Un homme dans le match : Timothy Weah
De retour à la compétition depuis le Derby victorieux, début octobre, Timothy Weah n’avait pas encore retrouvé le onze de départ. Ce fut chose faite face aux Rennais… à une position plutôt inhabituelle pour lui. Focus sur un homme dans le match.
Tim Weah arrière droit ? C’était la grosse surprise d’une compo’ lilloise difficile à décrypter pour l’adversaire. Mais les premières minutes de la rencontre ont vite confirmé que l’international américain allait bien prendre place dans une défense à 4. En l’absence d’Ismaily et de Gabriel Gudmundsson, Paulo Fonseca a effectivement choisi de décaler Bafodé Diakité à gauche pour placer son numéro 22 dans le couloir droit. Une position de latéral inhabituelle pour cet ailier de débordement.
Sérieux et appliqué, toujours parfaitement aligné avec José Fonte (qui n’a pas hésité à venir lui prêter main forte dans ses tâches défensives), Tim a livré une copie propre sur le plan défensif. Ses interventions furent précises et son impact physique parfaitement dosé. Redoutable contre-attaquant, il n’a pas non plus hésité à se projeter dès qu’une opportunité s’offrait à son équipe. Comme à la 32ème minute, lorsque son rush côté droit a abouti à une jolie passe pour Jo David, lequel a servi Rémy Cabella, tout près de breaker. Ou encore à la 36ème minute, lorsqu’à la réception d’une remise de Jo David, il a tenté un tir croisé qui a tutoyé le montant droit de Mandanda.
Même lorsqu’il joue derrière, Tim sait bonifier la fameuse New York Connection, cette relation technique privilégiée avec Jo David. Il l’a par exemple parfaitement servi à la 40ème, mais le tir à bout portant de l’attaquant canadien a été capté par le gardien rennais (40’). Solidaire dans les efforts et les contre-efforts fournis de façon incessante par son équipe en deuxième période, il a participé à la mainmise lilloise globale sur la rencontre.
Un sentiment partagé par Paulo Fonseca à l'issue de la rencontre : « Tim a fait un très bon match, même si ce n’est pas son poste de prédilection. Il faut admettre que sans Ismaily qui a un apport offensif très important, c’était compliqué. On a déicide de changer de coté et d’avoir une option plus offensive avec Tim. On a fait ce choix avec les mêmes intentions. Je pense qu’il a fait un très bon match et je suis très satisfait, même si c’était quelque chose de surprenant. »
On aura donc vu un Timothy Weah en jambe, disponible, adaptable et jamais avare de courses à haute intensité sur son côté. À quelques semaines du début de la Coupe du Monde, c’est forcément une bonne nouvelle.