​Les émotions du champion Benjamin André

PAR MAXIME POUSSET

Le trophée de champion à peine soulevé, Benjamin André s’est confié aux médias, l’œil brillant et le sourire bien accroché au visage. Grand artisan de ce sacre lillois, le milieu de terrain des Dogues a livré son émotion à chaud sur cet exceptionnel exploit réalisé par le LOSC.

Un club et une région avec des valeurs

« Tout ça, c’est extraordinaire ! C’est fou de se dire que quand tu commences une saison et que tu ne sais finalement pas trop où tu vas atterrir, tu termines champion. Ça prouve l’incroyable caractère de ce groupe, mais aussi de ceux qui ont formé ce groupe. C’est vraiment la victoire du collectif, plus que certaines équipes qui sont plus individuelles. Ça passe par beaucoup de valeurs que ce club et cette régions véhiculent. »
 

Le football est un partage

« Nous avons eu des discussions avec pas mal de personnes sur cette période pas évidente à vivre pour tout le monde. Au-delà de la maladie, c’est aussi compliqué dans les relations humaines, mais également dans le lien qui existe entre les footballeurs et les supporters. C’est ce que j’ai dit et répété : le football est un partage. Evidemment, nous sommes les acteurs, mais il y a les supporters, les fans, les journalistes, tout le monde. Ça fait un an et demi que nous sommes coupés du public. Je pense que ce titre vient mettre un peu de baume au cœur à chacun. On l’a vu dans les réactions, la ville est "en feu" et j’espère que ça va encore durer un moment. »

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On ne doit rien à personne

Pour l’instant, je ne me rends pas compte de notre exploit. J’ai ressenti un peu le même sentiment après avoir gagné la Coupe de France avec Rennes. Nous n’avons pas encore eu le temps de nous poser. Je pense qu’on en prendra vraiment conscience dans quelques semaines, en vacances. On mesurera mieux tout ça. On se dira que ce PSG-là, qui est normalement intouchable, qui ne laisse jamais rien à personne, on l’a battu. On ne doit rien à personne, on a battu tous nos concurrents directs.
 

On avait tous besoin de cette bouffée d’air

« Ce manque du public, on l’a surtout ressenti au stade, dimanche soir où nous avons tous explosé de joie, mais entre nous. On aurait forcément aimé partager ce moment avec nos supporters. Le football, c’est essentiellement un partage, comme je l’ai dit. Ça va au-delà des joueurs. Mais nos supporters ont été à la hauteur. Ils ont mis le "bordel" à notre départ à l'aéroport, ils l’ont remis à notre retour et à nouveau en ville. Je pense qu’on avait tous besoin de ça, de cette bouffée d’air dans ce contexte. »

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Tout vivre à 100%

« Tu gardes la tête froide quand tu n’as encore rien gagné, mais quand tu gagnes, il faut profiter. C’est justement là qu’il faut savoir le faire. Ce sont des moments qui passent très vite, malheureusement. Nous n’avons pas toujours forcément le temps de les savourer. Tellement de choses doivent se passer, entre les différents protocoles. Il faut tout vivre à 100%. Ce ne sont que des frissons. »
 

Un gros coup

« Au-delà de ceux qui débutent chaque match, Christophe Galtier a su conserver tout un groupe sous pression. C’est là sa grande force, à lui et à tout ce staff extraordinaire. Il a su nous faire croire à un moment qu’on pouvait le faire, qu’on pouvait réussir ce gros coup. Et on l’a fait. »