Comment analyses-tu le parcours du LOSC depuis le début de la saison ?
Je pense qu’on mérite mieux que notre position actuelle au regard de la qualité de notre effectif. Maintenant, notre classement est le reflet de nos performances collectives du moment. Même si on peut nourrir des regrets sur certains de nos matchs, il faut aussi savoir être lucide sur notre situation qui est aujourd’hui compliquée. Heureusement, la victoire décrochée contre Bastia (2-1) va nous permettre de travailler un peu plus sereinement.
 
Que faut-il faire pour sortir de cette mauvaise passe ?
Analyser ce qui ne va pas, c’est plutôt facile et tout le monde en est capable. Par contre, trouver la solution, mettre les bons ingrédients pour retrouver de l’efficacité, cela est plus difficile. Mais le propre d’un joueur professionnel est de toujours savoir se remettre en cause et de relever la tête, à force de travail, de détails dans la vie de tous les jours, aux entraînements et grâce à la solidarité du collectif également.

 
Ton rôle en tant que joueur cadre est-il différent dans ce genre de période ?
Oui. Forcément, les années font qu’à un moment donné, on devient un ancien du vestiaire. Et pour être suivi, il faut être exemplaire. On montre le chemin par les actes, pas par la parole qui ne sert pas à être meilleur sur le terrain. C’est le mental et la détermination qui font la différence. Ce vendredi, on va affronter le Paris Saint-Germain et c’est un petit peu le choc des contraires sur le plan du classement. C’est donc le bon moment pour nous galvaniser afin  de nous permettre d’aller chercher ce qu’il y a de meilleur en nous.
 
Ton avis sur cette équipe du PSG version Emery ?
J’ai vu jouer les Parisiens contre Bâle en Champions League. Ils sont pas mal critiqués sur le  contenu de leurs prestations, mais ça reste quand même une équipe très compétitive. Maintenant, tout est possible sur un match. Je dirais même qu’il est interdit de faire des complexes face à ce genre d’équipe car sinon, on peut vite le payer. On a des atouts à faire valoir de notre côté et ça, il faut simplement en être conscient.

“On montre le chemin par les actes, pas par la parole. Et pour être suivi,  il faut être exemplaire.”

 
Pour finir, d’un point de vue perso, comment vas-tu ?
Cette blessure m’a pris treize mois de ma carrière et j’en suis aujourd’hui à six mois de reprise. Il me faudra certainement le même laps de temps pour revenir à mon meilleur niveau. Je dois donc encore faire preuve de patience et ne surtout pas brûler les étapes. En tout cas, je suis sur la bonne pente, ça c’est sûr. Car à partir du moment où on est sur le terrain et qu’on a balayé les douleurs, on est sur la bonne voie pour se rapprocher de son meilleur niveau.