Vincent Enyeama:"J’aime le LOSC"

Si un jour vous n’avez pas le moral, écoutez une interview de Vincent Enyeama, ça rebooste ! Toujours souriant, optimiste, particulièrement heureux, le gardien du LOSC sait transmettre sa bonne humeur à tout le monde. C’est ce qui s’est passé ce mardi, au Domaine de Luchin, lors de sa conférence de presse.

Vincent, bonjour. Peux-tu revenir ton prêt au Maccabi Tel-Aviv la saison dernière ?
C’était une très belle expérience, particulièrement sympathique car j’avais du temps de jeu, tout ce que j’ai toujours espéré obtenir au LOSC. J’en ai donc profité pour me regonfler à bloc et revenir encore plus fort. Mon moteur, c’est jouer. Entre l’équipe nationale, le championnat israélien, la coupe africaine… j’ai eu de quoi m’occuper.

Surtout que tu as remporté le titre national… Ton sentiment ?
Déjà, j’aborde généralement une saison pour la terminer au moins sur le podium. Bien sûr, ce n’est pas comparable avec l’obtention d’un titre en Premier League ou en Ligue 1, mais ça reste un titre de champion quand même. Avec le Maccabi Tel-Aviv, nous avons réussi cet exploit alors que l’équipe n’était pas composée de joueurs très expérimentés. J’en suis vraiment fier.

Quand as-tu décidé de revenir à Lille ?
D’abord, j’étais sous contrat avec le club. À la fin de la saison, après la Coupe des Confédérations, j’ai eu l’opportunité de revenir au LOSC, même si ce n’est jamais simple car c’est toute une logistique à mettre en place : déménagement pour toute la famille, trouver une école pour les petits, etc.

Le fait que le LOSC ne dispute pas de Coupe d’Europe ne te déçoit pas trop ?
Je peux vous dire que j’en ai joué des tas des matchs d‘Europa League ou de Champions League avec l’Hapoël Tel-Aviv. Or l’important dans notre métier, c’est de gagner des titres, quelle que soit la compétition. Et de ce point de vue, j’espère de tout mon cœur pouvoir apporter cette consécration au LOSC un jour. C’est mon rêve.

Au regard des forces en présence en L1, atteindre le podium serait comme gagner un titre, non ?
Bien sûr ! Si tu termines dans les trois premiers avec des équipes comme Monaco, Paris, Marseille et Lyon, c’est que tu auras réalisé une saison fantastique. On ne sait jamais ce qui peut arriver en football. En tout cas, on travaille dur pour y parvenir, même si ça s’annonce évidemment très compliqué. Réalisons tous les sacrifices nécessaires pour essayer de remplir cet objectif.

Que penses-tu de ton début de saison sous les couleurs lilloises ?
Le premier match face à Lorient (1-0) n’était pas trop mal. Le deuxième à Reims (2-1) s’est avéré plus difficile et j’en endosse la responsabilité. Mais c’est la vie, je dois bosser, bosser et bosser. Je crois en la valeur du travail, au fait de regarder des vidéos sans cesse pour rectifier chaque erreur.

Justement, à combien de reprises as-tu regardé tes buts encaissés à Reims ?
Plus d’un millions de fois je pense… (rire général dans la salle) Plus sérieusement, sur le premier, je ne peux pas faire grand-chose car je suis bloqué sur ma ligne, masqué par une quantité de joueurs et je ne vois pas le départ du ballon. Le second en revanche, je suis convaincu que je peux le sortir. Je me dis que j’aurais dû mieux réagir et sauter au lieu de me coucher sur la frappe. Je ne blâme personne d’autre que moi et je m’en suis voulu énormément après la partie. Maintenant, personne n’est infaillible et même Ronaldo doit travailler pour progresser encore et toujours. Pourquoi pas moi ?

Quel fut ton sentiment quand tu as su que tu deviendrais le gardien numéro 1 du LOSC ?
Beaucoup de fierté. J’aime le LOSC. Ce club est doté d’un magnifique stade dans lequel règne une superbe ambiance. Je me sens bien, je suis fier de cette région. Voilà pourquoi il n’était pas difficile de dire "je reviens" après mon passage à Tel-Aviv. Mon rêve était de jouer, il s’est concrétisé.

Vincent, comment expliques-tu ta bonne humeur permanente ?
C’est moi, je suis comme ça. Je suis ravi d’être ici, devant vous. Mais il m’arrive aussi de rigoler, sourire et plaisanter sur le terrain. La vie est belle, non ? (larges sourires) Je crois en tout ce qui est positif. Si tu es consciencieux dans ce que tu fais, concentré dans ton travail, tu seras récompensé. Telle est ma philosophie. Voilà pourquoi je me montre toujours optimiste.

Comment envisages-tu le LOSC-ASSE en approche ?
J’avoue que je n’ai pas encore regardé les Verts jouer. Et de toute façon, je ne parle jamais de l’adversaire. Ce qui m’importe et m’anime, c’est que notre équipe empoche les trois points. Pour cela, ça passe par un travail acharné toute la semaine. Si tu parviens à progresser et à gommer les maladresses commises le week-end d’avant, tu ne peux qu’imaginer un meilleur destin pour le match d’après.

Quel est le joueur qui t’a le plus impressionné au cours de ta carrière ?
Avec la sélection nigériane ou en club, j’ai eu la chance de croiser tous les grands noms : Messi, Ronaldo, Ronaldinho, Cavani, Iniesta. Messi reste le plus incroyable pour moi. Il vous dribble comme si vous étiez un enfant (il rit). Il a de la magie dans les pieds. Mais pour tout vous dire, je me fiche pas mal de mes adversaires, je ne les vois pas. Ce que je regarde avant tout, c’est le ballon.

Merci Vincent Enyeama. LOSC-ASSE, c’est ce dimanche (14h) au Stade Pierre Mauroy. Pour acheter vos places, c’est ici.