L’abécédaire de René Girard (S à Z)

À toute fin de saison, son bilan ! Cette fois, on a demandé à René Girard, le coach des Dogues, de revenir sur l’exercice 2013-2014 sous la forme d’un abécédaire. Comment perçoit-il la saison à travers les 26 lettres de l’alphabet ? Découvrez-le en quatre temps, tous les mercredis. C’est parti pour le dernier acte avec les lettres qui vont de S à Z.

S comme Staff

« Le football d’aujourd’hui demande beaucoup d’énergie, pas uniquement sur le terrain. Les effectifs sont plus vastes, les entourages des joueurs ont un rôle grandissant. Pour un entraîneur, il est donc important de prendre du recul et de s’appuyer sur des gens de confiance. Que ce soit Nico (Girard), mon fils, Gégé (Bernardet), Jean-Pierre (Mottet) avec les gardiens ou Greg (Dupont) et Mathieu (Nedelec) à la préparation physique, mais aussi le Doc’ Franck (Le Gall) et ses kinés, ils ont effectué un travail très cohérent. Notre staff n’est peut-être pas le plus étoffé, mais il est bien en place. »

T comme Talents précoces

« Nous possédons plusieurs jeunes éléments de talent, avec tout ce que cela comporte, à savoir l’espérance de s’épanouir, mais aussi le danger de ne pas aller trop vite. Même s’il revient avant tout aux joueurs eux-mêmes de faire le nécessaire pour progresser, on peut les aider. Je possède une certaine expérience à ce niveau-là. Il faut canaliser leur impatience, leur envie de toujours jouer et éviter qu’ils ne lâchent prise si ça ne vient pas tout de suite. Il est aussi question de leur faire comprendre qu’une carrière se construit par étape et que, quand ils ont la possibilité de jouer, ils doivent donner le maximum, apporter leur fraîcheur. »

U comme UNFP

« Au moment d’apprendre que j’étais sacré "Meilleur Entraîneur de Ligue 1", j’ai été surpris et honoré. Surpris parce qu’il y avait de beaux clients parmi les nommés, mais aussi dans notre championnat. Et honoré car ceux qui m’ont gratifié de ce titre sont des personnes qui exercent le même métier, qui connaissent la difficulté qu’est celle de faire avancer un groupe, de le garder compact peu importe le résultat et de l’amener jusqu’au bout. Cela a beau être une récompense individuelle, je crois que l’on ne l’obtient jamais seul. C’est un vrai travail collectif. »

V comme colonne Vertébrale

« Les cadres constituent la fondation de l’équipe. Dans un groupe, il est toujours essentiel de s’appuyer sur des joueurs confirmés. Ces garçons-là ont vécu de nombreuses situations tendues au cours de leur carrière, ils trouvent facilement les mots justes pour transmettre des valeurs aux jeunes et au reste de l’effectif. Leur rôle est important et ils savent que j’attends beaucoup d’eux. »

W comme #WeAreLOSC

« On a senti un vrai engouement autour de l’équipe pendant toute la saison. Notre affluence à la maison le prouve (une moyenne de 38 662 spectateurs par match à domicile, la 3e meilleure de Ligue 1). Sur certaines affiches comme face à Monaco ou Marseille, notamment, j’ai même eu la chair de poule lorsque le public chantait. Même si nous avons connu des moments plus difficiles, les supporters ont toujours répondu présent. Ce fut une force pour nous. »

X comme une saison XXL

« Une saison au-delà de nos espérances. Tout est allé vite mais ça a glissé, tout s’est bien enchaîné, pas trop de pépins au départ, les nouveaux se sont bien adaptés, l’ambition est venue petit à petit. La rigueur a toujours été là, la continuité aussi. Les garçons, sur toutes les séances d’entraînement, se sont remis en cause. Je dois les remercier car ce n’est pas toujours facile d’avoir un coach sur votre dos en train de vous titiller. Quand on se satisfait de peu, c’est facile à obtenir, alors que l’exigence est compliquée et demande beaucoup de mental. »

Y comme happY

« Je suis un coach très heureux, car des saisons comme ça, on signerait des deux mains pour en vivre régulièrement. Comme dirait le Président, on a un peu "surperformé". Se retrouver là est quand même quelque chose d’exceptionnel. En toute humilité, je pense qu’on méritait cette troisième place. Sera-t-il difficile de faire mieux ? Peut-être, mais je ne suis pas quelqu’un qui baisse pavillon. Nous sommes là, on veut continuer à montrer ce qu’on peut faire avec notre qualité et notre mental. »

Z comme Zéro

« On a beaucoup parlé de cette fameuse série de "clean sheets" qui n’était pas uniquement l’œuvre de Vincent (Enyeama), mais de toute l’équipe, même si nous avions la chance de nous appuyer sur un gardien en état de grâce. Je regrette simplement que Bordeaux y ait mis fin sur un but un peu… disons chanceux, pour ne pas dire foireux (rires). Mais il fallait s’y attendre. Je craignais que l’équipe connaisse un relâchement juste derrière, mais le groupe l’a vite accepté et est reparti vers autre chose. »

Merci à René Girard. N’hésitez pas à réagir sur Twitter (@losclive), via le hashtag #WeAreLOSC.