Stéphane Pichot : "Le LOSC ? Mes plus belles années"

Après une carrière de footballeur bien remplie, l’ancien Dogue, Stéphane Pichot, a décidé de prendre sa retraite cet été. Pour autant, on ne peut pas dire qu’il se soit beaucoup éloigné du carré vert, lui qui occupe aujourd’hui la fonction d’entraîneur-adjoint au Royal Mouscron Peruwelz. De ses années au LOSC au projet du RMP, Stéphane nous dit tout.

Bonjour Stéphane. On t’a quitté en mai dernier sur la montée du RMP en D1, que s’est-il passé depuis ?
Comme vous avez pu le constater, j’ai décidé de mettre fin à ma carrière de joueur. C’était dans un coin de ma tête depuis un moment. J’avais la possibilité de continuer une année supplémentaire, mais le chemin était fini pour moi. Je souhaitais terminer en beauté. On peut dire que l’objectif est atteint (large sourire). Depuis, tout s’est enchaîné très vite puisque j’ai intégré le staff de Mouscron. Rien ne me prédestinait pourtant à cela. Le club et moi devions en discuter pendant les vacances, c’est ce qui a été fait et voici le résultat.

Avant de se pencher sur le RMP, quel regard portes-tu sur ta carrière ?
Globalement, je pense en avoir réalisé une belle et longue, tout en ayant eu la chance de ne pas connaître de blessure majeure. Ce qui est assez rare dans notre métier. Mon évolution a été croissante. Après Laval, j’ai rejoint le LOSC puis le PSG. Par la suite, la pente s’est avérée un peu plus descendante, en toute logique une fois que l’on passe la trentaine. Mis à part une saison difficile à Strasbourg, j’ai vécu de belles années.

Concernant le LOSC, tu y as passé 4 saisons (2000-2004). Que peux-tu nous en dire ?
Simplement que ces quatre années étaient sans doute les plus belles de ma carrière. C’est même un honneur d’avoir évolué autant de temps ici. À l’époque, nous repartions de zéro et avions réussi à créer quelque chose. Il y avait une super ambiance et une dynamique de groupe phénoménale, ce qui a fait notre force pendant des années. Le club s’est ensuite appuyé sur cette identité pour se construire et grandir. Ces valeurs symbolisent aujourd’hui le LOSC.

Justement, es-tu fier d’avoir participé à l’histoire récente du club lillois ?
Bien sûr ! Avoir fait partie d’une telle aventure représente beaucoup pour moi. Le LOSC a rapidement franchi un cap puisqu’il a été promu en 1e Division, avant d’enchaîner avec une qualification pour la Champions League la saison suivante. Nous disposions d’un bon groupe qui croyait en ses capacités et qui travaillait énormément. Je crois même que je n’ai jamais autant travaillé qu’à cette époque. Je me suis inscrit dans une certaine ligne directrice, tout en respectant les valeurs, et les nouveaux venus en ont fait de même par la suite.

On te sent très attaché au LOSC…
Oui, en effet. Pour preuve, je suis allé au bout de mes quatre années de contrat. J’aurais pu continuer, mais l’opportunité de rejoindre le PSG s’est présentée. Ce fut un choix difficile. La région et la mentalité des gens du Nord me plaisent. J’ai en quelque sorte été adopté ici. Pour vous dire, je me suis même marié à une Nordiste (clin d’œil amusé).

C’est donc tout sauf un hasard si tu es revenu dans la région après avoir quitté Strasbourg en 2011 ?
À l’origine, je revenais dans le Nord pour m’y installer durablement et arrêter ma carrière, à moins d’une belle opportunité. Or lorsque le LOSC a su que j’étais dans les parages, il m’a fait part du projet de Mouscron. Cette offre tombait en quelque sorte à point nommé. Il ne m’a pas fallu longtemps pour accepter. Le challenge était très intéressant, il m’a permis de jouer trois ans de plus et surtout de prendre encore beaucoup de plaisir sur le terrain. Quant aux résultats, difficile de demander mieux puisque j’ai connu deux montées avec le RMP.

Aujourd’hui, tu endosses un nouveau costume, celui d’entraîneur-adjoint. En quoi cela consiste ?
D’abord, je tiens à préciser que j’ai intégré Mouscron en tant qu’entraîneur-adjoint "détaché". Je m’occupe du scooting. Autrement dit, je passe toute la semaine avec le groupe et le staff, mais j’observe aussi nos futurs adversaires le weekend. Je compte bientôt passer mes diplômes (d’entraîneur). Je découvre une facette du football que je ne connaissais pas. C’est très prenant, mais ça n’en reste pas moins intéressant.

À ce propos, comment gère-t-on cette reconversion au contact de joueurs avec lesquels tu évoluais il y a encore quelques semaines ?
Disons que la transition s’est effectuée assez naturellement. Je tenais déjà plus ou moins ce rôle l’année passée de par mon âge et mon expérience. J’étais assez écouté dans le groupe. Maintenant que je suis passé de l’autre côté de la barrière, j’espère qu’ils prêtent encore plus attention à ce que je dis ! (éclat de rire)

Sportivement, dans quel état d’esprit le groupe mouscronnois a-t-il abordé cette saison en D1 ?
Comme les résultats le démontrent, tout le monde est au diapason, même si l’objectif reste avant tout de se maintenir. On sait combien la première saison suivant une montée est difficile, surtout que c’est la troisième en quatre ans pour nous, ce qui est déjà énorme, voire inédit en Belgique. À nous de ne pas gâcher tous ces efforts. Ce ne sera pas chose aisée mais le groupe est à l’écoute et continue son apprentissage tout en se montrant déjà performant.

LOSC.fr tient à remercier Stéphane Pichot pour sa disponibilité et à le féliciter pour l’ensemble de sa carrière. Le club en profite également pour lui souhaiter beaucoup de réussite dans ce nouveau challenge.