Rudi Garcia : "On est toujours en course"

À l’approche du choc de l’avant-dernière journée de Ligue 1, Montpellier HSC-LOSC (dimanche 13 mai, 21h), Rudi Garcia et Mathieu Debuchy se sont succédé devant les médias. Chacun a pu livrer son opinion avant de partir défier le leader actuel à la Mosson.

 

Rudi Garcia (Entraîneur du LOSC)

Dernier col avant l’arrivée. « Qu’on soit entraîneur professionnel ou joueur de Ligue 1, on fait ce métier pour vivre des matchs comme ceux-là, avec de l’enjeu, un stade plein et de l’adversité. C’est bien, ce sera sans doute très disputé. Mais j’ai confiance en mon groupe qui a des forces à faire valoir. On veut gagner chez un leader peut-être un peu moins fringant et très en réussite ces derniers temps. Après, franchement, si les Montpelliérains terminent premiers, ils le méritent car c’est une belle équipe. »

Sacrée dynamique. « On vient d’engranger 24 points sur 27 possibles… Les joueurs ont montré leur bonne forme. Ça ne changera pas cette semaine, ils sont très motivés. On va tout faire pour terminer la saison sans regret. Pas la peine de regarder ce que fera Paris face à Rennes dimanche, car cela dépend d’abord de nous. On verra à la fin qui sera champion, même si j’ai l’impression qu’on ne le saura pas avant la 38e journée. Et si Montpellier ne nous réussit traditionnellement pas, je dirais que c’était aussi le cas de Sochaux, Lorient et Auxerre les saisons précédentes. C’est la preuve que les choses peuvent changer. »

Dans la tête. « À deux journées de la fin, on est encore en course pour terminer champion. Mathématiquement tout reste possible, les renversements spectaculaires existent. Il me semble qu’en Angleterre, Manchester City comptait 8 points de retard sur United... Cela correspond à la balle de break ou de match au tennis. Or c’est dur de supporter la pression, on est bien placé pour le savoir. Perdre la première place est un peu comme chuter de la Tour Eiffel, surtout quand on est en tête depuis longtemps… Si l’aspect psychologique a son importance, il manquera en plus à cette équipe montpelliéraine deux joueurs comme Belhanda et Estrada. Ça peut être préjudiciable dans ce sprint final. »

Mathieu Debuchy (Défenseur latéral droit du LOSC)

Montée d’adrénaline. « On aime disputer ce genre de match à pression et à enjeu. On n’a rien à perdre alors que Montpellier joue gros. Notre troisième place acquise, c’est déjà très grand. Maintenant, on va essayer de s’emparer de la deuxième position, ce qui serait magnifique. Je pense qu’on aurait pu faire mieux avec le groupe et la qualité qu’on a, même si ce n’est pas fini. Mais gérer une saison après un titre n’est pas facile. »

Voyage périlleux. « J’espère qu’il y aura du spectacle et des buts en notre faveur. Après, se déplacer chez les Montpelliérains n’est jamais évident, ça ne nous sourit pas souvent. Cette année, ils sont complets, impressionnants physiquement, mettent pas mal de coups, s’engagent dans les duels, mais possèdent aussi de très bons joueurs offensifs comme Giroud, Cabella, Camara et Utaka. »

Retrouvailles au sommet. « Je me prépare sereinement, sans pression ni arrière-pensée. J’aurai le temps de penser à l’Euro après, en espérant y participer. J’arrive à faire la part des choses. Dimanche, je vais revoir avec plaisir Olivier Giroud, quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Il est attachant, gentil, simple. Je sais que son bisou (lors de Allemagne-France, 1-2) a beaucoup fait parler (il sourit), mais il était simplement heureux de marquer. C’est une personne qui aime montrer son affection, un peu comme Adil Rami. »

Pour rappel, Montpellier HSC-LOSC, 37e journée de Ligue 1, c’est dimanche 13 avril (coup d’envoi 21 heures) au stade de la Mosson.