Lumière sur Jonathan Delaplace

Auteur de son premier but sous le maillot lillois, lors du 1/8e de finale de Coupe de France LOSC-SM Caen (3-3, 6 tab à 5), Jonathan Delaplace se fait, doucement mais sûrement, une place au sein du LOSC. Mais, au fait, d’où vient ce milieu de terrain ? Comment a-t-il franchi les barrières du professionnalisme à 24 ans, alors qu’il poursuivait encore ses études ? Découverte du numéro 6 lillois.

Merci JPP !

L’histoire d’amour entre Jonathan Delaplace et le ballon rond débute très tôt, près de Toulon. Lui et son frère, Jérémy, jouent au football à n’en plus finir dans le jardin de leur maison, en prenant  exemple sur leur idole de l’époque : « J’avais acheté des K-7 de Jean-Pierre Papin : l’une avec ses buts, l’autre avec tous ses gestes techniques. Jérémy et moi les visionnons non-stop, histoire de tenter de reproduire ses prouesses ! Ce sont d’excellents souvenirs. Depuis, j’ai toujours été animé par l’envie de devenir footballeur professionnel. »

Un aller-retour Toulon-Lambersart

Désireux de réussir dans cette voie, Jonathan s’envole pour Lambersart en 1999, en sport-études, à l’âge de 13 ans. Mais faute d’obtenir son Bac scientifique ou de signer un contrat pro cinq ans plus tard, il se voit contraint de retourner dans le Sud : « Mon père tenait vraiment à ce que je revienne pour obtenir le Bac. Il me disait que je pouvais continuer le foot, tant qu’à côté je réussissais ma scolarité. J’ai fini par décrocher mon Bac S en 2003, tout en évoluant au club du FC Belgentier (PHB).»

Guy David, l'entraîneur qui a tout changé

Son examen en poche, le futur Dogue entame alors des études d’infirmier, sans lâcher le ballon, qu’il tapote dorénavant avec Hyères (CFA 2) de 2004 à 2007. Quand une rencontre vient chambouler son parcours : « Le jour où l’entraîneur de l’ES Fréjus, Guy David, est venu me recruter, j’ai eu un déclic. Il m’a fait comprendre que je possédais toutes les qualités pour devenir footballeur professionnel, mais que le mental devait suivre. Son décès (le 30 août 2008) m’a beaucoup touché car il a joué un rôle déterminant dans ma carrière.»

Le LOSC comme une évidence

Voilà Jonathan lancé vers d’autres cieux. À l’été 2010, la belle histoire continue : il signe pro à Zulte Waregem (Belgique), tout en décrochant son diplôme d’infirmier. Et grâce à son obstination, le Varois rejoint finalement le LOSC à l’intersaison 2013 : « Je connaissais bien la région de Lille pour y avoir vécu. En plus, mes grands-parents habitent le coin et mon père y est né. Alors, quand j’ai su que le club lillois s’intéressait à moi, j’ai demandé à mon agent qu’il fasse le maximum pour me faire signer. Le LOSC, ça ne se refuse pas… »

Un Dogue chinois ?

En parlant de ses origines à ses équipiers, Jonathan Delaplace n’imaginait peut-être pas que ces derniers, très taquins, le surnommeraient dorénavant “le Chinois” : « Les joueurs m’appellent ainsi car ma grand-mère est vietnamienne. Mais, venant d’eux, je sais que c’est affectueux. »

Une drôle de première

Son premier match en Ligue 1 contre Rennes (0-0, 31/08/13, J04), le Losciste ne risque pas de l’oublier : « John Ruiz allait entrer en jeu pour le dernier changement. Je me rassois et commence à me rhabiller. Sauf que, suite à une douleur soudaine de Rio (Mavuba) à la cuisse, le coach change ses plans et m’appelle pour le remplacer ! Seulement, il restait deux ou trois minute de jeu, alors je n’ai même pas pu toucher un ballon… C’était un moment très cocasse et ça reste malgré tout un excellent souvenir. »