​Christophe Galtier tourné vers l’avenir

Vidé de ses résidents pendant de trop longues semaines, le Domaine de Luchin a retrouvé ses Dogues et leur bonne humeur, la semaine dernière. Ravi de reprendre le chemin de l’entraînement avec son groupe, Christophe Galtier revient sur cet épisode inédit et se projette sur les prochaines semaines de travail. Entretien.

Confinés mais pas arrêtés

« Je suis très content d’avoir retrouvé mes joueurs et le Domaine de Luchin. Le confinement ? Je l’ai passé en famille, en faisant très attention, en respectant scrupuleusement toutes les règles. Une fois la mesure prise, mon staff et mes joueurs se sont entraînés de manière individuelle pendant quasiment huit semaines. Mais malheureusement, nous n’avons pas pu reprendre l’entraînement [avant cette semaine].»

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À propos de l’arrêt de la Ligue 1

« Je ne me suis volontairement pas exprimé pendant trois mois sur ce sujet car la vérité d’un jour n’était pas forcément celle du lendemain. Aurait-il fallu reprendre ? C’est facile de dire oui aujourd’hui. Il y avait une décision à prendre. Elle était difficile et personne ne savait alors si c’était la bonne ou la mauvaise. Il faut maintenant penser à notre football, regarder devant et arrêter de dire qu’il aurait fallu faire ceci ou cela. Mon sentiment reste malgré tout qu’on a peut-être fermé la porte trop rapidement. Comment mes joueurs ont réagi ? Ils étaient forcément déçus, car nous étions sur une pente ascendante. On est donc tous logiquement frustrés de ne pas avoir pu aller jusqu’au bout et remplir notre objectif. »
 

Quel état d’esprit dans le groupe ?

« Il est heureux de s’être retrouvé. Alors évidemment, il y a toujours ces gestes barrière, mais il existe malgré tout beaucoup d’échanges, de regards, de sourires, de bonne humeur. L’ambiance se situe dans la continuité de celle qui existait pendant le confinement, à travers nos appels vidéo, visio-conférences ou messages. La relation entre joueurs est forte malgré des horizons et cultures différents et je suis très heureux de les voir comme ça, car mon travail consiste aussi à créer un état d’esprit positif. Le groupe est toujours resté très uni malgré la distance et a répondu présent dans la charge de travail. »
 

Quels objectifs pour cette reprise ?

« Y aller très progressivement, car même si les joueurs se sont entretenus, ils ont malheureusement été obligés de se déconnecter du ballon. Ils n’ont pas réalisé de séance collective pendant trois mois. Sauf blessure, c’est quelque chose qui n’arrive jamais dans une carrière. Il faut donc être vigilant. Le mot d’ordre est de préparer les joueurs à la période de six semaines de préparation, donc retrouver des sensations avec le ballon, mais aussi sur le plan technique et athlétique, bien préparer le corps à une présaison qui sera intense. »

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Quel groupe présent ?

« Tout le monde est là. Timothy Weah qui revient de blessure, fait une semaine de test, tout comme Yusuf Yazici qui est en phase d’évaluation suite à son retour. Seul manque à l’appel Victor Osimhen qui a eu le malheur de perdre son papa pendant cette période terrible et qui n’a pas pu être proche des siens. On a donc décidé avec le club de le laisser en famille pour les funérailles. Il est donc absent pour quelques jours. Je lui apporte, à l’image de tout le LOSC, mon total soutien dans cette période difficile. »
 

Une nouvelle aventure nommée Europa League

« Nous sommes directement qualifiés pour l’Europa League. C’est bien, même si je pense qu’on aurait pu aller chercher le podium. C’est une très belle compétition, organisée sur le même format que la Champions League, avec de très bonnes équipes. C’est important pour le projet du LOSC d’être présent sur la scène européenne et de bénéficier de cette visibilité. Mais c’est aussi important pour les joueurs qui ont connu l’Europe la saison dernière, ainsi que pour ceux qui la découvriront l’an prochain. Evidemment, l’objectif sera d’aller loin dans cette compétition que je connais déjà pour l’avoir disputée avec Saint-Etienne. »
 

Quel message aux supporters ?

« J’ose espérer et je croise les doigts pour que nos supporters puissent rapidement revenir au stade, car le foot sans public, c’est difficile. Nous n’avons pas pu clôturer la saison, mais je crois que sur la phase retour, nous nous sommes donnés les moyens d’aller le plus haut possible. On restait sur six victoires sur les sept derniers matchs. Je suis donc certain qu’avec leur soutien, nous aurions pu faire la différence dans notre stade. Malheureusement, nous n’avons pas pu, c’est ainsi. J’ai vraiment hâte de retrouver le stade et cette ambiance en tribune. »

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