Nolan Roux : "Faisons en sorte de nous relever"
Douchés par le froid réalisme sochalien dans les ultimes minutes de la partie, les Dogues se sont contenté du point du nul, ce vendredi au Grand Stade (3-3). Quelle analyse tirer de cette rencontre de la 34e journée ? Réponses à chaud avec les acteurs.
Rudi Garcia (Entraîneur du LOSC)
« C’est une faute professionnelle. On ne peut pas mener 3-0 à la 70e minute à domicile contre une équipe relégable et être tenu en échec au bout du compte. Tant qu’on a joué, ça a été, mais à partir du moment où nous avons arrêté, on a été punis. Les Sochaliens y ont cru jusqu’au bout et ont été récompensés par nos cadeaux. Il y a peut être eu de la suffisance inconsciente, ce soir. On s’est dit qu’à 3-0, c’était terminé, qu'on n’avait plus besoin de fournir les efforts. Le problème, c’est que lorsqu'on ne joue plus, on redevient une équipe moyenne. »
« Quand on ne marque pas le quatrième but, normalement, ce n’est pas grave, mais le problème réside dans le fait que nous nous sommes arrêtés de jouer. À 3-1, je nous ai trouvés fébriles. C’est là que j’aurais aimé que mes cadres jouent un peu plus leur rôle en remettant l’équipe à l’endroit. Pourtant, on a pratiqué un très beau football jusqu’à la 70e minute. Ensuite, nous n’avons plus fait les efforts nécessaires, bafouant les fondamentaux. Je suis anéanti et fâché. Je vais essayer de garder ce que j’ai sur le cœur pour le débriefing de demain matin. On va revoir les images pour analyser jusqu’à quel point nous avons été fautifs. »
« C’est une mauvaise opération comptable. On a peut être perdu plus que deux points, ce soir. Il reste quatre matchs, nous n’avons pas dit notre dernier mot et iront jusqu’au bout avec ceux qui veulent se défoncer. Je vais être très attentif aux attitudes à l’entraînement et je pense que mes joueurs se souviendront longtemps de la semaine qui arrive... Pourtant on le savait, Sochaux est la meilleure équipe de Ligue 1 sur coups de pied arrêtés. Les buts encaissés résultent d’une succession de fautes. Ce soir, chacun a connu une période de creux : Sochaux, l'arbitre et nous. »
Eric Hély (Entraîneur du FC Sochaux Montbéliard)
« C’est un point inespéré. Pourtant, durant notre première heure de jeu, on a laissé trop de libertés au LOSC, il n’y avait aucune agressivité, ni générosité. J’aurais aimé voir plus de discipline défensive. Ensuite, si ce retour au score est intervenu, c’est parce que des joueurs entrés en cours de jeu ont apporté un plus. Au niveau comptable, nous sommes heureux, mais du point de vue de la performance, on a encore beaucoup de choses à améliorer pour les quatre matchs qu’il reste d’ici la fin de saison. »
Benoît Pedretti (Milieu de terrain du LOSC)
« On avait le match en mains, en menant 3-0 tranquillement. Puis nous nous sommes relâchés, en concédant trois coups de pied arrêtés qui ont fait mouche. On finit à 3-3, c’est rageant. Nous avions tout pour nous et on les a remis en confiance. Je ne sais pas si nous avons vu que c’était facile. On a continué à jouer et ça nous est tombé dessus, sans qu’on comprenne bien pourquoi. C’est bizarre… On a fait des fautes aux abords de la surface qui nous ont été préjudiciables. Que dire de plus ? Oui, c’est un gros coup sur la tête. Il reste maintenant quatre matchs, voyons comment nous sommes capables de réagir. Concernant le classement, nous verrons bien les résultats du week-end. On va vite se projeter vers le match de Toulouse, même si ce soir, il semble encore loin. »
Nolan Roux (Attaquant du LOSC)
« C’est carrément dommage, car on mène 3-0. J’ai l’occasion d’inscrire le quatrième, tout comme certains de mes partenaires. On ne se dit jamais qu’on va finir à 3-3 et pourtant, c’est ce qui est arrivé. Les causes ? Un coup-franc où le tireur glisse et marque, l’autre où on ne sait pas où le ballon passe… Ça pèse lourd ce soir. On maîtrisait la partie, les Sochaliens ne s’étaient pas procurés d’occasion. Sur trois coups de pied arrêtés, ils sont revenus. On n’est jamais à l’abri de subir ce genre de renversement de situation. On avait pourtant très bien commencé le match. C’est décevant, on est tous abattus. Si on peut parler d’échec ? Oui, certainement. Faisons désormais en sorte de nous relever. Continuons à avancer et ne nous arrêtons pas là-dessus. Tant qu’il reste des matchs et des points à prendre, tout reste possible. »
