Yassine Benzia quand un gone devient un Dogue

Par Maxime Pousset

C’est l’histoire d’une voiture de sport, d’un vrai bolide assemblé, puis testé à Lyon. Une belle occaz’ dénichée par le LOSC cet été, puis rapatriée à toute vitesse dans le nord. Lui, vous le connaissez, il porte le numéro 9 sur le capot. Laisse-moi zoom zoom zang, voici (Yassine) Benz Benz Benz !

UN PETIT NORMAND CHEZ LES GONES

« J’ai commencé le foot dans ma région, en Normandie. Je changeais de club pratiquement chaque saison afin d’évoluer dans les meilleures équipes. À 15 ans, mon parcours m’a alors mené à Quevilly, où j’ai été surclassé en U17 Nationaux. C’est là que l’Olympique Lyonnais m’a repéré et proposé d’intégrer son centre de formation. J’avais le choix avec d’autres projets (Le Havre, Lens, Monaco…), mais Lyon était alors au sommet, avec ses sept titres de champion. J’ai vite été séduit. »

17 ANS ET DÉJÀ CHEZ LES GRANDS

« Ce n’est pas évident de trouver ses marques loin de chez soi. On se sent d’abord esseulé, puis on noue des amitiés sur place. Si on veut réussir, de toute façon, on n’a pas le choix, il faut faire des sacrifices. J’ai ensuite connu une progression très rapide. L’Équipe de France U17, les sollicitations de grands clubs étrangers, le premier contrat pro, des débuts en Ligue 1… Tout ça en moins de deux ans. Heureusement, j’étais bien entouré et j’ai su gérer cette période sans me prendre la tête. Car le gros risque à ce moment-là, c’est de se dire qu’on est arrivé avant même d’avoir commencé. »

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GOMIS ET LISANDRO COMME TUTEURS 

« En réalité, le plus difficile commence quand tu arrives chez les pros. Il faut faire face à une plus grosse concurrence. Dans mon cas, elle s’appelait Bafé Gomis et Lisandro Lopez. Alors bien sûr, j’apprenais beaucoup à leurs côtés à l’entraînement, mais au bout d’un certain temps, rien ne remplace la compétition. Sauf qu’au moment où je commençais à me montrer, Alexandre Lacazette et Nabil Fekir ont explosé. Il m’était alors difficile de me faire une place. J’ai donc guetté les opportunités qui se présentaient à moi. Et le LOSC est arrivé… »

LE LOSC COMME RAMPE DE LANCEMENT 

« Quand un club mise sur toi, tu veux prouver tout de suite. À mon arrivée ici, je traînais une blessure aux adducteurs, je n’étais pas à 100% et j’ai quand même voulu forcer. Le coach me faisait confiance, j’avais à cœur de lui rendre la pareille. Mais j’ai eu du mal et je m’en suis beaucoup voulu. Je ne referai plus cette erreur. Aujourd’hui, je me sens mieux, sans bobos, bien qu’une certaine fatigue se soit accumulée avec l’enchaînement des derniers matchs. Je réalise ma meilleure saison, même si je peux encore mieux faire. Je pense que ma marge de progression est encore importante. Je dois me montrer plus décisif. »

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OBJECTIF LYON ?

« C’est toujours particulier de retrouver son ancien club, de croiser les joueurs avec qui tu as été formé. Je suis resté assez proche de garçons comme Corentin Tolisso, Alex Lacazette, Nabil Fekir. J’ai bien sûr toujours un œil sur les résultats de l’OL. Marquer face aux Lyonnais ? Ça me ferait plaisir, oui. Même si je n’ai pas spécialement eu ma chance là-bas, il n’existe aucune rancœur, de sentiment de revanche de ma part. C’est le football, je serai de toute façon amené à jouer d’autres matchs contre l’OL à l’avenir. »

Merci à Yassine Benzia et rendez-vous, dimanche, 21h, pour soutenir les Dogues face à l’OL.