Enyeama, France-Nigéria… la parole à Steeve Elana

S’il y a bien un Dogue qui connaît mieux que quiconque les qualités de Vincent Enyeama, c’est bien Steeve Elana. Avant France-Nigéria, il nous en parle.

À quelques heures d’un 1/8e de finale alléchant entre les Bleus et les Super Eagles (ce lundi à 18h), Steeve Elana a confié son sentiment sur ce rendez-vous face aux Nigérians de Vincent Enyeama, son collègue gardien de but. Il en a également profité pour évoquer sa récente prolongation de contrat.

Steeve, bonjour. Si tu pouvais choisir entre une qualification des Bleus et un succès de ton équipier dans le but lillois, que privilégierais-tu ce soir ?
(sans hésiter) Je suis Français, je supporterai donc logiquement mon équipe ! Après, il est clair que j’espère avant tout une belle victoire des Tricolores, associée à un Vincent Enyeama performant… mais pas trop.

Es-tu surpris par le niveau affiché par Vincent depuis le début du tournoi ?
Absolument pas. Lorsqu’on dispute une compétition internationale de ce genre, on n’a pas envie de se louper. C’était prévisible qu’il réponde présent et qu’il soit surmotivé pour ce rendez-vous. Depuis le début de la compétition, il s’inscrit logiquement dans la lancée de sa saison au LOSC.

Quel genre de match le vois-tu réaliser face aux partenaires de Rio Mavuba ?
Je pense, je suis même persuadé, qu’il accomplira une belle performance. Peu importe le résultat de ce soir, on peut déjà prétendre qu’il a réalisé une grande Coupe du Monde. Il sera donc une fois de plus présent, sans pression.

Selon toi, quel sera le scénario de ce 1/8e de finale ?
(il réfléchit) Je sens bien un petit 1-0 pour la France, avec un Vincent qui retarde au maximum l’échéance. On en a discuté ensemble par messages. Il n’a pas encore répondu à mon dernier SMS car il devait être à l’entraînement, mais je sais que pour lui, retrouver la France est chargé de symboles.

Justement, le fait qu’il sorte d’une saison de tout premier ordre en Ligue 1 peut-il jouer sur la confiance des attaquants tricolores ?
Je ne crois pas. En revanche, tout ce qui se dit en ce moment dans les médias sur Vincent peut effectivement avoir un impact sur les Bleus. Médiatiquement, on en parle beaucoup depuis plusieurs jours. Lui-même sait qu’un match reste un match et que tout peut se passer. S’il est dans un grand jour, on peut être sûrs qu’il sera difficile à tromper. C’est probablement la première fois que je lui souhaite d’encaisser des buts…

Parlons un peu de toi, maintenant. Te voilà de retour au Domaine de Luchin. Comment se sont passées tes vacances ?
Très bien. J’ai fait assez light. J’ai passé mes congés à Brest et non en Martinique, comme chaque année. Avec la maladie du Chikungunya, je ne voulais prendre aucun risque. Le moustique te pique et derrière, tu es K.O pendant je ne sais pas combien de temps. La Bretagne, c’était bien, d’autant qu’il a fait très beau. Alors quand je vois le ciel aujourd’hui, je suis un peu désabusé (sourire).

Tu as récemment prolongé ton contrat jusqu’en 2018. Comment as-tu accueilli cette nouvelle ?
Je suis très heureux que les dirigeants aient pensé à moi, dans le sens où ma saison n’a pas été évidente sur un plan personnel. Je suis également satisfait de m’inscrire dans la continuité, dans un club que je connais et où je me sens de mieux en mieux jour après jour. C’est une belle marque de confiance. Je suis donc prêt à poursuivre mon travail et mon histoire avec le LOSC.

Envisages-tu de terminer ta carrière sous le maillot des Dogues ?
Pourquoi pas ? Je n’y ai pas encore pensé. Au fond de moi, je rêve d’une fin de parcours à la Greg Malicki, en termes de longévité (l’ancien portier lillois, qui vient de quitter Angers, fêtera ses 41 ans en novembre). Tant que physiquement je me sentirai bien, que je ne serai pas usé, je postulerai toujours pour jouer. Il peut se passer beaucoup de choses dans le football. On verra au fur et à mesure des années. En tout cas, je sais qu’ici, je vais continuer à évoluer dans des structures de qualité qui vont me permettre de perdurer. C’est un point très positif.

Deux jeunes portiers s’inscrivent désormais dans ton sillage à l’entraînement. Comment vis-tu ce rôle d’encadrant ?
Cela va être un vrai plaisir d’essayer d’apporter mon expérience à Jean (Butez) et Clément (Pétrel). Bien sûr, ça ne me rajeunit pas, mais j’apprécie toujours échanger avec des gardiens issus du centre de formation.

Merci Steeve. Un message d’encouragement pour le numéro 16 du LOSC ou un petit mot à Vincent Enyeama et Rio Mavuba avant France-Nigéria ?  Direction Twitter avec le hashtag #WeAreLOSC.