Frédéric Bompard : "Quel chemin parcouru !"

Samedi, Rudi Garcia ne sera pas le seul ancien dijonnais à retrouver le stade Gaston Gérard. À ses côtés aujourd’hui comme hier, Frédéric Bompard a lui aussi participé à l’aventure du DFCO. En pleine préparation de la 33e journée de Ligue 1, l’entraîneur adjoint revient sur ses années en Côte d’Or et plante le décor de la confrontation à venir face aux Bourguignons. Interview.

Frédéric, bonjour. Pour toi, ce Dijon-LOSC, c’est tout sauf un match normal, n’est ce pas ?
Bien sûr. Il constitue un retour dans un club où j’ai passé six saisons teintées de grands moments sur le plan professionnel mais aussi humain. Même si j’essaye de me rendre aussi souvent que possible à Dijon où j’ai gardé de nombreuses attaches, je ne suis encore jamais retourné au stade depuis mon départ.

Dans quel état d’esprit es-tu avant de retrouver l’enceinte de Gaston Gérard ?
J’y reviens avec beaucoup de curiosité, notamment pour observer l’évolution des travaux qui avaient débuté lorsque je suis parti en 2008. Quand nous sommes arrivés avec Rudi en 2002, le club jouait en National. À force de travail, nous avons réussi à le professionnaliser et à le hisser en Ligue 2. Dans le football, j’ai la conviction que nous sommes tous de passage, que rien ne nous appartient. Ce qui est important, c’est de laisser des traces. En toute humilité, je pense que ce fut le cas pour nous à Dijon.

Vous en reparlez parfois avec Rudi ?
Bien sûr, d’autant que pour nous, cette expérience a été hyper formatrice. À titre personnel, j’ai touché à tout. J’étais entraîneur adjoint, mais aussi des gardiens et de la réserve en CFA2. Une fois, j’ai même fait kiné…

Quatre ans plus tard, tu reviens en tant que champion de France en titre. Qu’est ce que cela t’inspire ?
(il réfléchit) Cela prouve que nous avons parcouru du chemin et que nous ne nous sommes pas trompés dans nos choix. Quand on quitte un club dans lequel on vient de passer six ans (il est resté une saison de plus que Rudi Garcia au DFCO), on prend un risque. Avec le recul, on se dit qu’on a bien fait.

À quel type d’ambiance allons-nous assister au stade, samedi ?
D’après ce que j’ai pu observer, c’est devenu très festif depuis la montée du club en Ligue 1. Ça me fait parfois penser à une ambiance digne d’un match de Coupe de France avec un stade qui, samedi encore, devrait être plein. Le public dijonnais est un peu à l’image de son équipe, quoi qu’il arrive, il n’abdique jamais.

Et côté terrain, à quoi doit-on s’attendre ?
C’est une équipe qui joue long, qui bataille et qui mise souvent sur les mauvais renvois défensifs de l’adversaire. Elle possède toujours un joueur capable de faire la différence, à l’image de Jovial, Corgnet, Bauthéac ou Kakuta. Ce ne sera pas évident, d’autant qu’en fin de saison, l’enjeu de la course au maintien tend à niveler les valeurs. Ne tombons pas dans ce piège et soyons rigoureux.

Merci Frédéric Bompard. DFCO-LOSC, c’est ce samedi (19h) au stade Gaston Gérard.