Michel Seydoux : "Défendre les valeurs du club"

Ce lundi, au Domaine de Luchin, Michel Seydoux s’est présenté en conférence de presse afin de s’exprimer sur le départ de Mickaël Landreau. Le Président du LOSC a tenu à donner son point de vue et sa version des faits à propos de cet événement survenu en fin de semaine dernière. 

Pourquoi s’exprimer aujourd’hui ? « Je tenais à attendre le moment opportun. J’ai écouté les différents commentaires, lu les articles, regardé la télévision, écouté la radio. Il m’a alors paru indispensable de venir défendre les valeurs du club. Je tiens à corriger certaines choses inacceptables et qui ne correspondent pas à nos valeurs, notamment le mot "inhumanité". L’humain est au cœur des relations au sein de notre club, ce que nous défendons ardemment. »

Hommage au sportif. « Depuis onze ans que je préside le club, je fais extrêmement attention à l’humain. Il faut traiter correctement les gens et leur laisser les moyens de s’épanouir, de s’exprimer. Nous avons agi avec la volonté d’accompagner ce départ de manière humaine. J’ai d’ailleurs moi-même appelé Mickaël Landreau et je lui ai présenté la gratitude du Président pour ses performances sportives. Je rends hommage au gardien qui nous a permis de réaliser le doublé. Cela reste, bien sûr, un merveilleux souvenir d’hommes. »

Situation compliquée. « J’étais sous le charme du joueur et de son intelligence. Malheureusement, il y a eu une divergence d’opinion sur des thèmes qui resteront entre lui et moi. De mon côté, la situation n’était pas invivable. C’est étrange qu’un joueur dise vouloir finir sa carrière dans un club, puis ne plus être dans le projet. En aucun cas nous ne voulons procéder à un règlement de compte. Je connais la vérité, ma vérité et je peux me regarder dans ma glace le matin en me rasant. »

"Chaque collaborateur est un ambassadeur du LOSC et si l’un d’eux est pris à partie, alors je le défendrai bec et ongles."

Pourquoi un départ si rapide ? « Mickaël Landreau est venu nous dire qu’il n’était plus dans le projet du club. On l’a écouté et nous avons travaillé, à force de discussions et de réunions, afin de proposer la solution la plus humaine qui soit. C’est pourquoi notre communication est restée discrète et factuelle, pour respecter l’humain. Ce qui est particulier dans cette situation, c’est de ne pas avoir attendu une période de mercato. Mais cela allait contre la volonté du joueur. Nous avons donc pris un engagement et nous l’avons tenu. »

Une communication soft. « Ce que je regrette, c’est la sortie "starisée", préparée. Nous avions convenu de faire soft, chacun devait reprendre sa route sans abimer l’autre partie. Notre communiqué n’était pas agressif, Mickaël Landreau était d’ailleurs au courant de cela. Je reproche la forme de ce départ. S’il a trahi nos engagements ? On peut le dire, oui. Nous avions tout espéré en amont pour ne pas en arriver là. Je déplore finalement la manière. Elle nous a été imposée, ce qui est moins facilement gérable. Il y avait mille autres méthodes pour régler ce problème, toutes plus inhumaines. »

Premier défenseur du club. « En lisant les commentaires, j’ai eu le sentiment que la mariée n’était belle que d’un côté. Quand on touche à Frédéric Paquet, on touche au club, de même si l’on s’attaque à Rudi Garcia ou à Mickaël quand il faisait encore partie du groupe. Chaque collaborateur est un ambassadeur du LOSC et si l’un d’eux est pris à partie, alors je le défendrai bec et ongles. »

Le groupe impliqué. « Bien sûr, il m’a paru évident de m’adresser aux joueurs, ainsi qu’aux salariés, pour que chacun soit pleinement conscient de la situation. J’ai senti tout le monde très attentif et toujours concerné par notre projet. Les joueurs ont eu toutes les informations nécessaires pour se faire un avis sur la question. Un vestiaire vit, le nôtre particulièrement. Nous avons la chance d’avoir eu depuis dix-huit mois des gardiens numéro 2 de qualité. D’ailleurs, je suis persuadé que Steeve continuera de garder admirablement les cages lilloises. »