Lille + Sochaux = Pierre-Alain Frau

PAR MAXIME POUSSET

Parce qu’il était inconcevable de ne pas donner la parole au plus Lillois des Sochaliens avant le #LOSCFCSM qui viendra conclure les 1/32es de finale de la Coupe de France, lundi (20h55), nous avons passé un coup de fil à Pierre-Alain Frau. Et c’est toujours un plaisir.

Allô, "Pierrot". Comment vas-tu ?
Très bien, merci. Je reviens de vacances, là. C’est toujours important de bien couper pendant la trêve. Et toi ça va ?

Ici, tout va bien. Ça fait plaisir de t’avoir au téléphone. La dernière fois qu’on s’est croisés, c’était le soir de tes adieux au public lillois après ce qui reste aujourd’hui encore comme le dernier LOSC-Sochaux (2-0, 08/02/14).
Oui, ça doit être ça. Je me souviens bien de ce match, d’autant que cette saison-là, la dernière de ma carrière, lorsque je suis revenu à Sochaux, je n’avais pas beaucoup joué. Donc autant dire que je me rappelle bien de chaque match (sourire). Malgré la défaite, ça reste un bon souvenir pour moi car j’avais pu saluer le public lillois avec qui j’ai toujours eu un bon feeling.

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Car tu as raccroché les crampons à l’issue de cette saison 2013-2014. Quelle a été ensuite ta trajectoire ?
Tout s’est vite enchaîné puisque j’ai entamé une reconversion en tant qu’entraîneur. J’ai passé mes diplômes et intégré le centre de formation du FCSM pendant trois ans. La saison dernière, j’étais adjoint en équipe première et cette année, j’ai retrouvé la formation où je coache les U19 Nationaux. Ce métier de formateur me convient bien. Il offre plus de confort de travail et la pression du résultat y est moins grande qu’en tant qu’entraîneur. Et puis il me permet de rester au contact de ce que j’aime, à savoir le football.

Le FC Sochaux Montbéliard, c’est plus qu’un club pour toi, n’est-ce pas ?
On peut dire ça, oui. Je suis originaire d’ici, c’est le club que je supportais quand j’étais gamin et pour lequel je rêvais de jouer. J’y ai fait toutes mes classes, je l’ai aidé à grandir et j’y ai terminé ma carrière avant d’y entamer aujourd’hui ma reconversion. Donc oui, il m’est cher. Et puis il reste un monument du football français. Partout où on se déplace, les gens connaissent Sochaux grâce au foot, même s’ils ne savent pas toujours la situer sur une carte (sourire). J’y suis chez moi, je connais le club et ses valeurs. Je suis donc bien placé pour les transmettre.

Quel regard portes-tu sur la situation de l’équipe, actuellement 16ème de Ligue 2 ? 
Elle est compliquée. Notre président, qui est Chinois, avait confié la gestion du club à des dirigeants espagnols, mais tout cela a pris fin. Ça n’a donc pas été facile de garder de la sérénité autour de l’équipe qui est maintenant dirigée par Omar Daf, un ancien joueur formé au club et qui a effectué une bonne partie de sa carrière ici. Maintenant, on ne va pas se cacher, l’objectif cette saison reste le maintien.

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Et sur le terrain, à quoi ressemblent les Lionceaux version 2018-2019 ?
C’est une équipe qui essaye de jouer, de poser le ballon, de relancer proprement mais qui reste globalement jeune, donc susceptible de commettre aussi parfois quelques erreurs. Il y a plusieurs joueurs espagnols qui découvrent la Ligue 2, un championnat difficile, qui demande beaucoup de combat.

On imagine que tu gardes un œil sur le LOSC. Que penses-tu de notre saison ?
Je suis sincèrement content de voir le LOSC à cette place. On sentait déjà l’an dernier qu’il y avait dans cette équipe des joueurs à fort potentiel. Alors oui, vous avez vécu une saison galère, mais on voit qu’avec un an en plus, ça se passe beaucoup mieux. C’est un club qui compte pour moi, où j’ai encore des amis. Il faudra maintenant confirmer sur la durée, c’est toujours le plus difficile, mais à l’instant T, je suis content de voir que le club que j’ai quitté au plus haut en 2011 est revenu dans les hauteurs du classement.

Quel sera, selon toi, l’état d’esprit sochalien, lundi au Stade Pierre Mauroy ?
Difficile à dire. Sochaux n’aura rien à perdre et aura l’occasion de s’étalonner face à un grand de Ligue 1. Donc je pense que l’équipe viendra sans pression, avec l’envie de bien redémarrer l’année, de retrouver des repères collectifs pour accomplir une phase retour réussie en championnat. Après, on sait que sur un match, tout peut se passer et que si la qualification est à portée de main, les joueurs la saisiront. Si ça peut donner de la confiance à l’équipe pour se maintenir en Ligue 2…

Un grand merci Pierre-Alain Frau pour sa gentillesse et sa disponibilité. Ne manquez pas une interview (encore) plus complète de PAF dans un prochain numéro de LOSC In The City.
 


Pierre-Alain Frau

Né le 15 avril 1980 (38 ans) à Montbéliard (25)
Clubs : FC Sochaux-Montbéliard (1997-2004), Olympique Lyonnais (2004-2006), RC Lens (2005-2006), Paris Saint-Germain (2006-2008), LOSC (2008-2011), SM Caen (2011-2012), Al-Wakrah (2012), FC Sochaux-Montbéliard (2013-2014)
Palmarès : Champion de France 2005, 2006 et 2011, vainqueur de la Coupe de la Ligue 2004, vainqueur de la Coupe de France 2011, champion de France D2 2001

Pierre-Alain Frau ne sera (malheureusement) pas présent ce lundi au Stade Pierre Mauroy pour #LOSCFCSM (il a entraînement avec ses U19 en vue de leur prochain match en Coupe Gambardella). Mais vous ? Serez-vous là ? Vos places ici
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