Botman Begins

Les attaquants rennais et rémois comme les observateurs de la Ligue 1 ont déjà fait sa connaissance. Lui, c’est Sven Botman, 20 ans, 1m93 d’une présence technique et athlétique prometteuses pour ne pas dire impressionnantes. Solide dans les airs, costaud dans les duels et rapide dans ses jaillissements, l’international Espoirs néerlandais s’inscrit dans la plus pure tradition des défenseurs formés à l’Ajax Amsterdam, comme Frank Rijkaard, les frères De Boer, Nigel De Jong, Jan Vertonghen, Daley Blind, ou encore Matthijs de Ligt avant lui. Le natif de Badhoevedorp n’a pourtant jamais porté le maillot des Lanciers en match officiel, lui qui a été prêté avec succès à Heereenveen la saison dernière. Utilisé à chaque match de son équipe, 10ème du dernier championnat des Pays-Bas en 2019-2020, Sven a également été nommé dans l’équipe type de la saison en Eredivisie.
 
Assez pour déclencher l’intérêt d’un LOSC qui l’avait de toute façon déjà identifié dans ses radars. « Je suis quelqu’un d’assez critique et sévère vis-à-vis de mes performances. Le LOSC est un club très ambitieux et qui permet aux jeunes joueurs de se développer », raconte le nouveau numéro 5 lillois, humble et travailleur, fier et enthousiaste d’apprendre aux côtés de José Fonte, notamment. « José est déjà très important pour moi. Il est expérimenté, je suis jeune, donc forcément, quand il me parle, j’écoute. Notre connexion est bonne. » Aussi bonne que l’impression laissée aux supporters lillois dont il s’impose déjà comme l’un des chouchous cette saison.

Lihadji, la fleur de l’âge

Le 2 juillet dernier, Isaac Lihadji ouvrait le mercato lillois, suscitant fierté et enthousiasme chez les supporters. Identifié comme l’un des plus beaux potentiels de sa génération, celui qui avait atteint sa majorité trois mois plus tôt est ainsi arrivé chez les Dogues avec l’ambition, l’humilité, mais aussi la détermination d’un jeune homme de 18 ans, déjà apparu à deux reprises en Ligue 1 et international dans toutes les catégories d’âge depuis ses 16 ans. Enfant précoce, détecté dès ses 11 ans par le Barça où il a d’ailleurs été mis à l’essai, Isaac Lihadji a pourtant effectué la première partie de sa formation à l’OM. Il y a révélé un potentiel hors norme grâce à des qualités de vitesse, et d’explosivité, mais aussi d’une technique au-dessus de la moyenne, franchissant tous les paliers jusqu’à ses premiers pas en Ligue 1.
 
La suite de cette prometteuse carrière, cet attaquant excentré capable d’évoluer dans les couloirs l’écrit désormais dans le Nord. « Le LOSC fait beaucoup confiance aux jeunes, avec un très bon coach, une grande équipe dont le jeu me correspond, car il amène beaucoup de volume vers l’avant », confiait-il à son arrivée. Le nouveau numéro 19 des Dogues, troisième de la Coupe du Monde U17 avec les Bleuets, s’apprête d’ailleurs à franchir un nouveau paliers chez les Tricolores pendant la trêve internationale. Surclassé en Equipe de France U20, il figure parmi les rares joueurs natifs de 2002 à composer un groupe de joueurs essentiellement nés en 2001. Lihadji, la fleur de l’âge.

Armé comme Chevalier

Il est peut-être le moins connu des trois, mais certainement pas le moins talentueux. À 18 ans, Lucas Chevalier est un jeune et prometteur gardien de but doté d’excellents réflexes et d’un très bon jeu au pied. Ce nordiste pur souche, né à Calais et venu au football du côté de Coquelles puis Marck, est arrivé au LOSC en 2014 alors qu’il n’avait que 13 ans. Saison après saison, il y a gravi tous les échelons jusqu’au groupe Pro 2 dont il s’est imposé comme le gardien numéro 1 alors qu’il n’avait pas encore 18 ans. Parallèlement à un Baccalauréat ES qu’il obtient en 2019, Lucas porte le maillot des Bleus chez les U18, puis participe avec succès à la riche aventure Youth League avec les U19 lillois en 2019-2020 dont il fait partie des grands artisans de la qualification. C’est d’ailleurs au cours de cet exercice 2019-2020 qu’il a intégré le groupe pro dont il est aujourd’hui un membre à part entière. « Cela fait plusieurs années que je suis au LOSC, qui me fait confiance et propose un beau projet sportif », affirmait d’ailleurs celui qui a prolongé son contrat jusqu’en 2024 avec son club formateur en janvier dernier.
 
Comme Sven Botman dans le sillage de José Fonte, nul doute que la présence de Mike Maignan, international français et maintenant Orestis Karnézis, international grec à ses côtés au quotidien permettront à Lucas Chevalier de franchir avec réussite les prochains paliers qui s’offriront à lui. En attendant, le jeune homme l’affirme : « Mon objectif personnel est aujourd’hui faire de bons entraînements avec les pros pour atteindre le plus haut niveau. »