En termes de classique du genre, Stade de Reims-LOSC figure parmi les matchs les plus mythiques du championnat, pour des clubs qui se sont affrontés vingt-et-une fois en Champagne-Ardenne - dont treize fois de 1946 à 1958 - et partagés de nombreux titres à l’époque. L’occasion est toute trouvée pour rendre hommage à Jean Vincent, historique joueur des deux équipes dans les années 50, décédé en début de semaine. La minute d’applaudissements consacrée à l’ancien attaquant international fut d’ailleurs touchante à Auguste Delaune, juste avant le coup d’envoi de cette 2e journée de Ligue 1 entre Rémois et Lillois.

Albaek douche les Lillois d’entrée

Sur le terrain, les Dogues, tout de noir vêtus, démarrent la partie avec, très vite, du retard au tableau d’affichage. Coup franc de Mandi, en retrait pour Albaek : le Danois fusille Enyeama (1-0, 7’). Le ton est donné…  Les Nordistes, qui évoluent sans Kalou - de retour de sélection la veille de la rencontre et donc remplaçant pour débuter - réagissent par Origi, qui attrape les gants d’Agassa (14’). Dans le jeu, ça se calme, les débats s’équilibrent, jusqu’à ce que Martin décoche un tir qui frôle le montant droit (25’). De quoi raviver les Rémois : Fortes-O’Niangue transpercent la défense losciste en une-deux, tandis que le dernier cité trouve pour finir la transversale d’Enyeama (28’). Quant à Atar, qui mystifie la défense, son shoot échoue à quelques centimètres de la lucarne lilloise (34’). L’avertissement sans frais a le don de piquer au vif les hommes de René Girard : Rodelin s’échappe en solitaire, s’en va tromper Agassa, mais sa tentative rase le poteau droit (36’). Au fil des minutes, le scénario s’éclaircit : Reims attend patiemment, recroquevillé dans son camp, alors que le LOSC cherche la solution, sans succès jusqu’à la pause.

Basa entretient l’espoir… trop tard

On reprend les mêmes au retour des vestiaires, avec d’emblée, une occasion d’Origi, bien servi par Rodelin. Ça passe au-dessus (48’). Gueye y va aussi de son essaie, dans les bras d’Agassa (52’). Les Lillois sont revenus sur la pelouse plein de bonne volonté, mais rien n’y fait, le Stade de Reims ne rompt pas. Histoire d’apporter du sang frais, Kalou et Rozehnal entrent en jeu (65’). Malheureusement pour eux, ils assistent impuissants au deuxième but rémois inscrit par Glombard (2-0, 67’). Cette fois, le coup semble fatal aux Dogues tellement la sanction paraît lourde, même si la reprise de volée de Souaré aurait mérité meilleur sort (73’). Touchés moralement, les Lillois se lancent à corps perdu dans la bataille, à portée de fusil d’un contre champenois assassin. Pour couronner le tout, Nicolas Girard, l’adjoint du coach nordiste, se voit prier par l’arbitre central de rejoindre les vestiaires (81’). Seule satisfaction, la réduction du score de Basa, qui trompe Agassa d’une jolie pichenette (2-1, 88’). Rozehnal fait tout de même passer un dernier frisson dans la défense rémoise, mais sa tête manque la lucarne droite de peu ! (90+3’) Fin du match sur cette défaite lilloise en Champagne-Ardenne. Les Dogues devront réagir la semaine prochaine au Stade Pierre Mauroy face à l’AS Saint-Étienne (dimanche, 14h).

Feuille de match de la 2e journée de Ligue 1 - Saison 2013-2014
Samedi 17 août, 20h

Stade de Reims - LOSC 2-1 (1-0)
Stade Auguste Delaune, temps chaud et sec, 17 000 spectateurs environ

Arbitre : Mikael Lesage

Buts : Albaek (7’), Glombard (67’) pour le Stade de Reims ; Basa (88’) pour le LOSC
Avertissements : Albaek (57’) pour le Stade de Reims

LOSC
Enyeama ; Béria, Basa, Kjaer (Rozehnal, 65’), Souaré ; Mavuba, Balmont (Mendes, 69’), Gueye ; Martin ; Rodelin, Origi (Kalou, 65’)
Entraîneur : René Girard

Stade de Reims
Agassa ; Tacalfred, Mandi, Weber, Glombard ; Krychowiak (Devaux, 62’), O’Niangue, Atar (De Preville, 62’), Albaek (Ca, 75’), Fortes ; Courtet
Entraîneur : Hubert Fournier