Vahid Halilhodzic : "Des moments très forts ici"

Contexte : Il possède encore un pied à terre dans la métropole lilloise où il aime venir se ressourcer au gré de ses différentes missions comme entraîneur ou sélectionneur (il dirigeait l'équipe nationale du Maroc jusqu'à l'été dernier). Toujours très attaché à la région, mais aussi au LOSC, Vahid Halilhodzic se rend ponctuellement au Stade Pierre Mauroy pour y voir les Dogues. Vendredi dernier, il était invité dans une tribune officielle au cœur de laquelle il a pu longuement échanger avec les acteurs du la vie du Club.

Vahid, que nous vaut l’honneur de votre venue ici, chez vous, dans la maison du LOSC ?
Eh bien écoutez, je suis venu ce soir parce que j’ai encore des attaches dans la région, j’y ai encore une maison. Je n’étais pas venu au Stade Pierre Mauroy depuis un certain moment. Ça me fait toujours plaisir de retrouver mon ancien club.

Un club, une région qui sont forcément spéciaux pour vous
Oui, bien sûr. C’est toujours particulier parce qu’on a vécu ensemble ici des moments inoubliables. Au départ, ça n’était pas facile, mais au fil du temps, on a construit quelque chose d’exceptionnel, on a bâti une équipe avec beaucoup, beaucoup d’enthousiasme, d’ambition. Vous savez, nous sommes partis du bas de tableau en deuxième division. Et deux ans après, on a joué la Champions League. Il y avait dans cette équipe un groupe phénoménal, avec un état d’esprit exceptionnel. Des garçons très attachants que je revois à chaque fois avec beaucoup de plaisir. Je n’oublierai jamais tout ça. Ce sont des moments très forts dans ma carrière d’entraîneur.

Cela fait maintenant 20 ans que vous avez quitté le LOSC. Le club a beaucoup changé en deux décennies, n’est-ce pas ?
Ah, c’est sûr que ce n’est pas la même chose. Le LOSC que j’ai connu n’avait rien à voir avec celui de maintenant. C’était à mon époque que le club commençait à avoir ces discussions pour avoir un nouveau stade, un nouveau centre technique d’entraînement pour mieux travailler. Nous n’avions pas toutes ces conditions. On n’avait même pas pu jouer la Champions League chez nous, à Grimonprez-Jooris. Aujourd'hui, c'est autre chose, c’est un autre LOSC, avec beaucoup plus de moyens et un niveau de jeu toujours très intéressant.

Alors justement, l’entraîneur, le technicien que vous êtes, que pense-t-il du LOSC de cette saison ?
Je pense que cette équipe a une qualité individuelle mais aussi collective suffisantes pour avoir de l’ambition. Le LOSC peut se qualifier pour une coupe d’Europe la saison prochaine.

Dans cette équipe, il y a notamment un buteur que vous connaissez sans doute : Jonathan David. Il vient de franchir un cap important dans l’histoire du LOSC. Que pensez-vous de lui ?
Je le connais, je l’ai beaucoup observé. Vous savez, le Canada était dans le groupe du Maroc lors de la dernière Coupe du Monde. J’ai regardé tous les matchs du Maroc, une sélection que j’ai entrainée. J’ai donc beaucoup observé le jeu du Canada, donc de Jonathan David. C’est un joueur qui devient un élément très important au LOSC. Il marque, il est présent et permet en partie à l’équipe de conserver un niveau de compétitivité et de résultats élevés cette saison.