)

18ème journée de Ligue 1 Uber Eats - Saison 2020-2021
Dimanche 12 décembre 2021, 13h - Stade Pierre Mauroy (toit fermé) - 40 248 spectateurs
Arbitre : M.Delerue

Avertissements : André (18'), Çelik (21'), Yilmaz (79') pour le LOSC ; Da Silva (24'), Mendes (45'+1), Gusto (82'), Dembélé (88'), Boateng (90'+3), Cherki (90'+6) pour l'OL

LOSC : Grbić – Çelik, Fonte (c.), Botman, Djalo – Ikoné (Gomes, 69'), Sanches, André (Onana, 90'), Bamba (Gudmundsson, 81') – David, Yilmaz
Entraîneur : Jocelyn Gourvennec

Olympique Lyonnais : Lopes – Da Silva, Boateng, Lukeba– Gusto (Dubois, 85'), Mendes (Caqueret, 72'), Guimaraes, Henrique (Emerson, 35')  – Aouar (Cherki, 85') – Dembélé, Slimani (Kadewere, 72')
Entraîneur : Peter Bosz