L'interview

À la découverte de Tiago Morais

Il fait partie des recrues hivernales du groupe lillois. Percutant et prometteur, Tiago Morais est en phase de découverte et d’adaptation à la Ligue 1. Qui est-il ? Comment aborde-t-il ce challenge au LOSC ? Le jeune attaquant excentré portugais s’est confié.

Lille, la Ligue 1, la France : une nouvelle vie

« Cela faisait un moment que j’avais envie de m’expatrier, de partir à l’étranger et de découvrir un grand championnat. La Ligue 1 fait partie des meilleurs d’Europe. Je suis très content d’avoir l’opportunité d’évoluer ici, au LOSC grâce à la volonté du Président, Olivier Létang, et de l’entraîneur, Paulo Fonseca. Je tente d’apporter toute ma volonté et mon énergie pour aider au maximum mon équipe. »

 

Beaucoup de Portugais, mais la volonté d’apprendre le Français

« Le fait qu’il y ait plusieurs lusophones dans l’effectif m’aide évidemment beaucoup au quotidien. Il y a ici des Brésiliens, des Portugais, mais aussi pas mal de joueurs que j’ai pu croiser dans le championnat portugais par le passé. L’autre avantage, c’est le staff technique et l’entraîneur qui sont aussi Portugais. J’ai des notions d’Anglais et je comprends déjà le Français pour pouvoir échanger avec tout le monde. Mais le plus important pour moi aujourd’hui, c’est de rapidement apprendre à m’exprimer en Français. 

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Un championnat différent

« En Ligue 1, il y a beaucoup plus d’intensité et d’impact. Le jeu est physique. Je dois m’y adapter. J’ai aussi remarqué que les infrastructures, les stades étaient différents, qu’il y avait de grosses ambiances. C’est aussi le cas au Portugal, mais peut-être de façon plus restreinte, sur certains clubs. Je suis vraiment content d’être ici et j’ai hâte de découvrir. »

 

Le gamin d’Arcozelo

« Comme tous les enfants qui jouent au foot, j’ai commencé dans le petit club de ma ville. Moi, c’était à Arcozelo, près d’Espinho où je suis né. Puis au fil du temps, la volonté et la passion aidant, je me suis rendu compte que j’avais des prédispositions. J’ai continué à progresser et j’ai rejoint le Boavista à l’âge de 10 ans. Tout est finalement venu assez naturellement et j’ai su saisir cette opportunité qui m’a été offerte de découvrir un club pro. Et à partir de là, évidemment, j’ai eu envie d’en faire mon métier. »

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Boavista pour la vie

« J’ai toujours été un supporter du Boavista, qui est le club d’un quartier de Porto. Depuis tout petit, c’est le club que je soutiens. C’est aussi celui que j’ai rejoint, celui dans lequel j’ai grandi, qui m’a éduqué au football et où j’ai tous mes souvenirs. C’est là-bas que j’ai évolué et ce sera toujours pour moi le club de mon cœur, celui pour lequel j’aurai à jamais un attachement spécial. »

 

Angel Gomes parmi les premiers coéquipiers chez les pros

« En 2020, j’avais 16 ans quand j’ai intégré le groupe pro du Boavista, d’abord pour une prépa’ estivale, puis l’année suivante de façon plus durable. Angel Gomes était dans l’effectif. J’ai tout de suite été frappé par ses dispositions techniques, sa vista. C’était un réel plaisir de pouvoir le côtoyer au quotidien au moment où moi je commençais ma carrière professionnelle. Déjà à l’époque, il avait un truc en plus. La preuve, il est là aujourd’hui, il a rejoint le LOSC, un grand club français. »

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Descendre pour mieux remonter

« Chez les pros, les premiers temps n’ont pas toujours été faciles pour moi. Je jouais peu, voire très peu, ce qui est normal quand on arrive chez les pros. Après un échange avec le président et l’entraîneur, nous avons pris la décision de me prêter dans un club de moindre échelle pour acquérir du temps de jeu. L’objectif était ici de grandir, de faire évoluer mon football et de prendre de l’expérience. Je suis donc parti une saison à Leixões, en D2. Parfois, il faut savoir descendre d’une marche pour pouvoir en remonter deux ou trois derrière. Et c’est ce qu’il s’est passé pour moi. Cette période a été très importante car j’ai pu enchainer les matchs, prendre de la confiance et donc progresser. La réalité du football, c’est le terrain, c’est la compétition. »

 

Un joueur heureux est un joueur performant

« En revenant à Boavista à l’été 2023, j’étais dans un autre état d’esprit, avec une nouvelle énergie. J’avais retrouvé le plaisir de jouer. J’étais heureux, tout simplement et j’ai performé. J’ai connu cette explosion car j’étais bien à la fois physiquement, techniquement, collectivement, mais aussi dans ma tête. Tout était réuni pour que je me donne à 100% sur le terrain. Et ce sont tous ces éléments-là qui ont fait que j’ai réalisé une bonne première partie de saison et que par la suite, j’ai pu être recruté par le LOSC. »

 

Jouer pour le Portugal, un privilège

« J’ai aussi pu connaître mes premières sélections chez les Espoirs du Portugal. Ça a toujours été un honneur et un grand privilège pour moi de jouer en sélection, que ce soit chez les U18, chez les U19 ou les Espoirs. L’équipe nationale est quelque chose qui n’est ouvert qu’à un groupe très restreint de joueurs dans le pays. Pour y aller, il faut donc être bon et régulier en club. Enfiler ce maillot est toujours très spécial pour moi. J’espère le porter le plus longtemps possible. »

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