Native du Cambrésis, Jessica Lernon (24 ans) effectue ses premiers pas dans le foot chez les garçons, à l’US Viesly, avant de rejoindre Arras où elle restera durant huit saisons (2008-2015). La suite ? Après avoir découvert le haut niveau avec Arras (59 matchs de D1), elle rejoint le LOSC lors de la création de la section féminine en juillet 2015. Celle qui est capable de jouer latérale droite, en défense centrale ou en milieu défensif a ainsi participé à la belle aventure de la montée lilloise la saison passée. Sa polyvalence ? « Le principal est d’être sur le terrain, plaisante-t-elle. J’ai su m’adapter aux postes que le coach m’a demandé d’occuper en essayant de donner le meilleur de moi-même sur terrain. »

 
Et depuis le début du présent exercice, Jessica a retrouvé l’élite avec bonheur, même si son emploi du temps est bien rempli. Parallèlement au football, la joueuse travaille en effet comme chargée de clientèle au Crédit Mutuel Nord Europe, un partenaire historique du LOSC qui est également aux côtés des filles depuis le lancement de la section. Buteuse en janvier contre le PSG (1-3), elle a de nouveau fait trembler les filets lors d’une victoire capitale dans l’optique du maintien, contre Guingamp (1-0). Jessica Lernon compte aujourd’hui 77 matchs de D1 à son actif pour 3 buts marqués.
 

De la petite balle jaune au ballon rond

 « Pour l’anecdote, j’ai commencé par jouer au tennis dès l’âge de 5 ans et en fait, je n’utilisais pas ma raquette mais mes pieds avec la petite balle jaune (elle se marre). Je me suis donc mise au foot. C’est mon professeur en école primaire qui m’a conseillé de m’inscrire dans un club de garçons. Tout a commencé de cette manière entre moi et le ballon rond. J’ai débuté avec les garçons dans le Cambrésis, à l’US Viesly, avant de rejoindre Arras chez les filles à l’âge de 15 ans. Je suis ensuite resté durant huit ans à Arras, avant de rejoindre le LOSC lors de la création de la section féminine en 2015. Je vais ainsi boucler ma troisième saison au sein du club. »

Après Arras, direction la capitale des Flandres

« À l’époque, Arras était en D3, nous avons gravi progressivement les échelons, de la D2 à la D1 où nous sommes restées pendant trois ans. J’ai alors eu la chance de découvrir l’élite du foot féminin assez jeune, à l’âge de 19 ans. Et en juillet 2015, j’ai décidé de rejoindre le LOSC au moment du lancement de sa section féminine.  Sportivement, après une première saison d’apprentissage, nous avons vécu une très belle aventure l’année dernière avec ce titre de championnes de D2 et l’accession à la D1. Perso, c’était mon deuxième titre, ça reste un moment émouvant. Car tu te donnes à fond, tu fais des sacrifices, avec plusieurs entraînements par semaine. Tu mets ainsi un peu ta vie familiale de côté et au final, tu as une belle récompense à la fin. »
 

Une première saison en D1 pour le maintien

« Comme chaque promu qui monte, le début de saison a été un peu compliqué, il fallait trouver nos marques. Petit à petit, on y est arrivée par le travail au quotidien à l’entraînement. On a passée des paliers au fur et à mesure de ce championnat. Malheureusement, on n’a pas su battre certains concurrents directs, comme Rodez ou Albi. Mais on a quand même grandi très rapidement. Il reste encore énormément de chemin à parcourir, mais le principal pour nous, c’est de se maintenir avant tout. Nous sommes dans la course à trois journées de la fin.»

Une victoire capitale contre Guingamp

 « Ce succès nous met dans le bon sens de la marche pour cette ultime ligne droite. Avant le match, entre nous, on s’est dit qu’on se devait de gagner cette rencontre à la maison. C’était notre point fort l’année passée de tout gagner à domicile. Dans notre tête, il n’y avait qu’un seul objectif : la victoire. Ça n’a pas été simple. En première mi-temps, le match était assez fermé. Guingamp a les plus grosses occasions. On a su répondre présentes mentalement pour résister, être solidaires et aller chercher ces trois points sur la fin. »

Un mental à toute épreuve et un but décisif

« On n’a rien lâché et perso, à partir de la 75^e minute, seule ma tête fonctionnait sur le terrain, je m’étais donnée à fond comme toutes les joueuses et j’étais cramée (elle se marre). Après,  je me trouve au bon endroit au bon moment sur mon but, tant mieux si ça fait gagner l’équipe. On l’a fait tous ensemble. Bien sûr, quand tu marques ce genre de but, le plaisir est double, forcément. J’avais de la frustration de ne pas avoir joué à Rodez (2-1) le match précédent. Le coach m’a redonné ma chance et je marque, c’est tout bénéfice pour moi et surtout pour l’équipe. J’ai essayé de répondre de la meilleure des manières sur le terrain. »

 
La suite ? Confirmer face au Paris FC

« Il ne faut pas avoir peur de ce type d’équipe, même si c’est un grand nom du football féminin (ex Juvisy). Je pense que nous avons la possibilité d’accrocher cette formation, comme à l’aller (1-1). On ne va se déplacer pour perdre, il reste trois matchs et chaque point va compter dans cette course au maintien. En première partie de saison, on regardait peut-être trop ce genre d’équipe, on a muri et pris conscience que tout se jouait sur le terrain. »
 
Merci Jessica Lernon et rendez-vous ce samedi 12 mai pour ce #PFCLOSC (coup d’envoi à 19h).
 

Un succès capital dans la course au maintien = un cri de guerre déchaîné #LOSCEAG (1-0) @d1feminine pic.twitter.com/LhxaucNOlo

— LOSC Féminines (@LOSC_Feminines) 22 avril 2018