Au fil de la saison avec Franck Béria (1/3)

À l’heure où la Ligue 1 s’éclipse pour quelques semaines, LOSC.fr tourne la page de la saison avec Franck Béria comme témoin. Le numéro 18 revient dans une interview-bilan (en trois parties) sur les événements qui ont marqué cet exercice. Aujourd’hui, focus sur les premiers mois de compétition.

Franck, bonjour. Au moment de boucler tes valises pour les vacances, que retiens-tu de cette cuvée 2012-2013 ?
Le groupe a subi pas mal de remaniements l’été dernier. Une période d’adaptation a été nécessaire pour les nouveaux. C’était d’autant plus difficile que parallèlement, il était question d’être opérationnel tout de suite en raison du tour préliminaire de la Champions League. Nous devions donc maintenir le cap coûte que coûte.

Tu fais référence à ce rendez-vous couperet contre Copenhague (2-0, a.p., le 29/08/12) ?
Oui, nous nous sommes retrouvés dos au mur après être totalement passés à côté du match aller (défaite 1-0 au Danemark, le 21/08/12). Devant notre public, nous réalisons une grosse performance et validons notre billet pour la phase de poules au bout des prolongations. Mais dans la foulée, on reçoit le PSG (défaite 1-2, le 02/09/12) pour ce qui constitue l’une des affiches du début de saison. On a peut être manqué de fraicheur mentale ce soir-là. Tout ça tend à mon avis à expliquer notre retard à l’allumage.

Pourtant, au regard des chiffres, ce début de championnat n’est pas si négatif (seulement deux défaites en Ligue 1 durant les trois premiers mois de compétition).
C’est vrai. Et paradoxalement, nous avons réussi notre entame en remportant notre premier rendez-vous à Saint-Etienne (1-2, le 11/08/12), ce qui n’était pas arrivé depuis 6 ans (Rennes-LOSC, 1-2, le 05/08/06). Quand on regarde la Ligue 1 chaque année, on constate que tout reste très serré jusqu’à la fin, en haut comme en bas, contrairement à certains championnats étrangers. Le niveau est très homogène. Cela génère du suspense, mais limite la marge d’erreurs. Dans notre cas, certains points lâchés en début de saison ont coûté cher dans le classement final.

À la trêve, le LOSC pointe en huitième position. Dans quel état d’esprit êtes-vous alors ?
Pas au mieux. À ce moment là, nous étions loin d’imaginer qu’on s’offrirait une "finale pour l’Europe" face à Saint-Etienne au soir de la 38e journée. Très franchement, la Champions League pompe énormément d’énergie. Le rythme y est plus intense, les adversaires sont des "monstres" physiques, même les plus petits. Si bien que le niveau se rehausse. Dans les zones de vérité, ça va très vite.

Et puis il y a cette défaite au Parc des Princes face au PSG (1-0, le 27/01/13) pourtant vécue comme un déclic…
(il coupe) Je n’aime pas parler de déclic, car nous travaillons de manière continue au fil de la saison, mais il est clair que ce soir-là, malgré notre revers, nous avons réalisé l’un de nos meilleurs matchs. On a tous eu l’impression qu’il s’est passé quelque chose au Parc des Princes. Cette courte défaite a marqué le début d’une nouvelle ère. Nous étions mieux dans le jeu, on le savait. Il ne restait plus qu’à matérialiser tout ça sur le plan comptable…

Merci à Franck Béria. La suite de cette interview-bilan est à suivre demain sur LOSC.fr.