J-30 : Le Grand Stade vu par un abonné depuis 60 ans !

Jamais le slogan du LOSC "L’histoire se joue maintenant !" n’aura été aussi bien porté. À 30 jours de l’entrée des Lillois dans le Grand Stade, LOSC.fr continue de relayer la flamme jusqu’au Jour J. À événement unique, dispositif exceptionnel : le site des Dogues accompagnera le compte à rebours de cette entrée dans cette nouvelle enceinte de la métropole lilloise jusqu’au rendez-vous historique du 18 août. Aujourd’hui, découvrez un entretien avec Paul Desmons, 72 ans, le plus ancien abonné du LOSC.

Monsieur Desmons, bonjour. Vous souvenez-vous du jour où vous avez souscrit votre tout premier abonnement?
Je m’en rappelle très bien. C’était en 1952, mais j’allais déjà au stade depuis plusieurs années avec mon père et mon grand-père. Les souvenirs de ces années sont encore bien présents. Je revois notamment ces après-matchs passés dans les cafés lillois à refaire la partie aux côtés du président Henno. J’avais douze ans, je regardais et j’écoutais les débats avec une grande attention.

En 2012, l’année de votre soixantième saison en tant qu’abonné, vous vous apprêtez à découvrir votre quatrième stade…
(il coupe) Non, le cinquième ! Car avant d’évoluer à Henri Jooris, puis à Grimonprez-Jooris, au Stadium et maintenant au Grand Stade, le LOSC a joué quelques temps au stade Jules Lemaire, juste après la fusion entre l’Olympique Lillois et le SC Fives. On peut donc dire que je suis un habitué aux déménagements (rires). C’est un peu comme pour les cartes d’abonnements. Au départ, il fallait les retirer dans des cafés affiliés au club, puis directement au stade ou à l’ancien siège du LOSC.

Quel est votre meilleur souvenir de supporter ?
(il souffle) Vous imaginez bien qu’il y en a beaucoup. (il réfléchit) Il y a ce but de Bernard Stakowiak en 1966 face à Bastia (1-0), à la dernière minute d’un match de barrages pour ne pas descendre en deuxième division. Je revois aussi ce coup-franc magistral de Christian Dacquet contre Reims (3-3, a.p.), en Coupe de France 1964, du côté de Valenciennes. Sans oublier la remontée en 2001 sous la houlette de Vahid Halilhodzic. Et puis il y a le plus beau de tous…

Vous parlez du doublé 2011 ?
(ses yeux s’illuminent) Oui, c’était un moment unique. J’étais au Stade de France pour la finale et j’avoue avoir versé ma petite larme. Cinquante-six ans auparavant, j’avais assisté au retour des joueurs après leur dernier succès en Coupe de France. Je les revois encore sortir de la gare et descendre la rue Faidherbe en brandissant le trophée. Alors quand j’ai vu les Lillois défiler sur leur bus le long d’un Boulevard de la Liberté en liesse, je n’ai pas pu m’empêcher de repenser à ce moment là.

Vous constatiez alors que votre club avait changé de dimension…
Complètement ! Le LOSC a entamé un virage très important il y a maintenant plus de dix ans. Il ne travaille plus avec les mêmes moyens. C’est quelque chose de formidable pour tous les gens qui aiment ce club. J’en profite d’ailleurs pour rendre hommage aux grands présidents de l’histoire, de Max Pommerolle à Bernard Lecomte, sans oublier le meilleur de tous, Michel Seydoux.

Dans trente jours, les Dogues donneront le coup d’envoi d’une nouvelle ère dans le Grand Stade. Comment voyez-vous l’avenir ?
J’ai toujours affirmé que le LOSC pouvait remplir un tel stade. Aujourd’hui, j’en suis plus que jamais persuadé. Non seulement il sera plein, mais il le sera avec une superbe équipe sur le terrain. De belles surprises et de grands spectacles nous attendent.

Vers qui iront vos pensées au moment du coup d’envoi ?
À tous mes amis supporters. À ceux encore présents, mais surtout aux disparus qui auraient tant aimé vivre cet événement. Ma grande fierté sera aussi de vivre ce grand jour avec mon petit-fils qui vient de prendre son premier abonnement cet été. Il a douze ans. Je lui en souhaite, comme moi, d’en vivre au moins soixante autres derrière…

Gardez le contact avec LOSC.fr. Dans dix jours, le site officiel des Dogues vous offrira un nouvel épisode de son feuilleton-compte à rebours à J-20 de l’échéance.