​Stéphane Pichot, Lillois ascendant Lavallois

PAR MAXIME POUSSET

Au moment de basculer sur le LOSC-Stade Lavallois de ce mardi (20h), qui d’autre que Stéphane Pichot était le plus à même de planter le décor de ce 1/8e de finale de la Coupe de la Ligue ? Formé chez les Tangos (158 matchs), révélé par les Dogues (137 apparitions), l’actuel entraîneur des U15 lillois (et adjoint chez les U19-U17) nous parle de ce rendez-vous forcément particulier pour lui. 

Tango pour ouvrir le bal

151209Pichot01.jpg« Je suis né à Ernée, un petit village juste à côté de Laval, en Mayenne. Le Stade Lavallois est d’ailleurs mon club formateur, celui qui m’a lancé en Ligue 2 et dans lequel je me suis forgé tant de grands souvenirs. Je n’y retourne malheureusement pas souvent, compte tenu de mon emploi du temps, mais il restera particulier pour moi. Je garde toujours un œil sur les résultats des Tangos, je me tiens au courant par ma famille sur place. Le club fait de son mieux avec un budget limité, l’un des plus petits de Ligue 2. »

Laval ? Le tremplin idéal vers les étoiles

« Ce serait mentir d’affirmer que je connais cette équipe. Je sais que les Lavallois ont réalisé un bon début de saison, que l’équipe est onzième de Ligue 2 avec 22 points qui s’avéreront précieux dans l’optique du maintien. Je sais aussi qu’ils possèdent un bon buteur avec Rachid Aliaoui (7 buts). Les dirigeants ont d’ailleurs souvent le nez fin pour former de jeunes joueurs à fort potentiel ou dénicher des éléments plus expérimentés en quête de temps de jeu. Mais ils ne sont que trop rarement en mesure de les garder longtemps, à l’image de Romain Hamouma. On en a d’ailleurs un chez nous, en la personne de Sehrou Guirassy. »151209Pichot02.jpg

Thierry Henry comme baptême chez les pros, costaud !

« Quand je repense à mes années lavalloises, je ne peux pas oublier mon tout premier match avec les pros. C’était en 1/32e de finale de la Coupe de France 1996-1997, pour une victoire (1-0) face au grand Monaco de Benarbia. Suite à une blessure, j’ai disputé 45 minutes à un poste (inhabituel pour moi à l’époque) d’arrière droit, puisque je jouais alors milieu. Et au marquage, j’avais… Thierry Henry. Tout ça pour dire que les rendez-vous en coupes restent généralement des moments forts. Méfiance, donc. Car mardi, les Lavallois joueront leur match de l’année, celui lors duquel ils voudront se montrer, faire tomber un gros chez lui… »

Séduit par des Lillois en perruques…

« Quelle image j’avais du LOSC lorsque j’y ai signé en 2000 ? Le souvenir d’une équipe ayant survolé la saison 1999-2000. Avec Laval, on avait justement terminé le championnat à Grimonprez-Jooris contre des Lillois en perruques, fêtant leur titre de champion (1-0, le 20/05/00). J’avais été marqué par l’ambiance dans le stade, dans le groupe. Je sortais d’une légère entorse, mais j’avais absolument tenu à jouer ce match, d’autant que j’étais sur le point de signer dans le Nord. »

Au LOSC, le Mayennais a vite pris

« En signant ici, j’étais à mille lieues de penser qu’on disputerait la Champions League quelques mois plus tard. Personne n’y était préparé d’ailleurs. On avait cette envie, cette rage commune de prouver qu’on pouvait se maintenir en Ligue 1. Et pour ça, on a vraiment travaillé très dur. Ça, il ne faut pas l’oublier. Rien n’est dû au hasard. Il existait dans ce groupe une incroyable force collective que je n’ai plus jamais pu retrouver par la suite de ma carrière. Aujourd’hui, en y repensant, c’est un vrai honneur d’avoir vécu cette époque qui a d’ailleurs déclenché pas mal de choses positives pour le LOSC. »

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Nordiste par alliance… et par convictions

« Après ma carrière, je suis naturellement revenu dans le Nord. Ma femme en est originaire, mes enfants sont tous nés à Lille. Même sans cet ultime challenge à Mouscron (2011-2014), j’avais fait le choix de vivre ici. Au fil du temps, je suis devenu un vrai Nordiste. D’ailleurs, pour l’anecdote, beaucoup de gens me pensent natif d’ici. Je prends cela pour un honneur, car je suis fier des valeurs de cette région. Je les défends ouvertement, sans toutefois renier mes origines mayennaises, d’où je conserve encore mes d’amis d’enfance et une bonne partie de ma famille. »

Alors finalement, Dogue ou Tango ?

« (sans hésiter) Mardi, mon cœur sera Lillois. Non seulement parce que je travaille ici, au LOSC, mais aussi parce qu’on a besoin d’une victoire. Nous sommes actuellement en train de relever la tête après une période un peu difficile. Une qualification en Coupe de la Ligue ferait donc le plus grand bien à tout le monde. Je souhaite malgré tout une belle saison au Stade Lavallois, avec un maintien à la clé. Je ne m’essayerai pas au jeu des pronostics. Et puis en coupes, peu importe la manière, seule la qualification compte. On ne retient que le vainqueur. »

Merci à Stéphane Pichot pour sa disponibilité. Vous n’avez pas encore vos places pour #LOSCSL ? Elles sont accessibles sur notre billetterie en ligne.

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151209Pichot04.jpgStéphane Pichot

Né le 2 septembre 1976 à Ernée (Mayenne)
Défenseur latéral droit

Clubs successifs : CS St-Pierre-des-Landes, Ernéenne Foot, Stade Lavallois, LOSC (2000-2004), Paris Saint-Germain (2004-2006), FC Sochaux-Montbéliard (2006-2009), RC Strasbourg (2009-2011), Royal Mouscron Peruwelz (2011-2014)

Palmarès : Vainqueur de la Coupe de France 2006 et 2007 ; Champion de D3 belge (2012), vainqueur du tour final de D2 belge (2014)

International Espoirs (2 sélections)