Abdoulay Diaby : "Prêt à tout donner !"

Comment le nouvel attaquant lillois a-t-il pris ses marques dans le groupe ?

Vous ne le savez peut-être pas, mais un Dogue a récemment disputé ses toutes premières minutes en Ligue 1. À 23 ans et après un passage fructueux à Mouscron en prêt (12 buts en 26 matchs) durant la première partie de saison, Abdoulay Diaby vient de goûter à l’élite du foot français. Comment analyse-t-il ses débuts sous le maillot lillois ? Nous lui avons posé la question… puis plusieurs autres.

Abdoulay, bonjour. Cela fait maintenant un mois que tu as rejoint le groupe lillois. Notre question est simple : comment te sens-tu sous tes nouvelles couleurs ?
Très bien, merci. Je continue de m’adapter petit à petit, l’équipe m’a parfaitement accueilli et intégré. Même si je vivais déjà en métropole lilloise et que je m’entraînais au Domaine de Luchin avec Mouscron, je ne connaissais pas les joueurs du LOSC, mis à part Djibril (Sidibé) et Ryan (Mendes) que j’avais croisé sur les pelouses de Ligue 2.

Quel état d’esprit as-tu trouvé dans le vestiaire lorsque tu l’as découvert début février ?
C’est un groupe qui vit très bien. Même lorsque les résultats n’étaient pas au rendez-vous, il y a toujours eu une ambiance de qualité. Tout le monde s’entend bien. Personnellement, je discute avec chaque joueur, même si je me suis plutôt rapproché de Divock (Origi), Djibril (Sidibé), Sofiane (Boufal) ou Soualiho (Meïté).

Comment as-tu digéré ton début de saison plutôt intense avec un statut de meilleur buteur de Jupiler Pro League, puis une participation à la Coupe d’Afrique des Nations ?
(il réfléchit) Il est vrai que j’ai connu six mois assez fastes. J’étais performant, j’enchaînais les matchs et les buts. Physiquement, je me sentais bien. J’ai vécu beaucoup de choses en très peu de temps. Quand tu es meilleur buteur d’un championnat, tu reçois logiquement des sollicitations. Mais j’ai veillé à rester concentré sur le terrain, sans me prendre la tête avec les "à côté".

Une question de priorités, en somme…
Oui, avec le temps, j’ai appris à relativiser, à rester focalisé sur mon métier. Cela aurait peut-être été plus difficile à gérer vers 18-19 ans. Depuis mes débuts, je me suis toujours mis en tête que je n’y arriverai qu’en travaillant. Si on est là, tous autant qu’on est, c’est qu’on nous reconnaît un certain talent. Mais je ne pense pas que cela suffise à faire carrière. Il faut donc beaucoup de travail, de sérieux et de rigueur chaque jour à l’entraînement.

Gardes-tu un œil sur les résultats de tes anciens partenaires du RMP ?
Bien sûr. Je suis au courant de toute l’actu du club. J’ai d’ailleurs vu qu’ils ont gagné une rencontre très importante le week-end dernier contre Westerlo (1-0). Cela m’a fait plaisir, car ils se trouvent dans une posture compliquée au classement. Je garde beaucoup d’amis à Mouscron et j’essaye d’aller les voir jouer dès que je peux. J’espère de tout cœur qu’ils se maintiendront.

Tu as récemment effectué tes premiers pas en Ligue 1. En quoi notre championnat est-il différent de son voisin belge ?
La vraie différence se situe sur le plan physique et technique. Le rythme aussi est différent, même s’il n’y a pas un monde d’écart entre les deux. J’ai croisé de très bonnes équipes en Jupiler League. Je pense au FC Bruges, à Anderlecht ou au Standard de Liège. Mais globalement, je pense que le championnat est un peu moins homogène qu’en France.

Qu’as-tu ressenti au moment d’entrer en jeu pour la première fois (LOSC-OL, 2-1, le 28/02) ?
J’étais content, forcément, car tous les joueurs français aimeraient un jour connaître la Ligue 1. Mais c’est loin d’être un aboutissement. Dans le foot, on n’est jamais arrivé. Il faut se remettre en question, repartir de zéro à chaque fois. Pour moi, ce n’est qu’un début, une étape dans ma carrière. J’ai toujours envie d’aller plus loin. Aujourd’hui, je fais des apparitions. Demain, j’aimerais jouer plus, puis après-demain encore davantage. Je ne compte pas m’arrêter là.

Justement, quels sont tes perspectives, désormais ?
Il n’y a pas d’objectif précis, si ce n’est de jouer le plus possible. Je suis à la disposition du coach qui fait ses choix. Je me tiens prêt et s’il fait appel à moi, je donnerai tout sur le terrain. Bien sûr, personne n’est content d’être remplaçant. Mais pour ne plus l’être, il faut gagner sa place. Et pour ça, je dois aller la chercher à l’entraînement.

À ce propos, comment vis-tu la concurrence ?
On en a tous besoin, ne serait-ce que pour repousser ses limites, pour progresser. Donc je la vis très bien. Aujourd’hui, l’équipe obtient des résultats avec les joueurs en place. Il faut donc attendre sa chance et savoir la saisir le jour où elle se présentera. En attendant, je travaille. On apprend toujours des joueurs qui nous entourent. Quand un partenaire réalise quelque chose de positif, on s’en inspire, tout en gardant sa personnalité, son style de jeu. Par exemple, j’aime beaucoup la façon de jouer de Rony Lopes. Il a beau être jeune, c’est déjà un très grand.

Pour conclure, dans quel état d’esprit l’équipe aborde-t-elle la fin de saison ?
Il reste dix matchs, il sera donc question d’en gagner le plus possible. Tout peut aller tellement vite qu’il n’est pas évident d’effectuer des projections. Une chose est certaine, on doit essayer de prendre un maximum de plaisir. Car le football, c’est ça. On doit aussi tout faire pour en donner aux supporters. Concernant le classement, ne nous prenons pas la tête et grappillons des points.

Merci à Abdoulay Diaby pour sa disponibilité. #WeAreLOSC