Mothiba : "Le LOSC, c'est ma maison"

PAR MAXIME POUSSET

Revenu cet hiver d'un prêt d'un an à Valenciennes, Lebo Mothiba retrouve le maillot lillois qui l'a vu éclore au football. À 22 ans, l'attaquant sud-africain est fin prêt pour la Ligue 1, un championnat qu'il a découvert à Nantes... par un but.

Salut Lebo. Tu es de retour au LOSC, mais dans quel état d’esprit ?
Je suis vraiment content d’être ici parce que le LOSC est mon club formateur, celui qui m’a recruté quand j’avais 18 ans, qui m’a fait évoluer. Si je suis revenu, c’est d’abord pour essayer d’aider l’équipe, mais aussi pour continuer de progresser. Quitter ce club sans avoir pu en porter le maillot en Ligue 1 aurait été une grosse déception pour moi.

En quoi es-tu un joueur différent aujourd’hui d’il y’a un an ?
Je viens de passer deux demi-saisons à Valenciennes, en Ligue 2, un championnat très formateur. Je pense y avoir progressé dans ma capacité à garder le ballon, dans mon positionnement, ma prise de profondeur, mon volume de jeu. J’ai aussi gagné en expérience. Je pense être meilleur aujourd’hui, mais je dois encore progresser car ici, c’est la Ligue 1… Je veux par exemple devenir plus “tueur” devant le but. J’écoute beaucoup le coach et je travaille, je travaille, je donne tout.

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Parles-nous un peu de toi, pour les supporters qui ne te connaissent pas encore.Qui es-tu ?
(il sourit) Je suis un attaquant sud-africain qui a rejoint le centre de formation du LOSC en 2014, d’abord en U19, puis en CFA. J’ai ensuite signé pro et j’ai intégré le groupe, mais seulement à l’entraînement. Lille, c’est ma maison, je suis à l’aise ici et je suis content de revenir. Même si l’équipe a beaucoup changé, je connais beaucoup de joueurs comme Rominigue (Kouamé), Hamza (Mendyl), Yves (Bissouma), Mike (Maignan), Ibrahim (Amadou) ou Yass’ (Benzia).

Mais aussi Thiago Maia, contre qui tu as joué. C’était aux Jeux Olympiques, tu nous racontes ?
Aux J.O 2016, l’Afrique du Sud et le Brésil étaient dans le même groupe. Nous nous sommes affrontés dès le premier match (0-0). C’était la belle équipe, avec Neymar, Marquinhos, Renato Augusto et Thiago. Ce jour-là, j’ai eu trois grosses occasions, mais je n’ai pas marqué (il grimace). J’aurais pu “tuer” le Brésil, mais j’ai raté. Je pense malgré tout avoir fait un bon match. Puis derrière, j’ai attrapé la varicelle…

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"JE SUIS HABITUÉ À PRENDRE DES COUPS. ET ÇA NE ME FAIT PAS PEUR"


Revenons au LOSC. Qu’as-tu ressenti en marquant ton premier but en Ligue 1, il y a deux semaines à Nantes (2-2) ?
Aïe, aïe, aïe, je n’y croyais pas ! Premier match, premier but. En Ligue 1 en plus et contre Nantes, une équipe de qualité. C’était une bonne expérience, mais maintenant, c’est derrière moi. C’est du passé, je me focalise sur nos prochains matchs. Quand on est attaquant, il ne faut pas ressasser, ni les occasions manquées, ni celles réussies. Et je veux en marquer d’autres.

Ce week-end, c’est Angers, une équipe jamais facile à jouer. Comment l’abordes-tu ?
Comme tous les matchs, avec beaucoup d’envie. Angers est une équipe compacte, agressive, physique. Je vais voir ce que le coach attend de moi, si je joue, mais je donnerai tout, j’essayerai de presser, de gêner les défenseurs, de prendre la profondeur pour ouvrir le jeu, de rester haut. Je connais un peu ce genre d’adversaire qui va au contact, qui te rentre dedans. Beaucoup d’équipes jouent comme ça en Ligue 2. Je suis habitué à prendre des coups. Et ça ne me fait pas peur.

 


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