Sébastien Pennacchio, plus qu’un joueur, un guide ! (2/2)

PAR FRÉDÉRIC COUDRAIS

Formé au LOSC, Sébastien Pennacchio (32 ans) est revenu cet été chez les Dogues pour encadrer les jeunes de la réserve lilloise après une riche expérience à Mouscron. Dans cette deuxième partie, le natif de Tourcoing continue nous parle de son parcours, mais surtout de son LOSC, plus qu’un club à ses yeux, une grande page de sa vie.

Déjà un formateur dans l’âme

« Quand je regarde à l’étage au-dessus, je suis fier quand un jeune frappe à la porte des pros, comme dernièrement avec Alexis Araujo ou Ruben Droehnle en Coupe de la Ligue. Idem pour Benjamin Pavard ou Adama Soumaoro avec qui j’ai joué en réserve et qui prennent actuellement de l’ampleur dans la rotation du coach Hervé Renard. Je ne suis pas surpris, car je ne vois que de bons gamins, la formation lilloise est bien présente. Il faut s’appuyer dessus pour l’avenir car il y a de bons joueurs et de bonnes personnes. Je n’ai jamais eu aucun problème à l’intérieur du groupe, au niveau du respect par exemple. »

Un guide pour les jeunes

« Comment ils me considèrent ? (il éclate de rire) Je ne sais pas car au départ, ils ont toujours un peu peur et par la suite, ils se rendent compte que je peux être parfois aussi gamin qu’eux dans le vestiaire. Il y a vraiment des affinités qui se nouent. Si on peut parler de grand frère ? Il faut leur poser la question… Quand il y a un problème, ils savent vers qui se tourner. Le potentiel de ce groupe est important, mais chacun doit énormément travailler car les trois quart étaient en U19 la saison dernière. Ils découvrent donc un niveau supérieur à travers ce championnat sénior qui est plus compliqué que ce qu’ils avaient connu jusqu’à présent. Ce qui me touche, c’est que ce sont de bons gamins. On a envie que ça se passe bien pour eux. »

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Non, ce n’est pas une histoire belge !

« J’ai eu la chance de vivre une très belle aventure à Mouscron (janvier 2014-2015), car en une année et demie, j’ai vécu une montée, la découverte de la Jupiler League et un maintien. J’ai aussi connu mes premiers matchs au haut niveau. Ce qui n’était pas gagné d’avance au regard de mon parcours. Je suis très fier de ce que j’ai pu réaliser là-bas, c’était une belle expérience. Et humainement, j’ai également beaucoup appris. Il fallait que je vive ça pour mon cursus personnel. »

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Des regrets ne pas avoir été voir plus haut

« Je suis parti du LOSC pendant une dizaine d’années, en passant déjà par Mouscron (2002-2003), Calais (2003-2004 puis 2005-2009), Gap (2004-2006), Bayonne (2009-2011), avant de boucler la boucle en revenant au LOSC en 2011-2012. Au final, je compte une centaine de matchs à mon actif en National (131 précisément). Ensuite, forcément, j’aurais aimé aller voir plus haut. Je me rends compte que c’est une question d’opportunité… En revanche, celle de revenir au LOSC, je ne l’ai pas laissée passer. Car j’avais connu le LOSC à Grimonprez Jooris, cela n’avait forcément rien à voir avec le Domaine de Luchin. Et cinq ans après, j’éprouve toujours le même bonheur de venir chaque matin. »

La suite ? Et pourquoi pas le LOSC, encore et toujours !

« Je suis fier de mon parcours car en fait, je suis sans cesse allé chercher les choses. La suite ? L’après carrière… j’aimerais bien qu’elle soit au LOSC et que je puisse continuer à vivre des expériences nouvelles, peu importe comment. Parce que je suis attaché à ce club, tout simplement. Je pense, entre guillemets, rentrer dans le moule au niveau des valeurs. Ce serait bien que je puisse poursuivre l’aventure au-delà de ma carrière. On verra ce que l’avenir nous réserve… »

Un immense merci à Sébastien Pennacchio pour sa gentillesse et sa disponibilité. Si vous voulez lui laisser un petit message sur Twitter, n’hésitez pas, @Penna83. Pour relire la première partie, c’est ICI.

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