Ronny Rodelin : "Le meilleur reste à venir"

Récemment prolongé pour deux ans au LOSC, Ronny Rodelin nous dévoile les secrets de sa progression avec les Dogues. Le Réunionnais a maintenant hâte de confirmer cette belle évolution sur les terrains de Ligue 1, lors de l’exercice 2013-2014.

Ronny, bonjour et félicitations pour ta prolongation de contrat. Peux-tu dans un premier temps revenir sur la saison qui vient de s’écouler ?
Tout d’abord, merci. Je suis très heureux de poursuivre l’aventure lilloise. Concernant ma saison, disons que j’avais démarré par une bonne préparation l’été dernier. Je n’ai pas forcément tout de suite eu ma chance sur le terrain. Mais je n’ai pas baissé les bras, j’ai travaillé. Le chemin est encore long. Mon niveau d’aujourd’hui commence à devenir convenable. Maintenant, je ne m’arrête pas à ça. J’ai envie de me surpasser et de montrer un visage encore meilleur.

Est-ce qu’on peut dire que le PSG-LOSC (1-0) du 27 janvier a tout changé pour toi ?
Peut-être qu’inconsciemment, ça m’a servi de déclic. Je suis arrivé sur le terrain pour prendre du plaisir ce jour-là. Or c’est ce qui me donne la force d’avancer. N’oublions pas que j’ai fait mes gammes à Nantes et que le LOSC, c’est encore une autre dimension. Il faut s’intégrer à ce monde-là. Je m’y suis fait.

Dans quels domaines penses-tu avoir le plus progressé ?
Je dirais quasiment tous. Physiquement, je me sens beaucoup mieux par rapport aux années précédentes, ce qui m’aide à enchaîner les bonnes prestations. Il y a des moments où tu ne ressens pas la fatigue et c’est là où il faut en profiter.  Après, nous restons des êtres humains. Être constant, c’est sans doute la chose la plus difficile à réussir dans le football. Quand tu commences à te sentir émoussé, il s’agit de gérer les efforts, de bien récupérer, en faisant tout ce qu’il faut en dehors des entraînements.

L’hiver dernier, tu nous parlais de statistiques à atteindre. L’ont-elles été ?
Déjà, on peut dire que les buts refusés ou qui ne m’ont pas été accordés sont un peu embêtants… (il éclate de rire) Plus sérieusement, c’est un bon début. J’essaie de me montrer décisif. Il faut surtout avoir l’obsession de l’être à chaque match. Je suis prêt à repartir sur ces bases pour la saison à venir, mes objectifs ne doivent pas changer. Je dois revenir avec de hautes ambitions, comme durant l’année qui vient de s’écouler.

Y a-t-il personnellement un but que tu aimerais retenir plus qu’un autre ?
Forcément, mon premier en L1, celui inscrit face à Bordeaux (03/03, J27, 2-1). C’est la récompense de tous les efforts fournis. Celui-là est d’autant plus spécial qu’il me semble assez joli. D’un coup, il y a cette espèce de chape de plomb qui s’en va, la pression qui retombe d’avoir franchi le cap. Mais c’est aussi là que tu te dis que tu es capable de le faire. Et si ce match et ce but resteront inoubliables pour moi, je dois répéter cela le plus souvent possible, pousser la machine encore plus loin.

As-tu reçu des félicitations de l’extérieur ?
Oui, bien sûr. Ma famille, qui habite près de Bras-Panon - ville située à l’Est de l’Île de la Réunion entre Saint-Benoît et Saint-André -, pose souvent un regard sur moi. Notamment mon père qui essaie de suivre les matchs et qui m’appelle après chacun d’eux. Les avoir derrière moi est une source de motivation. Je veux qu’ils soient fiers, c’est important de pouvoir les représenter. Ça m’aide à garder la joie de vivre que j’ai ici, au LOSC, dans un club où je pense que le meilleur reste à venir.

Merci Ronny Rodelin.