Rétro Go LOSC ! Coup de fil à Stephan Lichtsteiner

Tout au long de l’année Go LOSC !, le magazine officiel du club nordiste, effectue une plongée verticale dans la vie des Dogues pour vous permettre de découvrir la face cachée de vos joueurs favoris. Aujourd’hui, LOSC.fr revient sur l'interview rétrospective de Stephan Lichtsteiner (parue dans Go LOSC ! n°24).

Au LOSC, le numéro 26 est plus qu’une histoire, c’est une légende. Avant de vibrer sous les déboulés d’Eden Hazard ou de Joe Cole, il a accompagné l’éclosion d’un autre "crack" lillois : Stephan Lichtsteiner. Révélé chez les Dogues puis confirmé à la Lazio, l’international helvète explose depuis cet été sous le mythique maillot de la Juventus. Entretien avec le plus hermétique coffre-fort suisse.

Stephan, bonjour. Tu en as parcouru du chemin depuis ton arrivée au LOSC en 2005. Tu t’en souviens ?
Une première expérience à l’étranger, ça ne s’oublie pas. Au LOSC, je débarquais dans un club prometteur et une équipe talentueuse où j’étais sûr de progresser. Et j’ai tout de suite été séduit par la ville de Lille, la mentalité et l’ambiance. Les gens y sont accueillants. Seule la barrière de la langue m’a posé quelques problèmes au début. Heureusement que je pouvais compter sur mon compatriote Daniel Gygax…

Côté terrain en revanche, tu n’as pas perdu de temps pour prendre tes marques…
J’ai eu la chance d’évoluer dans un groupe jeune et compétitif. Avec le recul, je pense avoir réalisé deux belles saisons : la première et la dernière, sans compter l’expérience acquise grâce aux participations à la Champions League.

C’est justement au cours de cet exercice 2007-2008 que tu as explosé aux yeux des observateurs. Comment l’expliques-tu ?
D’abord parce qu’il s’agissait de ma troisième saison lilloise. J’étais de plus en plus à l’aise. Et puis cette année-là, j’ai été replacé dans l’entrejeu. Je m’y suis vraiment bien senti, même si je me définis aujourd’hui encore comme un pur arrière droit.

Tu as quitté le LOSC durant l’été 2008 pour rejoindre la Lazio Rome. On dit souvent du football italien qu’il est l’Eldorado des défenseurs. Tu confirmes ?
Complètement ! Pour moi, il n’y a pas mieux au monde que le Calcio en ce qui concerne la rigueur défensive. J’ai énormément progressé sur le plan tactique. Le championnat est très relevé. Les cadors tiennent leur rang et les “petits” sont difficiles à jouer. Du coup, chaque match est un combat.

“Ce serait un rêve de retrouver le LOSC en Champions League la saison prochaine, surtout dans son nouveau stade."

 

Après trois belles saisons à Rome, tu as franchi un nouveau palier cet été en rejoignant la Juventus. Un rêve de gosse, non ?
(il rigole). C’est un peu ça, oui. Comme le LOSC, la Lazio a constitué un moment fantastique de ma carrière. Mais aujourd’hui, j’ai la chance d’évoluer dans l’un des clubs les plus prestigieux du monde avec un entraîneur (Antonio Conte) que j’apprécie énormément.

À peine arrivé, tu es déjà entré dans l’histoire des Bianconeri en devenant le premier buteur dans le nouveau Juventus Stadium en match officiel…
C’est plus un clin d’œil qu’autre chose, mais il est vrai que ce fut un moment exceptionnel pour moi. En plus, nous l’avons emporté ce jour-là au terme d’une rencontre pleine de panache face à Parme (4-1).

Le LOSC occupe-t-il toujours une place de premier choix dans ton cœur ?
(sans hésiter) Ça ne fait aucun doute. Pour tout vous dire, j’ai vécu le doublé 2011 avec une immense fierté. J’étais sincèrement heureux pour les supporters, le Président, mes anciens partenaires, mais aussi pour mon copain David Rozehnal que j’ai côtoyé à la Lazio. Je ne manque jamais de jeter un œil sur résultats du club.

À ce propos, connais-tu le nom de ceux qui t’ont succédé avec le numéro 26 du LOSC dans le dos ?
Je sais qu’Eden Hazard l’a récupéré juste après mon départ mais qu’il porte désormais le 10 (il réfléchit). Si je ne me trompe pas, il me semble avoir vu Joe Cole jouer avec.

Bien vu. Le n°26 est effectivement floqué sur le maillot du milieu de terrain anglais.
Je suis fier qu’il soit attribué à des joueurs d’un tel calibre. Ce numéro compte beaucoup pour moi, je l’ai d’ailleurs retrouvé cette saison à la Juve.

En parlant de tes successeurs, quel regard portes-tu sur Mathieu Debuchy ?
Je ne suis absolument pas surpris par sa réussite. Mathieu a toujours été un défenseur de grande qualité. Je suis content de voir qu’il est devenu l’un des meilleurs spécialistes du poste en Ligue 1.

Stephan, merci. On se dit à bientôt sur les terrains d’Europe ?
J’espère de tout cœur oui. Ce serait un rêve de retrouver le LOSC en Champions League la saison prochaine, surtout dans son nouveau stade. À bientôt alors. Ciao, ciao !

Retrouvez prochainement sur LOSC.fr d'autres retrospectives parues cette saison dans Go LOSC !