Franck Béria : "Les fondations donnent satisfaction"

Grand artisan du bon début de saison du LOSC et acteur principal d’une défense lilloise inviolée sur trois de ses quatre premiers matchs de Ligue 1, Franck Béria possède assez d’expérience pour relativiser tout cela. Le numéro 18 des Dogues s’est exprimé à ce sujet devant les médias. Interview.

Franck, bonjour. En l’absence de nombreux internationaux (dix au total), comment se déroulent les entraînements ?
Disons que malgré un effectif moindre, on ne s’ennuie pas ! On continue à bien travailler. En plus, on dispose de conditions météos exceptionnelles, qu’il faut apprécier à leur juste valeur. Profitons-en car il n’est pas dit que ça reste aussi clément d’ici quelques mois (il rit).

Quelle analyse fais-tu de votre début d’exercice ? (sept point pris sur douze possibles)
Déjà, beaucoup de changements sont intervenus à la trêve, mais quelque part, on y était préparé. Après, renouveler un cycle ne m’a jamais fait peur, bien au contraire. Je trouve que c’est un des bienfaits de notre sport, que ce soit pour la progression, le niveau psychologique de tout le monde, la concurrence ou la remise en questions. Ça relance la machine et ça remet tout à plat.

Justement, que penses-tu de l’apport des jeunes dans votre groupe ?
De ce que je vois à l’entraînement, il existe une grosse marge de progression. Il y a de la qualité chez eux. Après, charge à nous les "anciens" de les rassurer, les guider vis-à-vis de l’intensité des matchs, qu’ils s’acclimatent à tout cela. Ce n’est pas si facile que ça de se mettre dans le bain. Pour autant, tous sont prédisposés à réaliser de très belles choses ici au LOSC.

Personnellement, comment juges-tu tes performances ?
À vrai dire, étant donné que je suis latéral droit de formation, j’apporte ce que je peux à ce poste là aujourd’hui. Pour l’instant, il y a quelque chose qui est mis en place. Ce que j’affectionne particulièrement avec ce nouveau staff, c’est que rien n’est encore définitif, figé. Cela permet à chacun d’être poussé vers le haut.

À ce propos, que vous demande René Girard d’un point de vue tactique ?
Tout, sauf de moins jouer au football. Le schéma a changé certes, mais il n’y a que quatre journées de championnat écoulées. On prend le temps de s’approprier, d’apprivoiser ce nouveau système. Je pense qu’il y a du mieux, même si on peut encore largement progresser dans l’animation. Le mouvement et l’état d’esprit vont conditionner ce domaine.

D’une manière générale, tu sembles globalement satisfait…
Oui, tant qu’on n’encaisse pas de buts, ça me va (large sourire). Pour le moment, les fondations donnent satisfaction, ça reste cohérent dans la façon de faire. Il est toujours plus facile d’essayer de gagner un match quand tu ne prends pas de but. Je suis convaincu qu’il est plus simple de laisser parler le talent offensif progressivement, plutôt que d’avoir des soucis défensifs, avec une absence d’automatismes, car c’est plus compliqué à travailler.

Merci Franck Béria.