Divock Origi : "La FIFA va encadrer mon maillot"

Si pour beaucoup, il constitue l’une des surprises de la Coupe du Monde, Divock Origi n’en est pas une pour tous les supporters lillois. À l’avant-veille du dernier match de poule de la Belgique face à la Corée du Sud, celui qui s’est révélé aux yeux de la planète foot, dimanche dernier grâce à son but contre la Russie (1-0) s’est confié à LOSC.fr.

Il est à un peu plus de 22 heures en France (16 heures au Brésil), ce mardi quand Divock Origi nous envoie ce SMS : "OK pour l’interview. Avec plaisir. Tu peux m’appeler tu veux". Épanoui et d’humeur joyeuse, le jeune attaquant lillois a pris le temps d’évoquer (avec un petit accent belge renforcé) la formidable aventure qu’il vit actuellement sous le maillot des Diables Rouges de l’autre côté de l’océan Atlantique.

Divock, bonjour. Comment vas-tu depuis ce fameux but qui a fait le tour du monde ?
(il sourit) Je vais bien, très bien même, merci. C’était un moment assez spécial que j’ai essayé de partager au maximum avec mes amis et ma famille. Mais il déjà derrière moi. Désormais, je préfère ne plus y penser et me concentrer sur le prochain match.

Avant de parler de ce rendez-vous à venir face à la Corée du Sud, peux-tu quand même revenir sur ton entrée en jeu à la 57e minute de Belgique-Russie ?
À vrai dire, je me sentais relâché et bien dans ma tête. Malgré le score encore vierge, je n’ai pas ressenti de pression particulière. Je ne m’étais fixé comme seul objectif d’apporter quelque chose à l’équipe. Il y avait beaucoup de suspense jusqu’à cette 88e minute. Eden (Hazard) déborde côté gauche, je me décale en retrait il me sert. Puis je réussis à marquer du plat du pied droit, dans un trou de souris.

Qu’as-tu ressenti au moment où le ballon est entré dans les filets ?
Une grosse joie ! Sur le coup, j’ai immédiatement pensé à mon père, ma mère et ma petite sœur qui étaient dans les tribunes. Si je me dis que je viens de marquer le but qui va qualifier la Belgique pour les 1/8es de finale ? Non, pas du tout. Je ne m’en rends pas compte, je regarde surtout le temps qu’il reste à jouer. À l’image de toute l’équipe, j’essaye de conserver le score. Ce n’est qu’au coup de sifflet final que j’ai réalisé. C’est magnifique pour moi, mais aussi pour le pays. On méritait de passer.

Tu as dû le constater, mais tu es à la conclusion d’un but 100% lillois avec Eden Hazard à la passe.
(il coupe) Il y avait aussi Kevin (Mirallas). À ce moment-là, ça faisait trois Lillois sur le terrain. Cela montre que le LOSC possède un centre de formation de niveau international. Nous avons répondu présent, c’est quelque chose d’important pour le club.

On se doute que tu as dû recevoir des SMS de félicitations après ce match…
(il sourit) Oui, énormément même. De la part de mes proches, qu’il s’agisse des amis ou de la famille, mais aussi des joueurs du LOSC. Je pense notamment à Steeve (Elana), Soualiho (Meïté) ou même le capitaine, Rio (Mavuba) sur Twitter. Ça fait chaud au cœur.

 

« Je vois notamment que la France est bien présente, qu’elle frappe fort. Il va falloir se méfier d’eux car les Bleus sont en pleine confiance »

 

L’histoire aura aussi voulu que tu inscrives ton premier but international au Maracanã de Rio, peut-être le stade le plus mythique du monde. Comment as-tu vécu cette expérience ?
C’était énorme de se dire que les plus grands joueurs de l’histoire, comme Pelé, ont un jour foulé cette pelouse. Comme tu l’as dit, ce stade est mythique. C’était quelque chose de fort, surtout qu’après le match, la FIFA m’a demandé mon maillot pour pouvoir l’encadrer. Une immense fierté !

Et la suite, désormais, comment l’équipe l’envisage-t-elle ?
On va d’abord essayer d’aller chercher la victoire contre la Corée du Sud, jeudi, pour assurer la première place du groupe (un nul suffit à la Belgique pour terminer en tête). On évolue dans une poule assez serrée, on ne sait pas vraiment ce qu’il peut se passer dans l’autre match (Algérie-Russie). Mais le fait d’être sûr de disputer les 1/8es de finale est un gros soulagement, cela nous donne confiance.

À titre personnel, quel bilan intermédiaire tires-tu de ta Coupe du Monde ?
Jusqu’à présent, je suis assez content de moi. On m’a offert du temps de jeu contre l’Algérie (2-1), je me suis procuré une occasion mais je n’ai pas su la concrétiser. Idem contre la Russie (1-0), sauf que cette fois, j’ai marqué. Tout cela est positif, mais rien n’est terminé, on tirera un bilan après la compétition.

Gardes-tu un œil sur les autres Lillois actuellement au Brésil ?
Oui, forcément. Je vois notamment que la France est bien présente, qu’elle frappe fort. Il va falloir se méfier d’eux car les Bleus sont en pleine confiance. J’ai aussi regardé les matchs de Salomon (Kalou) et Vincent (Enyeama). En fait, je suis tout ce qu’il se passe dans ce Mondial.

À ce propos, sais-tu que tu es le plus jeune buteur du tournoi ?
Oui, oui, j’ai appris ça. On m’a aussi dit que j’étais le septième plus jeune joueur de l’histoire de la Coupe du Monde à avoir marqué (cliquez ici). J’en suis très fier. Ça doit me pousser à travailler encore plus et à ne surtout pas me relâcher.

Merci beaucoup, Divock, pour ta disponibilité. Vous souhaitez féliciter ou encourager le numéro 27 lillois ? Contactez-le directement sur Twitter (@DivockOrigi) avec le hashtag #WeAreLOSC.