Rudi Garcia : "Il y a de l’espoir"

 L’entraîneur lillois, Rudi Garcia, s’est longuement épanché sur les perspectives de fin de saison ce vendredi, face aux médias réunis au Domaine de Luchin. Tout y passe : la forme de son groupe, la dernière prestation des Dogues à Brest, la réception de Lorient et les ambitions européennes du LOSC... 

                  Grapiller, encore. « On n’a pas eu tant que ça l’occasion de se rapprocher du peloton de tête, un peu comme ce fut le cas à Lorient à l’aller (2-0) ou face à Évian TG plus récemment (1-2). En revanche, à Brest (1-2), on a prouvé qu’on était capable de franchir une belle marche à un moment important. C’est bien pour la confiance, tout comme cette stat’ qui montre que nous sommes l’équipe du championnat ayant engrangé le plus de points en étant menée. C’est une marque de ressource morale du groupe. »

Double accueil. « Avec l’OM, nous sommes l’équipe ayant joué le moins de fois à domicile. Cela veut dire que nous recevrons beaucoup plus en cette fin de saison que nous nous déplacerons. Ça commence avec cette double réception lorientaise et marseillaise. À présent, il est important de s’imposer à domicile, quel que soit l’adversaire qui s’avance. Voilà notre objectif dès dimanche. »

L’Europe en point de mire ! « On fonctionne désormais en ne nous préoccupant pas du classement. On veut juste gagner le prochain match. Néanmoins, on sait qu’on veut être européen, ce qui implique de figurer dans les points pour disputer ce sprint final. On est encore loin de la fin, vingt-quatre unités restant à distribuer. Et en même temps, il sera de plus en plus difficile de rattraper celles perdues. Maintenant, tant que les possibilités de revenir sur les équipes devant existent, il y a de l’espoir. »

Des signes qui ne trompent pas. « En ce moment, on a une conviction collective évidente, plus de cohésion, les joueurs se trouvent mieux. C’est l’histoire de cette saison. On a aussi une deuxième partie de championnat plus éclairée en termes de calendrier, un peu moins exigeante énergétiquement, mentalement. Il y a également la bonne préparation et le sérieux des joueurs qui permettent d’aller plus loin dans les rencontres. Ce n’est pas un hasard si on remporte nos matchs sur la fin en ce moment… »

Un banc précieux. « L’équipe reste sur six victoires sur sept. Et force est de constater que le salut est venu du banc lors de nos deux derniers déplacements, à Valenciennes (1-3) et Brest (1-2). Il y a quelque chose que je rappelle depuis cinq ans et dont je suis convaincu : les éléments essentiels dans un groupe sont les remplaçants. Ils sont parfois les titulaires du lendemain. C’est le joueur qui vient gagner sa place, voilà ce que j’explique souvent à nos jeunes attaquants, notamment. Même si vous avez 10-15 minutes de temps de jeu, il faut montrer au coach qu’il peut compter sur vous. »

Sacré numéro 18 ! « On ne peut être que positif vis-à-vis de Franck Béria. Cela fait quatre ans et demi qu’on travaille ensemble. Les saisons se suivent et se ressemblent pour lui. Il possède un état d’esprit exceptionnel, au-dessus de la moyenne. C’est un leader par l’exemple qui diffuse beaucoup de bonheur dans un vestiaire. Ça n’est pas pour rien que Didier Deschamps l’insère toujours dans sa pré-liste, en rappelant qu’avec la blessure de Mathieu Debuchy, il a été tout près d’être appelé en Équipe de France, même si Rod Fanni lui a finalement été préféré. Ça aurait été une belle consécration pour lui. Maintenant, peu importe qu’il n’y a pas été. On pense fortement à lui, tout le monde voit que c’est un élément polyvalent, performant dans tous les domaines : défensivement, offensivement, il va vite, saute haut, est bon de la tête. C’est un vrai atout pour nous. »

Pour rappel, LOSC-FC Lorient (31e journée de Ligue 1), c’est dimanche 7 avril (coup d’envoi 21h) au Grand Stade.