​Marc Ingla : "Une étape marquante pour le développement international du LOSC"

Comment et pourquoi le LOSC a-t-il développé son activité en Chine via les LOSC ALL IN Football Schools, ces centres sportifs chinois aux couleurs du LOSC tout juste déployés dans la région de Suzhou ? Marc Ingla, CEO du LOSC, décrypte les enjeux de ce programme inédit dans l’histoire du club.

Marc Ingla, bonjour. Il y a déjà un an et demi, le LOSC posait la première pierre de son développement à l’international. Pouvez-vous nous rappeler pourquoi une telle politique ?
Depuis notre arrivée au LOSC avec Gérard Lopez, le déploiement des activités et de la visibilité du LOSC au niveau international représentent l’un de nos axes de travail prioritaires, en parallèle à la performance sportive, naturellement. Cette volonté s’est rapidement et symboliquement affirmée par la création de médias et contenus en langues étrangères. Avec une certaine réussite, par exemple auprès des fans brésiliens qui constituent aujourd’hui l’une des plus importantes communautés sur le compte Facebook du club avec plus de 100 000 fans. Mais ce n’est qu’un début. Le travail et les efforts pour développer l’attractivité du LOSC auprès des fans de football internationaux doit se poursuivre.

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Et dans ce cadre, la Chine fait partie des régions qui offrent des perspectives intéressantes, n’est-ce pas ?
Oui, l’essor du football est incroyable en Chine, où la passion et la pratique se développent considérablement. Dès le printemps 2017, nous avons ainsi lancé nos réseaux sociaux et notre site en mandarin afin de rendre les contenus LOSC accessibles en Chine. Ils rassemblent aujourd’hui plus de 200 000 fans, grâce aux contenus quotidiens postés mais aussi à notre effectif, très international et qui obtient de bons résultats cette saison. Cette présence digitale a constitué la première étape d’une stratégie plus consistante et imaginée sur le long terme.
 
Vous voulez parler du récent déploiement des LOSC ALL IN Soccer Schools ?
Absolument. Il s’agit d’une étape marquante dans cette stratégie internationale. Car au-delà des contenus digitaux, le LOSC est pour la première fois actif et visible, de manière très concrète, en Chine, sur les terrains. Nous sommes satisfaits de cette première action car elle se base finalement sur ce qu’on sait faire de mieux, sur notre cœur de métier : la pratique du football, la formation des jeunes et des éducateurs. Et l’ampleur de ce programme est déjà importante car il concerne près de 3 000 enfants.

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Quel est l’objectif de ce programme ?
Il consiste avant tout à favoriser l’accès à la pratique du football, à tous les niveaux. On participe à notre échelle au développement de la pratique mais aussi de la passion et de la culture foot. Sans vouloir faire de chaque jeune joueur un futur professionnel, nous allons être à la disposition des éducateurs locaux pour parfaire avec eux les méthodes d’entraînement, en totale collaboration, à l’image finalement quelque part du travail que nous menons depuis de nombreuses années dans la métropole lilloise auprès de nos clubs partenaires. On parle ici de football amateur et pas de performance pure même si nous réfléchissons à terme, à ajouter une brique supplémentaire à ce projet en l’axant, pourquoi pas également sur la performance et la post-formation ou en s’associant à un club professionnel.
 
Quel fut l’accueil du LOSC sur place à Suzhou et auprès des enfants ?
Il fut toujours excellent et très enthousiaste. Des dirigeants du LOSC se sont rendus à plusieurs reprises sur place ces derniers mois et nos interlocuteurs chinois sont également venus découvrir le LOSC, le Domaine de Luchin ainsi que le Stade Pierre Mauroy. Nous avons rapidement senti une volonté commune de travailler ensemble, beaucoup d’envie. La formation française est reconnue en Chine et le LOSC, en tant que club majeur du championnat de France dispose d’une vraie crédibilité. Mais nous abordons aussi cette formidable aventure avec beaucoup d’humilité car si notre savoir-faire sur le plan footballistique est reconnu, le succès de cette collaboration passera par une bonne adaptation à la culture chinoise et aux organisations existantes.

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